La marine sud-coréenne va tester le S-3 Viking

Non vous ne rêvez pas, je ne me suis pas trompé d’aéronef. La marine sud-coréenne vient d’annoncer son intention d’essayer rapidement l’avion de reconnaissance et de lutte anti-sous-marine Lockheed S-3 Viking. En cas d’acquisition ces machines seront prélevées sur les stocks existants à l’AMARC de Davis-Monthan AFB. En effet ces biréacteurs ont été retirés du service actif par l’US Navy au début de l’année 2009.

C’est l’avionneur Lockheed-Martin qui aura alors la charge de « rajeunir » les douze S-3B Viking en question. Leurs réacteurs devraient être déposés et intégralement révisés, leur équipement et leur armement revus et corrigés, et leur avionique également modernisés. L’idée restant tout de même que le Viking demeure un avion d’arme avec un excellent potentiel de combat.

Car malgré ses airs patauds ce biréacteur est bien un avion de combat, c’est même un redoutable chasseur de sous-marins comme les Soviétiques ont pu en faire l’amère expérience dans les quinze dernières années de la guerre froide.

Avec son puissant détecteur d’anomalie magnétiques rétractable installé sous l’empennage et ses nombreuses bouées acoustiques le Viking n’a rien à envier au patrouilleur maritime Lockheed P-3 Orion, dont seize exemplaires sont actuellement en service en Corée. Il peut traquer et détecter à peu près n’importe quel submersible, qu’il soit à propulsion diesel ou nucléaire. Et c’est bien là le rôle pour lequel la Republic Of Korea Navy se prépare à essayer l’avion.

Il faut dire que la marine sud-coréenne mène une surveillance (et une chasse il faut bien le reconnaitre) active contre les submersibles de son agressif voisin du nord. Hors ses Grumman S-2T Tracker commencent à sérieusement accuser le poids des ans. Ces avions sont devenus beaucoup trop fragiles et « courts sur pattes » pour les aviateurs et marins coréens.

Déjà il y a un an et demi nous vous parlions de cette possibilité prochaine d’acquisition. La preuve que même pour acheter des avions d’occasion les marchés peuvent être particulièrement longs. Cependant les dirigeants de Lockheed-Martin espère bien finaliser ce contrat avant l’été 2016. Affaire donc à suivre.

Photo © Lockheed-Martin

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. L’aéronavale française ne pourrait-elle en faire autant ? Après tout elle n’a plus d’avions de ce type depuis la fin des Breguet Alizées. Hollande et Obama sont bien copains, autant que cela nous serve.

  2. Mouais, avec quel budget ? Et puis le Charles-de-Gaulle affiche complet entre les Rafale, les E-2, les hélicos… Déployer un autre type d’appareil signifierait automatiquement sacrifier une autre partie de la flotte, et là encore à tout les coups les Rafale vont trinquer : ils sont les plus nombreux à bord, et le reste des moyens aériens est réduit au strict minimum : 1 voir 2 E-2 seulement et quelques hélicos.

    1. Oui mais de la place il va bientot en avoir sur le pont du porte-avions avec le retrait des Super-étendards l’an prochain. Et puis qui sait, si les patriotes arrivent au pouvoir en 2017 la France pourrait bien se doter d’un deuxième porte-avions, celui-la qui nous est refuser par l’UMPS depuis 25 ans.
      Un nouveau porte-avions pour la France, ce serait l’assurer de retrouver un peu de sa souveraineté contre l’Europe de Bruxelles.

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