[Défense] La France se tourne enfin vers le Reaper

Après bien des atermoiements, il semble désormais acquis que le Ministère de la Défense va acheter d’ici à début 2014 un lot de drones américains MQ-9 Reaper. Considéré comme MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance), ces avions sans pilotes devront permettre d’accroître les capacités de reconnaissance de l’Armée de l’Air et de renseignement pour les besoins de la DGSE et de la DRM. Prévus pour entrer en service en 2016, ces drones permettrons de soulager, voire de remplacer totalement des Harfang qui n’ont jamais vraiment répondu aux attentes des militaires français. L’actuel engagement au Mali en est un exemple criant de vérité. Autant dire qu’ils sont vraiment très attendus.

Mais le choix du Reaper est également plein de bon sens. Car si dans un premier temps les drones seront non armés, chacun sait que le MQ-9 peut emporter et tirer un arsenal vaste et puissant, allant de la bombe à guidage laser au missile Hellfire. Deux armes connues des Français. Car si la GBU fait partie de l’arsenal des Mirage 2000D et Rafale, il faut rappeler que le Hellfire a été sélectionné comme nouveau missile pour les Tigre au standard HAC. Des drones armés de ce genre d’équipements seraient donc plus efficace pour les forces armées française.

Cependant, il faut souligner que dans l’esprit des experts du Ministère de la Défense, l’armement des drones ne pourrait intervenir qu’en 2020, et pas avant. Il faut dire que la France n’est actuellement pas sortie de la crise financière internationale, ni des troubles autour de l’euro. Un tel programme serait donc difficilement explicable à des Français toujours aussi difficiles à convaincre quand il s’agit de budget de défense.

Photo (c) US Department of Defence

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

11 réponses

  1. Là j’avoue que je suis surpris par cette décision que je trouve trop chère et inapropriée. En effet pourquoi nous tournés vers les ricains alors nous avons lancé un vaste programe de dronisations (neuron) qui sera supérieur en qualité vis-à-vis du Reaper et quand plus nos autres industriels font des drones remarquables (je pense notamment au SDTI, Patroller et surtout le Drac) qui sont des drones beaucoup plus pratiques, beaucoup moins chères. En plus pourquoi la France aurait-elle acheté américains alors qu’elle a pour doctrine le 100% français (qui marche avec succés je dois dire), d’autant plus que, je le répète, neuron pourra importés de l’armement. Alors pourquoi ce choix, pour la souplesse?: tu prend un Drac et on l’aura la souplesse, l’armement? prennons un Rafale c’est beaucoup plus pratique et surtout plus sure (voir Les attaque de drones au Pakistan)

    1. Erwan , le Neuron n’a rien avoir s’est un UCAV(Unmanned Combat Air Vehicle) là on parle de drone MALE moyenne altitude , un achat du reaper est moins couteux(dollars) et aucun programme de recherche à mettre en place , il s’agit d’un programme d’urgence hors on peut concevoir un drone mais il faudra compter sur lui en 2020 pas avant,

      Le neuron est un demonstrateur mais il sera indéniablement dans l’armée de l’air surement à l’horizon 2030 sous une forme plus grande (la taille d’un chasseur) comme le futur UCAV américain

      1. Je vous trouve bien dure avec le NeuroN, Dassault fait déjà l’impossible pour qu’un modèle d’exploitation soit commandé par la France. Il me semble d’ailleurs que l’entreprise a conditionné la production d’un avion de 5ème génération à la commande de drônes (expliquant qu’il fallait à Dassault une commande entre le Rafale et son successeur pour garder les savoirs faire).
        De plus l’entreprise tricolore propose déjà une version « combat aérien » dirigée depuis un Rafale B par le co-pilote.
        Bref le seul véritable obstacle au NeuroN sont les finances de l’Etat et la volonté politique, alors bien sur il ne s’appellera pas NeuroN, puisque ce dernier n’est qu’un démonstrateur.

