Le spectre de l’amerrissage de l’Airbus A320 d’AirAsia.

Bizarrement je me demandais depuis l’annonce de cette tragédie combien de temps les journalistes et leurs chroniqueurs « experts » se retiendraient avant d’émettre l’hypothèse que l’Airbus d’AirAsia se soit posé sur l’eau ? Depuis quelques heures les médias américains et européens posent la question de l’amerrissage de l’avion de ligne malaisien. Une hypothèse qui a au moins le mérite de laisser quelques espoirs aux familles des passagers. Cependant cette hypothèse soulève des questions.

Le mythe de l’amerrissage d’un avion de ligne ne date pas d’hier. Déjà dans les années 1950, à l’époque des grands quadrimoteurs transatlantiques la question existait. Elle était légitime, puisqu’à l’époque des hydravions réalisaient encore des vols concurrents. Mais de nos jours c’est une toute autre histoire.

Alors certes il a existé un précédent, en 2009 quand un avion similaire se posa sur la rivière Hudson à New York. Mais les conditions étaient différentes : il faisait jour, la mer était calme, et l’Airbus A320 venait de décoller quelques minutes seulement auparavant. Sans compter que le commandant de bord était un ancien pilote de chasse, volant sur F-4 Phantom II, formé et habitué à se poser dans des conditions délicates.

Les défenseurs de cette thèse aujourd’hui argumentent avec la découverte de ce qui pourrait être les restes d’un toboggan d’urgence. Un équipement de sécurité qui ne peut nullement être activé en vol.
Mais alors qu’est ce qui a pris le pilote de vouloir poser son biréacteur dans une mer particulièrement formée, avec des creux de vagues de plusieurs mètres ? Si réellement il a réussi à amerrir c’est un miracle s’il ne s’est pas brisé en deux en touchant l’eau.

Des experts indonésiens et malaisiens avancent que l’avion aurait ensuite été frappé par une série de vagues et de remous. Certains ont même osé dire qu’il s’agissait d’une vague scélérate de plusieurs dizaines de mètres, une hypothèse il faut bien le dire assez farfelue.

Quoiqu’il en soit il faudra attendre que l’épave de l’A320 soit renflouée, elle ne se trouve qu’à 25 ou 30 mètres de profondeur, et inspectée pour pouvoir répondre aux nombreuses interrogations quand à la nature réelle de l’accident et à son déroulement.

Photo © AFP.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

9 réponses

  1. Un expert intérrogé par BFM a dit que c’était hautement improbable :
    -Celons les relevé radars l’avion aurais plongé trop vite (et de trop haut) pour pouvoir faire un amérissage .
    Et puis un amérissage par mer démonté … déjà qu’en mer calme c’est extrèmement compliqué …

      1. Le mec était un ancien pilote de ligne . Président de je ne sais plus qu’elle association .
        Et justement il se moquais des autres experts (intérogé par bfm xD ) qui disaient que l’amérissage était faisable .

        1. Ce que je veux dire c’est que BFMTV est toujours très douée pour nous dégainer une tripotée de soit-disant experts aéronautiques qui arrivent à se contredire les uns les autres. Au lieu de cela ils devraient se payer une bonne fois pour toute le même expert et le garder. Là était ma réflexion.
          Perso je préfère regarder France24 (sur le canal 33 de la TNT), ils sont un peu plus sérieux et rigoureux que le diptyque BFMTV-ITélé.

  2. traitons cette affaire beaucoup d’humilité, les pilotes ont fait le maximum pour prendre l’aéronef en main dans des circonstances défavorables la météo!!! donc on à pas à jugé tel et tel fait, il faut être aux
    commandes de l’appareil!!!!!!

  3. Dans les faits, les moteur se termine plus bas que le fuselage, ajoutons la noirceur, une mer agité et le stress…. Surement il a due tenter ou vouloir tenter le coup, mais est-ce possible qu’il est réussi? J’en doute.

    Pourquoi je parle des moteurs? Simple, c’est la partie de l’avion qui touchera l’eau en premier en cas de tentative. Les moteurs étant chaud relier au système de carburant, ont devine la suite si les pylônes casse… ce qui vraisemblablement serait le cas car même si c’est solide, ont parle d’une choc terrible. Si les pylône ne casse pas, ce sera les ailes… Qui servent aussi de réservoir de carburant….

    J’ai souvent essayer sur simulateur, tout comme des pilotes instructeur et des pilotes de ligne expérimenté et le résultat est toujours le même: désintégration au contact de l’eau avec quelques exception ou il y a eu 2-3 rebond et ensuite désintégration…

    Remarqué, il y a eu des cas confirmé ou cela c’Est fait, mais de jour, mer calme et météo calme… ce qui est loin d’être le cas de ce crash.

    1. Normalement les pilonnes qui soutiennes les moteurs sont conçu pour se casser a l’impacte il me semble ?

  4. « Sans compter que le commandant de bord était un ancien pilote de chasse, volant sur F-4 Phantom II, formé et habitué à se poser dans des conditions délicates. »

    Faut vraiment arrêter avec le mythe du pilote de chasse sur-homme. Ce n’est pas les quelques centaines ou milliers d’heures de vol sur Phamtom qui lui l’ont « formé » à amerrir un A320. Son expérience du vol plané et de la « vache » lui viennent du vol à voile. Les performances de plané d’un avion de ligne sa rapproche des planeurs avec une finesse de 17 pour l’A320 (rien à voir avec les chasseurs qui tombent comme des briques). C’est grâce à ça qu’il a su amener précisément son appareil à la vitesse optimale exacte et sur le point d’aboutissement choisi.

    Lisez donc ce type d’articles :
    http://www.popularmechanics.com/science/4299754

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