Quand l’Aéronavale se prend pour le SAMU

C’est un sauvetage pas banale qui s’est déroulé ce lundi 21 juillet 2014 en début de soirée pour l’équipage de l’Eurocopter EC225 de permanence sur la façade Atlantique. En effet, le Super Puma de la flottille 32F a du suppléer le SAMU 50 dans l’évacuation d’un vacancier ayant fait un accident de plongée au large du Cotentin. À l’arrivée du biturbine de la Marine Nationale, la victime avait déjà été ramenée à terre et médicalisée par les équipes des sapeurs-pompiers locaux. Seulement voilà, il fallait l’évacuer au plus vite vers un centre hospitalier à un peu plus de 250 kilomètres de là.

Non pas que Cherbourg-Octeville ne soit pas un hôpital digne de ce nom, mais le plongeur dont le pronostic vital était engagé devait être placé au plus vite dans un caisson hyperbare pour empêcher la désaturation de ses poumons. Ce phénomène, bien connu des adeptes de la plongée sous-marine, est mortel dans la majorité des cas s’il n’y a pas de prise en charge médicale rapide.
D’où la nécessité de mettre en alerte le Super Puma de l’Aéronautique Navale et sa capacité de transport hors du commun, couplé à une vitesse de croisière permettant d’avaler la distance jusqu’à Angers, lieu de l’hospitalisation, en un peu moins d’une heure. À peine l’hélicoptère avait il touché le sol que le patient était emmené rapidement vers le caisson.

Cette mission démontre bien que le Super Puma est un appareil pleinement adapté aux besoins de service publique en France, lui qui était vu lors de son entrée en service comme un piètre remplaçant pour le vénérable Super Frelon. Force est de constater que ses détracteurs se trompaient.

Photo © Marine Nationale.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 réponses

  1. Désolé, mais ce n’est pas un Super-Puma, mais un EC225 Carracal. Cet hélicoptère est en prêt de l’armée de l’air à l’Aéronavale depuis quelques années dans l’attente du NH90 et en remplacement du Super-Frelon…

    1. Désolé de vous contredire mais les deux EC225 en service dans la Marine sont bien des Super Puma Mk-2 et non des EC725 Caracal. Les nombreuses différences sont d’ailleurs flagrantes entre les deux machines.

      1. Arnaud a raison je pense : le caracal est un poil plus long,avec plus d’équipement extérieur .
        De plus comme c’est les fs qui l’utilise principalement,je les vois mal faire du « vulgaire » sauvetage (même si ils sont cossus pour xD ) .
        Mais bon tout est possible ^^

      2. Arnaud a raison, la 32F a bien des EC225. Mais elle a aussi eu des EC725 entre 2008 et 2010. Les EC725 étaient prêtés par l’armée de l’air.
        Pour moi les EC225 sont des versions civils des EC725. Ils sont plus adaptés aux missions de transport de personne, de VIP et SAR.
        Alors que les EC725 sont des versions militaire qui sont blindés avec des autoprotections et de l’armement. Ils sont destinés pour des missions de type RESCO, CSAR et HUS.
        Pour l’histoire des hélicoptères SECMAR -> http://www.ffaa.net/helicopters/ec225/ec225_fr.htm

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