Écrasement tragique d’un hélicoptère au Québec

La Sûreté du Québec (SQ) confirme le décès d’un homme et d’une femme, suite à l’écrasement ce 2 septembre d’un hélicoptère de type Bell 206 de la compagnie Héli-Nord à une quarantaine de kilomètres au nord de Sept-Îles. La femme est une Innue de la communauté autochtone d’Uashat Mak Mani-Utenam. L’homme ayant péri est un collègue du Ministère de l’Environnement du Québec.

Cinq occupants prenaient place à bord de l’appareil qui s’est écrasé dans un secteur boisé et difficile d’accès, près de la passe migratoire de la rivière Nipissis. Moins d’une dizaine de minutes avant le drame, un autre hélicoptère d’Héli-Nord s’était posé sans problème au même endroit. Les occupants du premier appareil ont d’ailleurs secouru les personnes blessées, dont le pilote, qui ont été rapidement héliportées vers le Centre hospitalier de Sept-Îles.

Héli-Nord passe migratoire Nipissis
Lieu de l’écrasement / passe migratoire Nipissis

L’hélicoptère survolait ce secteur avec des membres de l’équipe de supervision du Programme de mise en valeur des habitats du saumon atlantique de la Côte-Nord. L’accident est survenu lorsque l’appareil a éprouvé des difficultés au moment de se poser sur un escarpement rocheux, en bordure de ce tributaire de la Moisie, l’une des plus réputées rivières à saumon au monde.

Héli-Nord1

Les enquêteurs du Bureau fédéral de la sécurité des transports sont sur place afin de faire la lumière sur les causes et circonstances de cet écrasement mortel.

Ce tragique accident rappelle les dangers inhérents aux vols de brousse ainsi que le sacrifice de ceux qui, animés par leur passion pour la nature, y perdent parfois la vie. On ne t’oubliera pas Pierre-Michel !

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Marcel
Marcel
Fils d’un aviateur militaire (il est tombé dedans quand il était petit…) et biologiste qui adore voler en avion de brousse, ce rédacteur du Québec apprécie partager sa passion de l'aéronautique avec la fraternité francophone d’Avions Légendaires.
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Commentaires

7 réponses

  1. Ici je lis de plus en plus parlé des écrasements. Quelle est la différence avec les crashs ? C’est le mot pour les hélicoptères ou quoi ?

    1. Ca si vous voulez faire attraper une jaunisse à un Québécois vous ajoutez des anglicismes dans la conversation, vous êtes sûr que dans la minute qui vient il ne va pas bien aller. Au final c’est certainement eux qui ont raison, sauf que chez nous (en Europe) la langue de Molière a évolué en se nourrissant de ses influences internationales, et pas uniquement anglo-saxonnes, tandis que d’outre-Atlantique le français est demeuré une langue très orthocentrée.

    2. Il est tout de même assez ironique que l’utilisation d’un mot français plutôt que d’un terme équivalent en anglais dans le cyberespace francophone d’Avions légendaire soulève ce genre de discussion. L’aversion des québécois pour l’utilisation de mots anglais, lorsqu’il existe déjà une alternative française, est une des façons pour nous de résister à l’assimilation. Nous sommes en effet huit millions de francophones entourés d’une mer anglophone. Nous apprenons tout de même l’anglais comme langue seconde dès l’école primaire et une large proportion de québécois sont parfaitement à l’aise dans les deux langues. C’est d’ailleurs mon cas, comme celui de mes enfants. Les québécois se moquent gentiment de nos cousins français qui préfèrent utiliser des mots anglais pour faire «cool». Mais au fond, nous trouvons plutôt triste que les français ne respectent pas davantage leur propre langue. Une langue doit certes s’enrichir de nouveaux mots, parfois empruntés à d’autres cultures, mais elle doit être en mesure d’inventer elle même des néologismes. Sinon elle est destinée à devenir une langue morte comme le latin. Un bel exemple est l’emploi du mot courriel au Québec, plutôt que «e-mail» encore largement en usage en France. Les québécois ont, au fil des générations, intégré beaucoup de mots provenant des langues amérindiennes au français et en ont inventé d’autres qui enrichissent les dictionnaires. L’Office de la langue française est d’ailleurs un organisme québécois qui contribue à proposer des alternatives aux anglicismes et à faire évoluer la langue française afin qu’elle demeure belle et vivante. Il me semble que la promotion de la langue française dans le domaine de l’aéronautique devrait être l’une des missions d’Avions légendaires. Qui sait, nous pourrions même proposer des néologismes français pour remplacer des mots anglais. Je vous lance ce défi mes amis !

      1. Je partage entièrement les propos de mon compatriote Marcel! Le portugais, l’espagnol, l’anglais et le français utilisées dans les Amériques divergent des mêmes langues parlées en Europe. Ce phénomène ne semble pas être bien compris et accepté par nos cousins français. Il faut se placer dans le contexte historique des relations entre le Québec la France où pendant 2 siècles(1760-1960 grosso modo) les échanges furent en fait inexistants. Quant aux Etat-Unis et la Grande-Bretagne ce fut le phénomène inverse. Ceux-ci ne se formalisent pas des différences existant entre ces variations de la langue anglaise. L’Amérique anglophone a inondé le Royaume-Uni et le monde de sa culture avec son cinéma, ses programmes de télévision et ses jeunes américains en uniforme. Il n’existe aucune une série télévisée produite au Québec et télédiffusée en France…. Savez=vous qu’une chose qui « enrage » énormément les québécois est d’écouté un film ou une série télé américaine qui se situe à New York et qui est traduit en argot parisien. Mais aborder la question du doublage au Québec vs la France dépasse le cadre de ce forum….
        Je perçois dans certains médias du Vieux-Monde dont le vôtre un respect de notre identité québécoise et nord-américaine et j’en suis bien heureux.
        Bonne rentrée !

      2. Promis Marcel je tâcherais d’utiliser moins de termes anglophones. Tu auras d’ailleurs sûrement remarqué que j’use (et parfois abuse) d’un néologisme qui me tient à coeur pour parler des gens qui se passionnent pour l’aviation : les aérophiles.
        Pour revenir au débat, le français de France s’est notamment enrichi grâce à l’arabe, mais surtout dans des mots argotiques comme « klebs » ou « klebar » qui signifie chien, ou encore « toubib » pour dire un médecin. Comme chez toi avec les langues amérindiennes.

  2. J’aime bien le mot aérophile. Je vais dorénavant l’ utiliser ! Les francophones et les francophiles apprécieront aussi ! Une minorité de nos compatriotes canadiens anglophones sont francophiles. Mais l’attitude générale des anglophones canadiens et américains est de considérer le français, ainsi que les autres langues, comme un anachronisme. À nous de leur prouver le contraire !

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