L’Armée de l’Air continue ses actions aériennes en Irak

C’est ce dimanche 19 octobre 2014 que deux Rafale de l’Armée de l’Air ont réalisé leur plus récente action de guerre contre le groupe terroriste Daech. Alors qu’ils remplissait une mission de reconnaissance armée non loin de la ville irakienne de Tikrit, les deux avions de combat de français ont engagé le feu contre des véhicules de djihadistes armés. C’est ce qu’on appelle dans le jargon militaire des cibles d’opportunité. On ignore le nombre de combattants ennemis tués lors de cette attaque.

Parmi les cibles détruites par les aviateurs français, on compte deux 4X4 de type pick-up. Ces véhicules bons marchés servent souvent de véhicules de combat. En effet, leur plateforme arrière est généralement utilisé pour le montage d’armes automatiques types mitrailleuses lourdes voire canons antichars légers. Lors des premières frappes de l’opération Serval au Mali l’an dernier ce type de véhicules était fréquemment pris pour cible par les avions de combat français.

Les deux avions de combat de français ont semble t-il reçu l’ordre de détruire des « objectifs mobiles », selon les termes employés par le Ministère de la Défense. Après les avoir clairement identifiés et avoir analysé leur degré d’hostilité, les aviateurs français ont pris la décision de tirer trois bombes à guidage laser GBU-12 d’origine américaine. Après cette attaque, les avions de combat français ont pris le chemin du retour vers la Base Aérienne 104 d’Al Dhafra. Les images collectées par les pods Damoclès seront bien évidemment analysés en profondeur et permettront d’estimer plus clairement les pertes subies par les forces terroristes de Daech.

Cette mission d’une durée de huit heures a nécessité le concours de ravitailleurs en vol américains et australiens, soit respectivement un McDonnell Douglas KC-10A et un Airbus KC-30A. Le fait de se ravitailler sur ce dernier avion peut préfigurer pour les pilotes français l’avenir de leur métier. En effet, le KC-30A est attendu dans les années à venir comme futur ravitailleur en vol de l’Armée de l’Air, enfin bien entendu si les dirigeants français se décident enfin à l’acquérir.

Avec cette mission la France confirme son rôle prépondérant dans la reconnaissance armée au profit des forces irakiennes. Une mission particulièrement éprouvante pour les pilotes qui doivent rester en l’air de longues heures dans un niveau de concentration et de professionnalisme extrême.

Photo © Armée de l’Air

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

5 réponses

  1. Bonjour !

    Huit heures dans un cockpit, il faut être physiquement et mentalement au top; deux ravitaillements, trois GBU, je suppose que la cible valait vraiment la peine.

    Question : j’ai vu dans un reportage que les américains utilisaient des B1 (en plus des F18) pour bombarder les djihadistes à Kobané, ils pourraient peut être utiliser des AH 64 Apaches beaucoup plus précis, bien que le risque soit plus grand, ou alors le AC 130 Spectre plutôt que des bombardiers stratégiques sur des cibles mouvantes ?

    1. En fait on ne peut pas vraiment parler de bombardement stratégique.
      Depuis l’Afghanistan, les USA utilise le B-1 pour le CAS. Ces derniers sont équipé de pod Sniper, offre un temps sur zone bien plus important et une capacité d’emport vraiment impressionnante. Ce qui fait un « outil » très appréciable pour les américains. Mais ça n’enlève rien à la pertinence de l’utilisation des hélicoptères de combat, déjà en œuvre en Irak.

    2. Je crois que les jihadistes ont des missiles sol-air en nombre conséquent. C’est peut être la raison pour laquelle les Américains n’emploient pas leurs Apaches. Parce qu’à ce compte là la France pourrait envoyer ses Tigres, comme en Afghanistan.

  2. Effectivement employer des voilures tournantes serait sans doute utile, mais pour ne parler que des Tigres, sont-ils disponible? Les dernières info sur la disponibilité de nos forces semblent si alarmantes que je me demande où on va comme ça. La situation est encore pire qu’avant 1939, et c’est bien triste.

    1. Bien d’accord avec vous Tonton. @Magali le Tigre a également été utilisé en Libye (en très petit nombre) et surtout au Mali!

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