L’aéronavale japonaise, première cliente à l’export du Osprey

C’est un pas important pour l’industrie aéronautique américaine. Le Japon devient le premier client à l’exportation du convertiplane MV-22 Osprey. Le consortium formé par l’hélicoptériste Bell et l’avionneur Boeing n’avait jusque là jamais réussi à vendre son appareil hors des États-Unis. Il faut dire aussi que le Congrès américain bloquait toute vente à l’étranger d’un aéronef considéré comme le nec plus ultra du savoir-faire aéronautique américain.

Ce sont donc dix-sept Bell/Boeing MV-22B Osprey convertibles qui d’ici à 2018 prendront le chemin de la Kaijo Jieitai. Ces appareils seront destinés au soutien des forces amphibies nippones mais également à la recherche et au sauvetage en mer. Des essais en mer ont permis de valider leur emploi à bord de cinq des plus importants navires de guerre japonais : les porte-hélicoptères Hyüga et Ise, et les navires de débarquement Kunisaki, Osumi, et Shimokita.

Il est original de voir que les critiques émises un temps par l’opinion publique nippone envers le convertiplane ont rapidement été mises de côté ; pas de polémique au pays du soleil levant concernant le nouvel appareil commandé. Trois milliards de dollars américains, voilà ce que ce contrat va ramener à l’économie américaine.

Mais surtout ce contrat devrait permettre de débloquer le compteur des commandes, un sujet particulièrement sensible aux États-Unis où plusieurs lobbyistes ont tout fait pour stopper la chaîne de production de l’aéronef. À l’instar du contrat égyptien du Rafale cette commande japonaise pourrait avoir un effet boule de neige. Enfin seulement si les décideurs de Washington-DC acceptent de suivre.

D’autres pays comme Israël, le Royaume-Uni, voire la France pourraient se déclarer clients. Affaire à suivre.

Photo © US Navy.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

10 réponses

  1. Il serait bien au Canada, pour nos forces spécial et les missions SAR dans l’Arctique… Ok ok, je reve en couleur… mais il serait si beau au couleur de recherche et sauvetage de l’ARC 🙂

    1. L’un des précurseurs fut Le Canadair CL-84 est un avion VTOL, en effet sa voilure bascule à 90° pour le décollage et l’atterrissage. Son premier vol eut lieu le 7 mai 1965. Malheureusement, il s’écrasa après 145 heures de vol. Cet aéronef hybride est quant à moi est le meilleure compromis pour un appareil destiné aux missions SAR mais je comprends que le prix est son principale défaut. On peut toujours rêver…

      1. Je connait bien le CL-84, qui était vraiment un bon appareille.

        Pour les Osprey, ils pourrait réglé nos problème de service SAR dans le grand nord. Nos avions (CC-130H Hercule) et nos hélicoptères (CH-146 Griffon et CH-149 Cormoran) sont basé au sud du Canada, mais les appels sont le plus souvent au nord. Les CC-130 peuvent s’y rendre rapidement, et des SARTECH vont sauter en parachute pour stabilisé les victimes mais aucune évacuation possible sans hélico. Un CH-149 Cormoran ca vol relativement vite, bien que loin de la vitesse du osprey ou des CC-130, mais les Griffons, ce sont des escargots. Les Ospreys, malgré leurs prix pourrait remplacer les CC-130 et les Griffon affecter aux mission SAR. Plus rapide que l’hélico, meilleur rayon d’action, plus d’espace interieur que le griffon. Et ont réduit le nombre d’appareilles a envoyer pour une mission.

        En ce moment, a chaque déclenchement d’un ELT, 1 CC-130 (recherche) et 1 Hélico prennes les air… Avec le Osprey, tu en envois 2, et ils sont tout 2 capable d’effectuer la recherche et le sauvetage, en plus du relais radio. Bref, selon moi, plus logique. Et je parle pas de la diminution des délais d’intervention…

  2. J’aimerais bien en voir un de prés ;o)
    C’est vrai que pour la France, dans un petit futur, il serait bien d’en avoir une paire ou deux… ou trois.
    Mais avant il faut voir si ce bel oiseau peut être stocké dans le hangar d’un BPC ? Car c’est la que je vois sont avantage et intérêt : Équiper les BPC de deux MV-22 Osprey…
    Bon Dimanche.

    1. Impossible sur les BPC le pont plierait sous le poids l’avion, de l’héli… enfin voilà.
      Un BPC peut accueillir des hélicos de 13 tonnes et un (sur le sport n°1) super hélico de 19 tonnes.
      Je parle meme pas de la chaleur dégagé par les moteurs qui faisait fondre les ponts de l’US navy.
      Seul utilité en France, hélico de manoeuvre rapide et longue durée ainsi que recherche de assistance en mer.
      Pour les forces spéciales se seraient du suicide ! Il est TRÈS bruyant.
      Par contre je l’imagine bien en gunship, façon canonnière dans l’attaque des clones … j’arrête de rêver !

        1. Ah ! ca peut être intéressant !
          Et pour les US ca sera un bon remplaçant au F35 pour le CAS. (depuis que le vaisseau intergalactique n’a virtuellement plus de canon)

  3. Pourquoi n’a t-on jamais développé un appareille équivalent en Europe? car il a les avantage a la fois d’un avion et d’un hélicoptère.

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