La base navale de l’Île-Longue survolée par des drones inconnus

Il y a quelques semaines les survols de centrales nucléaires par des drones non identifiés semaient le trouble dans l’opinion publique française. Beaucoup se demandèrent au passage si ces machines n’étaient pas dangereuses. Ces derniers jours c’est un autre site ultrasensible qui a été survolé de la sorte, la base navale de l’Île-Longue en rade de Brest. Pour mémoire c’est là que la Marine Nationale stationne ses puissants sous-marins nucléaires lanceurs d’engins.

Autant le dire tout de suite l’Île-Longue est un des sites militaires français parmi les plus sensibles. Aussi les survols réalisés dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 janvier 2015, ainsi qu’une partie de cette journée là, inquiètent les autorités. Au point même qu’une procédure judiciaire a été ouverte par le parquet.

En effet l’Île-Longue ne renferme pas que les submersibles mais aussi leur armement principal, les missiles balistiques nucléaires M51. Évidemment ces armes sont les plus dévastatrices et les plus mortels de l’arsenal français. Elles nécessitent donc toutes les attentions et protections nécessaires.

Alors quelles peuvent être les motivations des « pilotes » de ces drones ? Pourquoi réalisent-ils de tels survols interdits ? Est-ce pour eux un simple jeu, une manière d’interpeller les citoyens, voire sont-ce là des actes d’espionnages délibérés ? Quoiqu’il en soit ces actes sont lourds de conséquence

Il ne semble pas que ces drones aient jusqu’alors été abattus. Vue la particularité du site, on ignore si des mesures de renforcement de défense anti-aérienne ont été prises. Cependant on peut se dire que la « sécurité » y a été revue.

Cette nouvelle affaire de survols de drones illustrent bien également les risques pris par certains, au mépris des règles élémentaires de sécurité. Reste à savoir si celui ou ceux qui ont survolé la base de nos sous-marins ont un lien avec les survols des centrales nucléaires, ou plus récemment du palais de l’Élysée.

Photo © Marine Nationale.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. Depuis le début je savais que ces drones, certe utilitaire, nous causeraient des problèmes. Franchement, ça ne m’etonnerais pas de voir ce genre de drones avec un dispositif de larguage d’objets explosif (c’est peut etre deja fait). Vu la taille de ces machins, plus c’est grand plus ça va emporter de bonnes choses peut-etre même meurtrière. Ça n’aurait dû rester qu’aux usages strictement militaire. Ça ressemble à rien, c’est hyper stable, on prend pas de plaisir à piloter ça (j’ai meme entendu qu’il y a une sorte de brevet qui a été imposé pour avoir l’autorisation de piloter ça) des regles qui ne seront jamais respecter et je prefere en rire . L’Aeromodelisme, que ce soit de la compétition ou du training là oui c’est genial. Enfin bon, c’est vraiment une salle affaire. Les prochains attentat dans le monde, c’est dans ce marché que ça va tomber.

    En tout cas je félicite Mr Arnaud. Je suis vos articles depuis quelques temps et je les ai lu mots par mots avec plaisir et à chaque fois. Continuez come ça c’est très bon.

  2. J’ai fais mon service militaire au début des années 90 à Brest, dans la marine, et en bateau on ne pouvait pas s’approcher comme ça de l’ile longue. Je me souviens que les commandos de marine nous en empéchaient, alors je me demande comment un drone a pu le survoler. Il n’y a pas de batteries de missiles Crotale autour de la base ?

    1. Le Thomson-CSF Mirador des Crotale (ou Murène) n’est probablement pas capable d’acquérir une si petite cible.

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