  2. A ajouté que le moment où comme tu le dit, il pourra importé de l’armement coïncidera avec la mise en service (probable ou en tout cas prochaine) du Neuron. Bon après sur les côtés positif de cette décision, on pourra peut-être testé en temps réel la combi drones+missiles, ce qui nous sera pratique avant l’intégration du Neuron, mais dans ce cas là peu de drones suffisent (trois à cinq et encore) et les délais de teste seront courts (sauf si les soldats de l’US Air Force nous enseignent quelques techniques) et autre autre point positif, avec ce que je vient de dire juste au-dessus, il serait plus (très) pratique pour la DGSE d’avoir quelques drones Males pouvant importés de l’armement pour les missions, et c’est cela je pense le principal atout de cette aquisition. Merci de vos réponses et éclaircicement.

  3. C’est un choix économique, le Reaper est bien moins cher qu’une hypothétique version de série du NeuroN. Et en période de crise ce n’est pas mal de faire des économies.

  4. Je suis pas vraiment d’accord, on peut pas se lancé dans un projet de grande envergure alors qu’en même temps on choisit d’acheter à l’étranger; au final ça revient beaucoup plus chère. Non, dans notre situation je pencherai plutôt vers le choix stratégique. Bon après, vous avez l’air très sceptique sur le Neuron (et après cela ce comprend car vous êtes blogueur, que j’apprécie sachez-le.

  5. Le NeuroN n’est pas encore prêt à être mis en oeuvre loin de là. De plus le riper est un drone de reconnaissance et d’appui au sol. alors que le NeuroN est un drone furtif à réaction fait pour le bombardement et peut un jour le combat air-air.
    Ils ne sont pas fait pour faire la même chose.

    Ensuite Arnaud, cher Arnaud, je vous trouve bien dure avec les Français qui ont, sur le net, tellement pesté que c’est entré en ligne de compte dans la décision finale concernant la loi de finance. En effet il se dit que le président et le premier ministre ont été stupéfié des réactions, des articles de la presse et des commentaires qui suivaient.
    Les Français d’après les sondages demande plus de crédit pour la défense et je crois qu’ils savent qu’après la crise vient généralement la guerre…

  6. Le NeuroN, n’en déplaise aux Français, n’est absolument pas destiné à entrer un jour en service. En fait il s’agit plutôt d’un démonstrateur technologique, une sorte de laboratoire volant pour les Européens en matière de drones et de furtivité. Le X-47 américain a plus de chance en fait de déboucher sur un appareil de série que le cher NeuroN européen.
    D’où le choix rationnel pour la France de sélectionner le Reaper, un appareil déjà en service par ailleurs dans la RAF, et que les Français connaissent un peu.

  7. Le neuron sera commercialiser c’est sûr, pourquoi nombre de grande industries aéronautique européennes se lancerait dans un projet qui n’aurait pas lieu d’aboutir. En plus comme le dit wagdoox, les choses ne sont pas aussi mauvaises que vous le présenter, certes peu d’informations filtrent et le peu qui reste sont pour la plupart négative, mais elle viennent de mauvaise langue qui n’ont rien d’autres à faire. Après, et cela dépendra des résultats du neuron, la comercialisation se fera peut-être après la fusion des recherches entre Dassault et BAE systems, sinon on la fera en solo et on améliorera la version avec certaine option (pourqoi pas une version marine, Lockheed Martin vont le faire)

    1. Le neuron est juste un démonstrateur de technologie qui ne doit pas entrer en service dans l’armée de l’air.

      1. NeuroN est en effet un démonstrateur et un exercice pour les tables d’études de l’Europe. Pourtant si l’AdA ne l’a pas commandé, il est difficile de croire qu’elle ne commandera pas un drône qui reprendra le concept. De mémoire le NeuroN doit valider les principes de la furtivité, du pilotage à distance, et de la soute à armement.
        Alors non le NeuroN n’entrera jamais dans une armée nationale, mais servira de prototype à celui qui entrera dans l’armée française. L’armée de terre et la marine (peut ête qu’un jour on remplacera les Atlantic par des drôles??) pourrait aussi en faire l’acquisition.
        Toujours est-il que le NeuroN et le reaper ne remplissent pas les mêmes missions et que l’achat du reaper est la meilleure solution pour l’armée comme pour l’industrie française.
        En effet le reaper va être francisé même si les premiers exemplaires sont construits aux USA (l’armée en a besoin urgemment) alors que l’autre option était un drône israélien européanisé par EADS. Donc au finalement on aura la pleine maitrise du drône avec un seul partenaire et pas trente et surtout on évite EADS.

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