Lockheed-Martin livre le 45ème exemplaire du Lightning II, dernier de l’année 2015

Il se pourrait que cet avion soit l’aéronef de l’année 2015, et ce malgré les réussites commerciales et militaires du Dassault Rafale français. Le Lockheed-Martin F-35 Lightning II ne laisse personne de marbre : on l’adore ou on le déteste. En France ce serait plutôt cette seconde possibilité. Or en cette fin d’année 2015 l’avionneur américain a livré le quarante-cinquième exemplaire de série, un F-35A destiné à l’US Air Force. Un F-35A qui va rejoindre dès le tout début janvier l’école de pilote de Luke AFB.

Alors certes il n’a toujours pas été engagé au combat par les États-Unis, peut être l’année prochaine, n’empêche que l’avion furtif américain demeure un des musts du domaine. L’année 2015 aura été celle de sa réception et de sa mise en service par plusieurs de ses utilisateurs : l’Aeronautica Militare Italian il y a quelques jours, son introduction progressive en cours chez les Marines américains, ou encore l’évolution de son entrée en service dans l’US Navy.

Le 45ème F-35 Lightning II.
Le 45ème F-35 Lightning II.
À contrario son avenir semble toujours aussi sombre au Canada, et les éclaircies ne viendront sûrement pas d’Australie où ses retards commencent à en agacer plus d’un.

En sommes 2015 aura été l’année des hauts et des bas pour le futur chasseur omnirôle américain. Reste à savoir s’il saura se reprendre en 2016, et montrer toutes les capacités que lui octroient les commerciaux de Lockheed-Martin et certains journalistes et blogueurs aéronautiques américains.

Photos © Lockheed-Martin.

 

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

10 réponses

  1. Avant que le débat ne reprenne sur les vertus, et les mécomptes du F35, voici quelques observations personnelles.

    — Le F35 est, conceptuellement, le premier avion d’armes US à caractère opératif (opératif, pas opérationnel) son rôle répond au concept de frappe politique, selon le principe qu’il est plus logique de plumer un canard après l’avoir décapité.

    — De cela, il découle que la furtivité a prédisposé à la conception de sa cellule. S’agissant du MD Rafal, la furtivité est prise en compte dans la conception, mais les sacrifices qu’elle implique ont fait l’objet de compromis.

    — Les principes de l » énergie-manœuvrabilité de John Boyd (archétype le F16) ont été écartés selon la considération que l’informatisation de l’engin compenserait plus que largement ce renoncement.

    — Le F35 ne doit pas être regardé comme une arme unique, mais comme un élément d’une combinaison incluant l’ensemble des outils de coercition à la disposition des USA (Terre, air, mer, renseignement…).

    — La volonté politique de gérer les conflits futurs selon un mode opératif est un pari stratégique, il peut être source d’avantages dans une confrontation régulière, mais aussi source de problématique insoluble de par la destruction du cadre politique de l’adversaire (Irak, Afghanistan).

    Voilà donc quelques considérations qui, je le souhaite, mettront fin au débat comparatif entre le F35 et le Rafal. Les deux avions ressortant de choix stratégique différent.

    1. @CR91, plus ou moins d’accord avec vous.
      Le Rafale est un compromis de beaucoup de techno antagonistes, tout en étant ouvert pour des évolutions futures.
      Le Rafale peut effectuer une mission en solo sans être couvert par d’autres aéronefs mais pour avoir un maximum d’efficacité, il peut profiter d’un ensemble d’outils de renseignements (AWACS, drones, troupes au sol)
      Certes, ces 2 avions découlent de choix stratégiques différents mais étant donné qu’ils concourent souvent dans les mêmes appels d’offre, on ne peut éviter de les comparer.

      @Arnaud
      M’est d’avis que ces avions de série sont en IOC (initial Operational Capability), càd qu’ils devront retourner plus tard à l’atelier pour des modifications afin d’être en FOC ((Final Operational Capability), et ça va encore coûter.
      Enfin, aucun n’a encore traversé l’Atlantique, tous les entraînements de pilotes non US doivent se faire aux USA!

    2. Perso, je trouve que créer un avion autour de sa furtivité n’est plus valable de nos jours. Les radars numériques (Aesa) modernes sont largement capables de détecter ces avions furtifs sans aucun problème.
      Je suis personnellement convaincu que la force d’un avion vient plutot de sa capacité d’etre omnirole, de sa capacité d’emport (avoir 2 bombent en soutes pour préserver l’intégrité furtive ce n’est plus adapté aux conflits modernes), de sa capacité à l’autodéfense, de détecter par l’optronique et de sa capacité au brouillage. Bref pour moi l’avion moderne c’est l’avion opérationnel et capable de tout faire avec une force de frappe impressionnante.
      Et pour moi le F35 n’entre pas dans cette catégorie. Cet avion a fait le meme parcours d’erreurs que l’A400M, à trop vouloir en faire c’est devenu une usine à gaz, un appareil ingérable, bourré de défauts, trop complexe et trop couteux. C’est l’avion du futur sortie bien trop tot et mal fini. Le problème de cet avion qui devait remplacer tous les autres, qui devait savoir tout faire, c’est que finalement il ne sait pas faire grand chose, et du coup les forces aérienne américaines vont se retrouver durant quelques décénnies avec une défense aérienne qui ne sera pas au niveau, quand dans le meme temps, les autres auront fait le choix d’un avion plus conventionnel mais sûr, fiable, et efficace.

