C’était dans les cartons depuis quelques semaines maintenant. Air France a annoncé ce mercredi 27 août en après-midi qu’elle suspendait ses dessertes entre Paris et l’aéroport de Freetown. Cette décision est effective sous 24 heures. La capitale du Sierra Leone est en effet la proie du virus Ebola depuis maintenant plusieurs mois, une épidémie déjà responsables de plusieurs centaines de morts et pour laquelle un vaccin fiable et disponible en grande quantité se fait encore attendre, et ce même si des espoirs naissent en provenance des États-Unis.
C’est la Direction Générale de l’Aviation Civile qui avait conseillé quelques heures auparavant, visiblement sur conseil du ministère de la santé, de donner cet avis à la compagnie aérienne nationale française. Il faut dire que la France n’a pour l’instant recensé encore aucun cas de ce virus sur son territoire. Le principe de précaution prévôt donc dans ce dossier pour les autorités françaises.
En fait depuis plusieurs jours des syndicats de pilotes et de personnels navigants commerciaux pressaient la direction d’Air France en ce sens. Beaucoup d’employés de la compagnie refusaient même d’embarquer à destination de Freetown.
Deux autres destinations « à risques » sont dans le collimateur des personnels français : Conakry en Guinée et Lagos au Nigeria. Deux aéroports pour lesquels les pilotes et hôtesses ne sont plus particulièrement motivés à assurer la desserte. Cependant les autorités françaises continuent de les autoriser. Mais jusqu’à quand ?
Il est à signaler que plusieurs compagnies aériennes européennes majeures comme Aeroflot, British Airways, ou encore Lufthansa ne desservent déjà plus ces lignes. À chaque fois c’est bien entendu pour des raisons sanitaires que les vols sont suspendus. La direction d’Air France précise notamment que la suspension à l’encontre de Freetown n’est que temporaire.
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