Photo : Super Etendard et Rafale ravitaillés par un Super Hornet

Les photos ci-dessous ont été prises le mardi 9 mars au-dessus du golfe Persique. Ces clichés montrent un F/A-18E Super Hornet du Strike Fighter Squadron (VFA) 81 Sunliners ravitailler en kérosène deux Super  Étendard et un Rafale Marine de la Marine Nationale. Ces derniers opèrent évidement à partir de porte-avions français Charles de Gaulle qui mouille à proximité du porte-avions américain USS Carl Vinson (CVN 70).

Un Super Etendard en ravitaillement en vol avec un Super Hornet américain

Les porte-avions français et américains sont actuellement déployés dans le Golfe (« arabique » selon le terme utilisé par les forces armées américaines) avec leurs groupes aéronavales respectifs pour appuyer les opérations en Irak et en Syrie contre Daech.

Le Rafale y passe aussi
Le Rafale y passe aussi

Déjà la semaine dernière, un Rafale Marine appartenant à la 11F avait opéré depuis l’USS Carl Vinson. L’appareil « omnirôle » français a ainsi réalisé une série d’appontage et de catapultage depuis le porte-avions propulsion nucléaire américain.

Appontage d’un Rafale sur l’USS Carl Vinson

Catapultage depuis le CNV 70 américain

Ce n’est pas la première fois que des avions français opèrent à partir d’un porte-avions américain. Déjà en janvier 2014, deux Rafale ont apponté sur l’USS Harry S. Truman (CVN 75).

La coopération entre la Marine Nationale et l’US Navy n’est donc pas limitée au récent exercice conjoint au cours du laquelle un sous-marin nucléaire français a coulé (fictivement) l’USS Theodore Roosevelt et une partie de son groupe aéronaval d’escorte.

Crédits : US Navy

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Gaëtan
Gaëtan
Passionné d'aéronautique et formateur en Web et PAO, il est le fondateur, en 1999, de l'encyclopédie de l'aviation militaire www.avionslegendaires.net. Administrateur et rédacteur en chef du blog, il vous fait partager ses avis et coups de coeur (ou de gueule) sur l'actualité aéronautique.
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Commentaires

14 réponses

  1. Je veux pas dire mais c’est tout de même un ravitailleur grande classe !!! Et puis quel plaisir de voir un SEM en plein vol.

  2. Bonjour,
    Déjà bravo/merci pour le blog (1er commentaire ici)

    Petites questions, quel est l’intérêt d’avoir un Super Hornet comme ravitailleur ?
    Je veux dire un ravitailleur du style A330MRTT (les citernes volantes quoi…) a plus de capacité d’embarquement et de temps de vol/ rayon d’action non ?
    D’ailleurs où est stocké le carburant qu’il livre? C’est juste le bidon en dessous de lui ? Ça suffi pour 2 Super Étendard et un Rafale?
    Si c’est pour rajouter 15min de temps de vol en plus après rebelote je vois pas l’intérêt !

    1. Les ravitailleurs des Armées de l’air (tankers) ne sont pas adaptés au service exigeant et spécifique des activités d’un groupe aéronaval qui tourne 24/24, et qui par sa nature opère en pleine mer (ce qui obligerait pour des tankers des rotations longues et fastidieuses, sans que le porte-avions s’éloigne trop de ses côtes ou des pays amis). Non, un porte-avions doit opérer en autonomie totale, n’importe où.

      Et parce qu’un appareil uniquement dédié au ravitaillement était contre-productif en terme de place dans les hangars exigus des porte-avions, depuis la fin des KA-6D et autres Skywarrior, pour plus de flexibilité le concept de « buddy-store » a été créé, un dispositif permettant à n’importe quel appareil de servir de ravitailleur. Particulièrement employé depuis le Vietnam, c’est devenu LE moyen de ravitaillement en vol des appareils embarqués quand ils ne peuvent bénéficier du soutien des tankers basés à terre. Chez nous autres français aussi d’ailleurs, Rafale comme SEM assument ce rôle.

