Un A400M Atlas français au Canada

Les Airbus A400M Atlas français n’en finissent plus de voyager. Après l’Afrique, c’est désormais en Amérique du nord que l’avion européen s’est rendu. Un A400M de l’Armée de l’Air s’est rendu sur une base aérienne canadienne pour valider certaines procédures liées à la météorologie par grands froids. Ces procédures ne peuvent bien entendu pas être réalisées en France, où le climat ne s’y prête vraiment pas.

Le quadriturbopropulseur français a donc traversé l’Atlantique pour rejoindre CFB-Goose-Bay, une base de l’Aviation Royale Canadiennes sise dans le nord-est du pays. Les équipages de la Brigade Aérienne d’Appui et de Projection et ceux du Centre d’Expériences Aériennes Militaires ont donc pu tester toutes les procédures liées à l’emploi d’un avion comme l’A400M dans des conditions extrêmes.

À son arrivée sur le tarmac canadien la température extérieure au sol était de -15°C, soit très inférieure à celles existant généralement sur le territoire métropolitain français. En dehors de Pointe-Blanche, l’aéroport de Saint-Pierre et Miquelon, ce type de température ne se rencontre sur aucun tarmac français. Seuls peut être les altiports connaissent de tels températures, mais ils sont incapable de recevoir l’A400M Atlas.
Les mécaniciens français ont pu constater la difficulté de travailler dans un environnement aussi inhabituel.

Les équipes canadiennes ont également pu s’entraîner à certaines manœuvres particulières sur l’avion cargo européen, une machine qu’ils n’ont pas encore l’habitude de côtoyer. Cela a notamment été le cas pour les techniciens chargés du dégivrage des avions. Pour les personnels armés chargés de protéger notre avion c’était aussi certainement une grande première. Ce n’est pas tous les jours que le fleuron de l’aviation militaire européenne vient poser son train au Canada.

Un technicien canadien dégivre les ailes de l'Airbus A400M Atlas français.
Un technicien canadien dégivre les ailes de l’Airbus A400M Atlas français.

Au bout de deux jours l’avion a repris les airs en direction de la Norvège où il a été soumis à des tests différents, sous une température de -1°C mais avec cette fois ci un peu de neige. Une météo qui a du changer les équipages du froid sec et vivifiant du grand nord canadien.

Ce type de tests permet de valider l’avion en vue de son utilisation prochaine en soutien des déploiements français dans la région, notamment en soutien des avions de combat lors d’exercices internationaux en Amérique du nord ou en Scandinavie.

Photos © Armée de l’Air.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

11 réponses

  1. J’espère avoir la chance de voir de près un Atlas un de ces jours, mais comme notre ami Arnaud le souligne, c’est un visiteur plutôt rare en Amérique. Une petite rectification s’impose, CFB-Goose-Bay est situé au Labrador dans le nord-est du Canada et non dans le nord-ouest. Le qualificatif «grand nord» est par ailleurs habituellement réservé au territoire situé au-dessus du cercle arctique où les températures hivernales peuvent à l’occasion chuter sous le -40°C. Une température de -15°C est relativement commune et «douce» en plein hiver, même dans le sud du Canada. Les aéroports canadiens fréquemment utilisés pour vraiment soumettre les nouveaux avions à l’épreuve du froid sont ceux de Iqaluit (https://www.avionslegendaires.net/reportage/aeroport-diqaluit-le-tremplin-aerien-de-larctique) et de Yellowknife (https://www.avionslegendaires.net/reportage/aeroport-de-yellowknife-le-repaire-de-pilotes-des-glaces/). Les avions Hercules et Super Hercules font merveille dans ces environnements hostiles. À quand la visite d’un Atlas dans le véritable grand nord au plus fort de l’hiver ?
    Un petit défi amical…

    1. Autant pour moi, en bon Européen que je suis je place tout ce qui est limitrophe de l’Atlantique à l’ouest, et en effet c’est à l’est. Je vais rectifié de ce pas.

      1. C’est pas grave Arnaud,c’est une erreur qu’on fait tous .
        Et puis pour moi,le « grand nord » c’est tous ce qui est au dessus de Grenoble xD

      2. Rien de bien grave. le Canada est un pays méconnu à bien des égards, tout comme plusieurs coins d’Europe pour les nord-américains. C’est la beauté de notre réseau francophone qui nous permet de découvrir de nouveaux horizons.

        1. En France hormis Garou, Céline Dion, et Robert Charlebois, le reste du Canada ressemble à un grand mystère blanc et froid. 😉

  2. Rectification: La 5e Escadre de Goose Bay est au Labrador, Nord-Est du Canada. De plus, c’est une base qui n’abrite qu’un seul escadron canadien en permanence, le 444e escadron de soutien au combat et ses CH-146 Griffon (Bell 412 militarisé), spécialisé dans la recherche et le sauvetage.

  3. Et puis pour moi,le « grand nord » c’est tous ce qui est au dessus de Grenoble xD
    je pensais que le grand nord commençait à Valence.
    Dans ce cas pourquoi ne pas tester l’avion chez nous à Lille….On n’a pas les Inuit, mais ça reviendrait moins cher et ça resterait du franco français
    Boutade , bien entendu 🙂

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