Bombardier s’associe à Lockheed-Martin pour lancer un J-Stars de 2ème génération

Donner un successeur au Boeing E-8A J-Stars, voilà le défi que s’est lancé un consortium placé sous la tutelle de l’avionneur américain Lockheed-Martin. Et désormais c’est l’avionneur canadien Bombardier qui depuis le Salon du Bourget a annoncé qu’il le rejoignait avec dans son escarcelle un avion qui permettrait de devenir la base de construction du nouvel avion. C’est le biréacteur Bombardier Global 6000 qui pourrait ainsi devoir prendre la suite du quadriréacteur Boeing 707.

Mais au fait un J-Stars c’est quoi exactement ? Il s’agit d’un avion de surveillance et d’observation destiné à suivre les mouvements de troupes sur un champ de bataille donné. À la différence du Boeing E-8A le nouvel avion devra être capable d’agir plus aisément au-dessus des zones fortement urbanisées. L’emploi par l’US Air Force de ses avions au-dessus de Kaboul ou plus récemment de Bagdad et de sa banlieue a démontré toutes ses limites. Les actuels J-Stars sont par exemple incapables de repérer des bicyclettes ou des cyclomoteurs, des véhicules pourtant utilisés par les djihadistes en ville.

Il faut aussi souligner que les E-8A J-Stars sont basés sur le « vieux » Boeing 707-320, un quadriréacteur de ligne totalement dépassé et dont la majorité des modèles sont usés jusqu’à la corde. Et ce malgré les nombreuses transformations et les cures de rajeunissements.

Le consortium, désormais dirigé par deux avionneurs américains et un canadien (Lockheed-Martin, Raytheon, et plus récemment donc Bombardier), pourraient donc permettre aux forces aériennes américaines de disposer d’un nouvel appareil nettement plus modernes et plus efficace.
Plus compact le nouvel aéronef serait donc plus aisément déployable sur des terrains d’aviation plus petits que ceux nécessaires à l’emploi des E-8A.

L’expérience de Bombardier n’est pas à prendre à la légère puisque l’avionneur canadien collabore déjà avec le Pentagone au travers d’un autre avion de surveillance très particulier, le très discret E-11A lui aussi dérivé du Global Express.
Le nouvel avion pourrait aussi être amené à remplacer les quatre exemplaires construits de cet avion d’interception et de relais des communications au-dessus du champ de bataille.

Pour l’instant les projections donnent un premier vol possible du nouvel avion pour 2018 et une possible commande par l’US Air Force pour 2020 ou 2021 à moins bien sûr qu’un concurrent apparaisse, notamment de la part de Northrop-Grumman.
Il reste encore la possibilité que le programme soit abandonné dans les années à venir, si le budget venait à exploser. L’avenir nous le dira.

Illustration © Lockheed-Martin.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 réponses

  1. Bravo pour mon constructeur aéronautique préféré! Les dimensions et la silhouette du Boeing E-8A en font un appareil aisément repérable comparativement au Bombardier Global 6000. Touchons du bois pour que le projet se réalise.
    Cordial Bonjour d’outre-Atlantique!

    1. Non pas actuellement. Pour la surveillance de ses champs de bataille la France se repose sur ses satellites et drones Harfang, et sur les renseignements fournis par ses alliés.

  2. Pourquoi la France au travers d’Airbus ou de Dassault ne fait pas la même chose ? Ce serait nettement plus compétitif, et puis on pourrait les vendre aux autres pays européens. Est-ce encore l’OTAN qui nous en empêche ?

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