Les frappes aériennes, au cœur de l’opération Barkhane

Nettement moins médiatisées que celles se déroulant au-dessus de l’Irak et de la Syrie dans le cadre de l’opération Chammal les frappes aériennes sont pourtant bien présentes au sein de la mission Barkhane. Ce sont quotidiennement entre une et deux missions d’appui aérien rapproché et de bombardement de précision qui sont réalisées par les avions de combat de l’Armée de l’Air engagés dans la BSS, la dangeureuse bande sahélo-saharienne. C’est dans cette zone que sévissent depuis plusieurs mois maintenant les groupes armés proches de l’organisation Al-Qaïda au Maghreb Islamique.

Sur place nos aviateurs s’appuient sur leur flotte composée de Dassault Mirage 2000D, appuyés depuis l’été dernier par des Mirage 2000C. Ces derniers semblent s’être parfaitement acclimatés aux rigueurs désertiques autant qu’à leur « nouvelle » mission de frappes de précisions contre des éléments terroristes, bien loin de la police du ciel habituellement dévolue à ces chasseurs monoréateurs.

À l’instar de ce qui se passe en Irak et en Syrie la force Barkhane dispose d’un toujours très polyvalent Dassault ATL-2 pour des missions de reconnaissance et de commandement aéroporté. En plus bien entendu des incontournables drones Harfang et Reaper déployés depuis le Niger. Tous ces aéronefs servent aussi à s’assurer, après coup, de la réussite des tirs de bombes guidées.

Ainsi entre le 7 et le 14 janvier 2016 les Mirage 2000C et 2000D engagés dans l’opération Barkhane ont réalisé douze missions d’appui et de frappes au profit des forces terrestres françaises engagées dans la traque des djihadistes. Les avions de combat français appuient également les troupes du G5 Sahel (Burkina-Faso, Mauritanie, Mali, Niger, et Tchad) dont plusieurs dizaines de soldats sont également présents dans cette mission de contre-terrorisme islamiste. Pour les militaires de ces cinq pays africains les Mirage 2000 français représentent un appui de grande qualité.

Même si les avions de combat engagés dans l’opération Barkhane ne font pas autant parler d’eux que ceux utilisés pour anéantir l’autoproclamé État Islamique il n’en demeure pas moins que leurs pilotes assurent une mission essentielle, au-dessus d’un territoire grand comme quatre à cinq fois la France métropolitaine.

Photo © ministère de la défense.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

12 réponses

  1. Merci de rappeler aussi ce front de lutte de nos armées, sa va remettre en tête pour les mémoires courte et les détracteurs que nos armées sont toujours active pour servir le maintien de liberté que se soit en France ou la ou le besoin est présent. Pour finir par rapport au budget en constante diminution et au casernes fermé tour à tour je trouve que nos armées sont toujours dans le top mondial, tous les pays ne peuvent pas en faire autant c’est une chance pour nous même si de nombreuses personnes pense qu’il serait mieux d’avoir le minimum tel la Suisse ou autre

    1. Il faut savoir que les « réductions de budgets » dans la défense ne sont pas une spécificité française. Toutes les grandes démocraties, dont l’Allemagne, le Royaume-Uni, et les USA connaissent cela et parfois de manière encore plus drastique que chez nous. Les Américains par exemple ont vu la fermeture définitive d’une trentaine de bases aériennes (US Army, US Air National Guard, et US Air Force) entre 2000 et 2014. Sans compter les casernements, cantonnements, postes, etc etc etc.
      Pendant longtemps on a cru pouvoir préserver des budgets de défense globale élevés, mais c’est impossible actuellement. 🙂

      1. Oui bien sur et dans un sens il faut mieux comme ça moins il y a de conflit mieux se sera mais c’était surtout pour exprimer mon point de vue sur le fait qu’une armé est toujours nécessaire et surtout disponible pour n’importe quel cas de figure. Alors c’est sur il faut pas exagérer les dépenses mais maintenir un certain niveau permet de rester à jour et opérationnel par rapport à nos amis et allié surtout en cette période de tension et de bouleversements, de renouvellement, de toute les armées mondial. C’est avec ce grand changement provoqué par les nouvelles puissances qu’il faut réfléchir pour rester au niveau non pas en puissance( on a pas les mêmes surfaces à protéger) mais en qualité et en inter operabilité avec d’autres armées. Enfin je sors du sujet désolé..

      2. 450 milliard pour la sécu plus 100 pour le RSA contre 30 pour la défense, ça n’a rien à avoir avec une impossibilité mais avec des choix politiques !

        1. C’est marrant c’est pas du tout (mais alors pas du tout) les chiffres que moi j’ai. Quand au RSA c’est un mauvais exemple, n’étant pas financé par l’état mais par des prélèvements et les collectivités locales.
          On va éviter les débats politiques, forcément stériles.

  2. Je me demandais pourquoi la France ne mélangeait pas sur la même base les avions qui combatte Aqmi et Daech? Après tout c’est un peu le même ennemi et la même région du monde. Sa ne nous couterait pas moins chère ?

        1. Daesh en tant que tel c’est Irak et Syrie surtout…
          Après, si vous voulez parler des différents groupuscules qui sévissent en Afrique du Nord et Centrale, regardez sur google map les distances en jeu, et vous admettrez que les élongations sont énormes. On parle de régions bien plus grande que la France là!

  3. Le potentiel de vie des avions baisse rapidement en ces temps de troubles graves, il faudra malheureusement trouver des solutions (forcément mauvaises avec une économie en l’ETA) pour garder une force aérienne toujours plus sollicitée.

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