    3. je veux bien entendre tout ca sauf que LM laisse clairement entendre que c’est un avion opérationnel multirole.
      La version multi tache du F22. Tout n’est que mensonge dans ce programme, maniabilité nulle et quand on s’en rend compte contre un F16 « mais le programme est pas fini ». Un moteur surpuissant mais un avion lent « mais il est pas fait pour aller vite, il est furtif ». un seul avion mais trois modèles qui ont moins de 60% des pièces en commun « mais il est furtif ». Un canon révolutionnaire qui ne fonctionne toujours pas « mais le programme est pas fini ». Bref rien ne va et ensuite LM répond plus tard ou furtif mais très transparent comme programme, en meme temps si ca se trouve la seule chose de furtif dans cet avion c’est la communication de LM.
      Donc si je comprends bien le F35 est passé du successeur du F16 à celui AWACS ?

  2. bien sûr tout les goûts sont dans la nature!!!! les Français et les américains sont différents dans la construction de leurs aéronnefs!!!!! me concernant je suis pour le rafale qui a fait ces classes au combat!!!!! quand au F 35 J’ attend des résultats concret au combat!!!! tout simplement.

  3. Long et épineux débat qu’est de savoir si le f35 sera un bon avion dans les 40 prochaines années. Une partie de la réponse sera de savoir si les autres nations n’utilisant pas le made in USA arriveront à rendre la technologie de la furtivité passive caduque.

    1. C’est déjà en cour, le T50 a deux radar S dans les ailes (fonctionnant avec ou pas le radar nasal en bande X).
      Il sera théoriquement capable de détecter les autres avions furtifs (soit ces radar S sont capables de donner une solution de tire soit, ils aideront le X à désigner la cible aux missiles).
      Les européens (EF2000) comme boeing (f18) veulent utiliser une combinaison radar aesa et FLIR pour détecter les furtifs. Dassault et l’AdA se serviront du FLIR de l’OSF pour détecter les furtifs puis de l’OSF de trois rafales en réseau pour trianguler la position et assurer la conduite de tire (notamment la distance de la cible).
      Je dois admettre que la solution Russe me plait beaucoup, c’est celle qui remettre le moins en cause les tactiques actuelles. Celle de Dassault à l’avantage énorme d’être complètement passive et donc furtive, ironique non?

      Du coté de la détection air-sol, tout les radar transhorizon sont capables de détecter les furtifs.
      Du coté de l’anti-aérien les français testent des radars passifs (pour l’instant la détection n’est pas encore assuré et je vois mal comment cette technique pourrait permettre la conduite de tire) et les russes sont toujours avec leur système de radar dual (X & S) voir tribande (X, S et VHF).

      Quelqu’un aurait une idée de la réponse américaine face aux furtifs ?

      Dans l’ensemble les solutions françaises sont excellentes car elles permettent d’anticiper les évolutions à venir à savoir le graphène qui si tout de va bien permettra aux avions d’absorber les ondes radars. Les avions seront alors furtifs sans contrepartie sur l’aérodynamique (en tout cas beaucoup moins qu’aujourd’hui). La signature IR sera alors la seule trace de présence détectable passivement ou activement. Mais bon tout ça c’est potentiellement et dans 20 ou 30 ans.

  4. Je ne comprend pas cette engouement autour de cette avion.
    Je pense qu’il est devenu une épine dans le pied pour les américains.
    Retard du projet, explosion du budget et surtout, il n’a pas les capacités tant attendues et vendues par son concepteur.
    Maintenant des sommes considérables ont été engagés (le XB-70 à côté est un enfant de cœur) et donc les américains n’ont plus le choix. Il doit être vendu coûte que coûte.
    Le Rafale a souvent été décrié mais maintenant qu’il a fait ses preuves sur le terrain, cela devient plus difficile de le faire et il devient « vendable » !
    Pour le F-35, le chemin va être encore très long avant un éventuel engagement. Déjà pour le Raptor, les US y vont avec des pincettes alors qu’il est « terminé » que vont-ils faire pour le F-35 ?

  5. C’est à croire que des quantités énormes de dessous de table ont été versés afin d’obtenir le contrat et qu’ils ne peuvent plus reculer !
    Mais bon, c’est mon sentiments

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