El Al n’en finit pas d’être troublée par les extrémistes juifs.

C’est un fait divers qui empoisonne les relations entre l’état hébreu et les États-Unis. Ce jeudi 25 septembre 2014 un vol New-York Tel Aviv est arrivé en Israël avec deux heures et demie de retard. Si celui-ci n’est pas énorme et finalement pas si rare que ça dans un monde du transport aérien soumis à des aléas nombreux, c’est sa cause qui l’est : un mouvement de protestation causé par une poignée de passagers ultra-religieux qui refusaient de prendre places dans l’avion aux côtés de femmes qu’ils ne connaissaient pas. Ces intégristes religieux, appelés des Haredim, sont aujourd’hui devenus un véritable souci pour la compagnie nationale israélienne El Al.

Sur les faits déjà, beaucoup s’interrogent sur l’action du commandant de bord. La quarantaine de passagers Haredim qui avaient pris places dans le Boeing 777-200ER a commencé à faire parler d’elle dès l’embarquement. Ces passagers, uniquement des hommes, ultra-religieux, considérés aux États-Unis comme intégristes, ont en effet refusé de prendre les places que leur avait affecté la compagnie aérienne, au motif qu’ils se retrouvaient trop près de femmes qu’ils ne connaissaient pas. Certains de ces passagers ont même signifié qu’ils refusaient de voyager en compagnie de femmes « non juives ». Rapidement la tension est montée à bord entre d’un côté les Haredim et de l’autre les passagers et le personnel navigant commercial.

La police de l’aéroport JFK a été également prévenue, mais afin d’éviter tout incident diplomatique entre les deux pays, elle n’est pas intervenue à bord de l’avion. En effet un appareil d’El Al est considéré comme territoire israélien, même lorsqu’il est sur un tarmac. Les autorités fédérales américaines étaient également au courant de ce qui se tramait à bord.

Au bout de plus de deux heures de négociations le pilote a finalement réussit à décoller. Certaines passagères avaient acceptés de se déplacer loin des Haredim pour permettre à l’avion de prendre les airs. Seulement voilà aussitôt le signal lumineux de la ceinture de sécurité éteint les passagers extrémistes religieux se sont levés comme un seul homme et ont commencé à prier à haute voix debout dans l’avion.
Rapidement la tension qui était retombée est remontée d’un cran. Les personnels navigants commerciaux ne pouvaient plus travailler correctement. Il leur était impossible d’apporter les plateaux repas aux passagers.
Les autres passagers aussi eurent à vivre un enfer (selon les mots de l’un d’eux à la presse israélienne) n’ayant aucune possibilité de se rendre aux toilettes.
Par leurs prières interminables les passagers Haredim ont empêché les passagers de dormir, et notamment les enfants en bas-âge.

Rapidement les invectives ont commencé à fuser entre passagers laïcs ou religieux modérés et Haredim, au point même que la sécurité de l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv fut avisée des faits. C’est donc un véritable comité d’accueil qui a attendu l’avion à son arrivée dans la capitale économique israélienne.

En Israël l’affaire fait grand bruit. Il faut dire que les Haredim, qui vivent souvent en marge de la société, ne sont pas particulièrement appréciés des autres Israéliens qui leur reprochent leur vie trop austère et leur total refus de la modernité. Force est de constater que lorsqu’il s’agit de prendre l’avion ce refus s’estompe considérablement.
Mais surtout il montre à quel point El Al est conciliante avec eux. Il faut dire que la majorité des compagnies aériennes américaines et européennes qui desservent l’état hébreu refusent catégoriquement de s’adapter aux désirs (aux délires ???) des Haredim. Il ne leur reste donc plus que la compagnie nationale israélienne.

Un temps cette compagnie envisagea des classes spécialement adaptées pour les passagers intégristes, mais c’était économiquement irréalisable. C’est pourquoi au final elle fait avec, sans aménagement particulier. Au risque de grandement mécontenter ses autres passagers, pourtant majoritaires, mais également son propre personnel qui manifeste de plus en plus sa réticence face à ces clients particulièrement indélicats.

Photo © Reuters.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

5 réponses

  1. Franchement, je n’y connais pas grand chose de leurs problèmes de castes religieuses, mais qu’ils soient juifs, ou d’autres confessions ces gens sont une plaie….Qu’ils restent donc chez eux et n’embête pas le monde entier avec leurs croyances….
    Faire ça sur une compagnie Israëlienne est plus commode pour eux, ils savent qu’ils ne vont pas être débarqués , il y a là peut être un micromarché à développer, il faudrait en parler aux malheureux pilotes d’Air France, plutôt que faire du Low Cost, faire du transport religieux, avec tout ce qu’il faut à bord, tapis, flêche indiquant la direction où prier, eau bénite, chandelier à six branche etc…….
    Sans rire, je plaint le personnel naviguant, bonjour pour gérer ça pendant un vol.

  2. Je suis juive, fière de ma religion mais en rien je ne me reconnais dans ces gens là. Les Haredim sont une plaie pour nous toutes et tous. Le commandant de bord aurait du les débarqués.

  3. une compagnie juive, des juifs qui foutent la merde, sa concerne les juifs pas les français. je comprends pas pourquoi vous faite un article dessus, vous aviez plus de sujet sur la guerre contre les jiadistes ?

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