      Le bidon sous le ventre de l’appareil ne contient pas de carburant, c’est le système du « buddy », un cône de ravitaillement avec un tuyau déployable en vol qui communique avec les réservoirs de l’appareil. Le carburant que peut transmettre le ravitailleur est donc en théorie l’intégralité de celui qu’il possède, tous les réservoirs étant communicants (et sélectionnables par le pilote) ; c’est pour cela que généralement les appareils jouant le rôle du buddy sont chargés au max de réservoirs supplémentaires et s’éloignent peu du porte-avions. Ou eux-mêmes sont ravitaillés par d’autres buddy.

      Quant aux 15min de vol supplémentaire, quand on risque la panne sèche à cause d’une météo défavorable, de tentatives infructueuses d’appontage ou d’un souci technique, c’est parfois ce qui fait la différence entre un appontage réussi / une allonge vers une base à terre, et un bain d’eau salée ;).

      Stephen Coonts -ancien pilote d’Intruder qui sait de quoi il parle- raconte dans son best-seller éponyme un épisode de nuit très intense où son héros Jake Grafton pilote un ravitailleur KA-6D, et aide si j’ai bonne mémoire un F4 qui rate coup sur coup ses appontages à récupérer assez d’allonge pour retenter une nouvelle fois puis filer sur une base à terre.

      1. houla, merci pour l’explication.

        Pour le buddy, exacte j’avais mal regardé les photos.

        Après c’est sur que 15 minutes peuvent ajouter quelques essais d’appontage, et si c’est pour éviter de faire prendre un bain au pilote et à l’avion (et perdre quelque €/$ par la même occasion!) c’est toujours ça de gagné!
        Mais à vrais dire, j’avais pas du tout penser à cette éventualité.

        Je pensais plus au ravitaillement en cours de mission, (1) auquel cas je vois mal un Hornet ravitailler entièrement 3 avions qui sont bientôt à sec.

        1: j’ai en tête l’exemple d’un avion qui au sol était une vrais passoire (fuites) mais qui en vol, du fait de la vitesse et jesaisplusquoi redevenait « étanche » … Il me semble que c’était le Lockheed Martin F-117 Nighthawk mais j’ai un doute.

        1. Il s’agit du Sr-71, prévu pour voler à mach 3,5 (mur de la chaleur), avec dilatation du métal, donc.
          Lors des ravitaillement en vol (subsonique donc…) le carburant suintait par les joints, les réservoirs redevenant étanches en haut supersonique.
          A noter que le carburant étant ‘spécial’ (JP7), pas moins de 56 (!) KC-135A avaient été modifiés en KC-135Q pour ravitailler la flotte des Sr-71 à la grande époque de la guerre froide, où l’Us Air Force survolait l’Urss tous les jours !

        2. Vue leur taille et l’emport de bidons sup, je ne vois pas le problème pour un Super-Hornet de ravitailler trois Super-Etendards (à la capacité kéro bien plus petite)… ?

  3. Je ne savais pas que cet appareil servait aussi de ravitailleur, un avion multi rôle sans aucun doute.

    1. Les « buddy-stores » permettent depuis bien longtemps aux appareils embarqués (quel que soit leur type d’ailleurs, chasseurs comme bombardiers, français comme US) de tenir le rôle de ravitailleur. Et ce depuis les années 60 !

  4. Belle interopérabilité entre les 2 Armées!
    Notons la différence flagrante en dimensions entre le Rafale et le Super_Hornet!

  5. Il est super beau le Super-Hornet, bien plus que le Rafale et l’Etendart qui sont justes gris.

  6. Juste une question pour me coucher moins bête ce soir :
    Sur la dernière photo d’un Rafale au décollage, on dirait que, arrivé au bout du pont d’envol, il n’a pas encore vraiment décollé, c’est un illusion d’optique ? c’est un décollage à la limite de l’accident ? ou bien c’est naturel ?

    1. Oui c’est une illusion, enfin disons une impression, car il s’agit d’une photo et non d’une vidéo ou l’on verrait le mouvement vers le haut impulsé par le train ‘sauteur’ du Rafale.
      Il y a aussi un léger enfoncement du Rafale après la sortie du pont (cabré).
      C’est ‘naturel’, enfin normal 😉 !

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