Un McDonnell Douglas F/A-18C suisse s’écrase dans l’est de la France

C’est ce mercredi 14 octobre 2015 en fin de matinée que l’accident s’est produit sur le territoire de la commune franc-comtoise de Glamondans. Un biréacteur de combat monoplace F/A-18C Hornet appartenant aux Forces Aériennes Suisses s’est écrasé dans une zone inhabitée, son pilote ayant eu le temps de s’éjecter avant que l’avion ne percute le sol. Il a été récupéré sain et sauf par les services de secours français.

Le pilote du chasseur McDonnell Douglas F/A-18C Hornet incriminé participait à une mission d’entraînement dans cette région frontalière entre la France et la Suisse, lorsque pour une raison encore inconnue son avion a piqué du nez. Ne pouvant pas redresser l’avion il s’est éjecté après s’être assuré qu’il ne survolait pas un secteur urbanisé.
L’avion venait de la célèbre base aérienne suisse de Payerne, distante de moins de cent kilomètres (en vol) de Glamondans où il a terminé sa course.
Dès l’éjection connue les services de l’état ont immédiatement déclenché le plan SATER (pour sauvetage aéroterrestre) faisant prendre les airs à Dragon 25, l’Eurocopter EC145 de la Sécurité Civile basé à Besançon. L’hélicoptère a servi notamment à repérer le pilote mais aussi les restes de l’avion de combat.

Au sol l’accident avait causé un début d’incendie dans cette région particulièrement boisée. D’importants moyens de lutte contre les feux de forêt ont donc été déployés par le SDIS-25. Par sécurité le pilote de l’avion a été conduit par les mêmes sapeurs-pompiers jusqu’à l’hôpital universitaire de Besançon, à une vingtaine de kilomètres du site de l’écrasement.

À Paris le ministère de la défense a annoncé qu’une enquête allait être diligentée par les services de la Gendarmerie de l’Air de Villacoublay. Un périmètre de sécurité d’environ cinq cents mètres et une interdiction de survol de la zone ont été ordonnés.
Aucune victime n’est donc heureusement à déplorer.

Photo © G. Pichon

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

15 réponses

    1. C’est effectivement un bi-place piloté par une seule personne!!! La notion de bi-place sur cet appareil sert à la formation des pilotes et pas à l’engagement proprement dit de l’appareil. Il n’y a pas besoin comme certains avions d’avoir un pilote et un navigateur/manager du système d’arme

  1. Suite à l annulation par votation de l achat des22 Saab et à ce nouvel accident: on risque de ré-entendre parler du rafale chez nos voisin Suisse, non! ou est ce que je vais trop vite.

    1. Au risque de froisser certaines personnes ici je persiste à penser que tout comme le F/A-18C & D, le Rafale n’est pas adapté aux besoins suisses. Un monoréacteur comme le Gripen ou le F-35A ferait largement l’affaire vue la petitesse du territoire helvète ainsi que la politique de neutralité exercée depuis des décennies.

      1. Tu as raison, les Suisses auraient logiquement besoin du Gripen (contrairement aux brésiliens, par contre)… Mais de là à vouloir leur refourguer du F-35, c’est pas sympa 😉

        1. Je partage entièrement le point de vue exprimé par la rédaction et Arnaud. La géographie de la Suisse n’est pas comparable à celle de pays vastes comme le Brésil ou le Canada. Nos amis helvètes ont besoin d’un aéronef ayant une bonne vitesse ascensionnelle et le Gripen convient parfaitement à tous les points de vue. Et à propos des CF-18 canadiens, j’ai une question à poser à leur sujet qui me trotte dans la tête depuis longtemps: pourquoi ceux-ci sont les seuls appareils à être munis d’un phare d’identification sur le côté bâbord de l’avion?

      2. Totalment d’accord concernant le Gripen. C’est un avion fait à leur messure. Mais pas d’accord concernant le F-35 vu que cet avion est concu pour l’attaque (même si les ricains continuent à l’appeler multirôle) et que les suisses ont besoin d’un chasseur. Puis un F-35 c’est gros et lourd quand même.

    2. Comme in fine c’est le payeur qui décide (donc ici les hommes politiques ou le peuple via votation), et qu’ils n’ont même pas les moyens d’acheter des Gripen, pour des Rafale, ça sent le roussi… !?
      Sauf si un sur deux est sans radar, avec des moteurs plus économiques, un Spectra rabaissé, etc. ?
      Sinon on aurait des F-1 (bien équipés), ou des 2000 d’occasion aussi… 😀 !

  2. Excuser moi de revenir sur l achat de Rafale. Surtout qu on dérive du sujet.

    Est-ce que la politique de défence de la Suisse n est pas complètement chamboulée par par cette votation. Je m explique: avec l achat des Gripen le remplacement des f18 était prévue pour 2030 maintenant que l achat des Gripen est mis en doute l utilisation forcément plus intense des f18 emmene le remplacement à 2025. C est à dire dans dix ans. Est ce que ceci n est pas l occasion pour la Suisse de changer son matériel vers quelques choses de plus uniforme pour amoindrir les coûts.

    Après il est vrai que vu la situation géographique de la Suisse elle ne risque pas de se faire envahir et vu la taille du pays, ils n ont pas besoin d avion a rayon d action immense. Mais les dernières propositions française de coopération inter-armé : comme l utilisation de bases françaises et les voles supersoniques au dessus de la Méditerranée apportent du poid à l option française.

  3. LA France investit dans la défense Suisse, comme pour les EAU, Singapour, le Brésil, l’Inde, le Royaume-uni, etc.
    A voir si ce sera en pure perte ?
    En même temps avec notre outil de défense surdimensionné, pourquoi ne pas s’en servir, et en faire profiter (à rentabiliser ?) d’autres pays amis (et voisins) ?
    Attention les F-5 volent toujours ! Je ne crois pas que le remplacement des F-18 se fera avant 2030, au contraire ! Voir le cas des F-16 belges.
    La question de l’uniformisation par le haut est pertinent dans le cas de la France qui a une force aérienne de premier niveau (= toutes missions y compris nucléaires), pas pour la Suisse.
    Après je ne suis pas sûr que faire effectuer des missions de bombardement dans le désert à des Rafale, alors que des F-1 ou des Gadgets pourraient faire aussi bien, et pour beaucoup moins cher, soit vraiment économique… ?
    Pour la définition des missions du remplaçant des F-5, il n’y a pour l’heure qu’un seul candidat sur le marché (l’Espagne y réfléchit aussi) : le T-50 sud-coréen (à part le L-15 chinois) : biplace entrainement supersonique, capacités limitées en appui-sol et chasse.
    La Suisse possédant aussi des Hawk, peut-être que Bae leur proposera un ‘bricolage’ façon Hawk 200 ?

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