La France injecte un milliard dans le programme Rafale.

L’annonce a été faite ce vendredi 10 janvier 2014 par Jean-Yves Le Drian, actuel ministre de la défense. L’État s’engage donc à financer pour un milliard d’euros la modernisation du Rafale. Pour mémoire, il faut se souvenir que la France avait récemment finalisé les dernières commandes françaises pour le Dassault Rafale. L’Armée de l’Air et de l’Aviation Navale avaient atteint leurs objectifs en matière de dotation pour le biréacteur français.

C’est donc un ouf de soulagement que les ingénieurs et techniciens de Dassault ont pu pousser. En effet, ce milliard d’euros est largement le bienvenu quand on connait toutes les difficultés que rencontrent actuellement l’avionneur pour vendre son avion de combat multirôle hors de France. Après des échecs retentissants en Corée du Sud, en Arabie Saoudite, ou plus récemment au Brésil, il est indéniable que le Rafale, aussi bon avion soit-il, est un appareil difficile à vendre. Certes son prix peut paraître prohibitif, mais force est de constater que son système d’armes est des plus efficaces. Les opérations extérieures menées en Afghanistan, en Libye, ou plus récemment au Mali en attestent.

Cette modernisation va prendre la forme d’une évolution de l’actuel standard Rafale F3, vers un F3-R (pour rénové) afin de le rendre pleinement apte à affronter ses concurrents actuels et futurs. Le ministère de la défense voit en effet d’un mauvais œil la montée en puissance du Lockheed-Martin F-35 Lightning II dans les contrats à l’export. Hors si le Rafale veut demeurer compétitif, il doit s’adapter. D’où cette injection d’argent publique dans le programme.

Il faut dire que tout comme Airbus, le programme Rafale est pourvoyeur d’emplois en France. Entre 450 et 500 entreprises françaises travaillent dessus, soit plus de 25000 personnes. C’est donc là encore un pari sur l’emploi que fait le gouvernement en continuant de financer la société Dassault Aviation. Au moment où le nom de Dassault est en France associé, dans la presse, à des déboires politico-judiciaires cette annonce arrive à point nommé pour rassurer les employés et les actionnaires.

Oui le Rafale continuera de vivre, mais pour combien de temps encore ?

Photo (c) Arnaud Lambert

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

5 réponses

  1. J’ai beau adorer et admirer le rafale, cette annonce me parait catastrophique pour les « non connaisseurs »
    Il aurait fallu l’annoncer apres la 1ere vente export…(Inde 2014?)
    Des rafales a 30000€/h de vol pour frapper du Toyota en Afrique… Bref je ne suis pas en total accord avec le « gouvernement ». Cet argent aurait pu etre investis dans des domaines plus utiles memes militaires…

    Apres, si il pousse vraiment plus fort et plus loin ok, mais je pense qu’aucuns pays ne souhaite en découdre avec lui…;) surtout en F3. Avion a ne pas surestimé et encore moins a sous estimé…

    1. Excellent avion, contrairement aux sarcasmes dans la presse non spécialisées, mais pour répondre à une menace d’avant 89, type pacte de Varsovie…
      Depuis, il y a d’autres vecteurs bien plus souples d’emploi pour péter des 4×4 voire même des missions d’interdiction en Afrique…et nettement moins couteux.
      Merci aux russes touts de même qui ils viennent de remettre en selle
      , et le Rafale en tant que réponse à une menace possible et non totalement disparue
      , et les budgets de l’armée pour ceux qui non jugeaient « trop élevés et non prioritaires »…
      Merci Poupou…^^

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