Snowzilla oblige la FAA à fermer l’espace aérien est-américain

De l’avis des météorologues américains la tempête de neige de grande ampleur surnommée Snowzilla est la pire des soixante-dix dernières années. Durant tout le weekend le quart est du pays a vécu quasiment sans aéronef au-dessus des têtes, les avions de ligne étant bannis par décision fédérale. Même la majorité des avions militaires, dont ceux de défense aérienne, ont été cloué au sol. Seuls les hélicoptères de recherches et de sauvetage appartenant aux services de police et de secours, à l’US Coast Guard et à l’US Air Force pouvaient prendre les airs, et encore en alerte.

En prévision justement l’US Coast Guard a eu l’idée de déployer autour de Boston, New York et Washington-DC des MH-60T Jayhawk et MH-65C Dolphin provenant d’autres régions, notamment des Grands Lacs et du golfe du Mexique. Ces appareils peuvent réaliser des missions aussi bien à caractère côtier qu’urbain.

Aucun avion de transport n’a pu prendre les airs, sauf cas exceptionnel. Même les deux Boeing VC-25A destiné au transport de Barack Obama ont été interdits de vol. Idem pour les machines spécialisées dans le soutien aux forces spéciales.

Dans les aéroports internationaux aucun vol autorisé, les avions ont été parqués là où il y avait alors de la place. Certains aéroports régionaux ont même été fermé dès ce samedi 23 janvier 2016 au matin, leurs occupants étant hébergés dans des gymnases ou des salles communales.

Ce dimanche 24 janvier en fin d’après-midi, peu après le plus fort du passage de la tempête de neige, c’est au moins soixante centimètres de poudreuse qui recouvraient la côte est des États-Unis. Inutile de dire que les équipes de dégivrage des aéroports et bases aériennes américaines vont avoir un sacré boulot pour permettre aux machines de pouvoir reprendre en toute sécurité le chemin du ciel.

Photo © US Coast Guard.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

11 réponses

  1. «Ah! Comme la neige a neigé!» comme l’a si bien dit le poète québécois Émile Nelligan… Et pendant ce temps, pas un flocon à Québec ! On aurait bien aimé avoir une partie de cette neige ici car les conditions de ski sont assez pourries cet hiver dû aux faibles précipitations nivales. Certains disent que c’est la faute au garnement El Nino. À Québec, on reçoit en moyenne 3,2 mètres de neige par hiver. L’année 2008, avec ses 5,6 mètres de neige, fut particulièrement mémorable ! Évidemment, les Américains, hormis ceux de la Nouvelle-Angleterre et des Rocheuses, sont assez démunis face à de sérieux blizzards.

    1. Si tu trouve les Américains démunis face à leur 60 centimètres de poudreuse, tu devrais venir voir ce qui se passe dans notre vieille Europe dès que 5 à 10 centimètres recouvrent les sols bruxellois, londoniens, parisiens, ou romains. C’est une catastrophe avec autoroutes et aéroports fermés, véhicules en carafes dans les rues, et économie qui marche au ralentis.
      L’Europe est encore moins préparé à la neige.

      1. Je ne suis pas complètement d’accord avec vous Arnaud, j’ai grandi à Briançon et nous nous débrouillions très bien avec la neige. Maintenant je vis à Levallois et c’est vrai qu’ici la neige c’est juste dégueue.
        Je me souviens avoir lu qu’à une époque l’armée de l’Air déneigeait ses pistes avec les réacteurs allumés des avions de chasse, je voulais savoir si c’est vrai?

        1. Cette histoire est vraie, mais l’Armée de l’Air n’est pas la seule à l’avoir fait. Américains et Russes ont eu recours à la PC de leurs réacteurs d’avions de combat pour déneiger leurs tarmacs respectifs.
          Quand à votre remarque sur Briançon, je présume qu’il faut la prendre au 2nd degré, la ville étant situé à environ 1300 mètres d’altitude dans les Alpes du sud.
          Au passage je remarque que nous sommes tous deux altoséquanais.

        2. Oui c’était du deuxième degré. Je vois que vous dites altoséquanais quand mois je dis altoséquanien.

          Sa devait être chouette de voir un chasseur retirer la neige d’une piste.

  2. 60cm de neige et les américain panique!!! Ici a Québec et pire, au Lac St Jean (250km au nord de la ville de quebec, code OACI CYDO, CYRJ et CYBG) Ont sort nos voiture et ont joue a qui fait les meilleur drift…

    Pour le déneigement, encore a une époque pas si lointaine, il arrivait que des chasseur soit utilisé pour déneigé la piste principal et une partie du tarmac de la BFC Bagotville (CYBG)

    1. Déneiger au CF-188 Hornet, ça doit être super classe. Pas top pour l’environnement, mais génial pour la photo. 😉

    2. J’écoute régulièrement les nouvelles de France 2 via TV5 Le monde et lorsqu’il tombe à Paris 5 cm de neige et c’est la panique et ceci nous fait bien rire au Québec! Le regretté Tom Clancy dans son livre Octobre rouge paru en 1984 fait une remarque identique à propos de la ville de Washington et de l’hiver. Vous dites pneus à neige et nous disons pneus d’hiver. L’emploi d’expressions différentes traduisent bien que la saison hivernale est vécue de manière fort différente des 2 rives de l’Atlantique. Question avec quels produits sont utilisés pour déglacer les aéronefs.

      1. Ça se déglace un avion ? Je croyais qu’on attendait juste que la neige fonde et qu’ensuite on passait un bon coup de jet d’eau avec du savon (de Marseille bien sûr) dessus.

        1. Euh non s’il vous plait Goal235 les blagues pourries normalement y a que moi qui ai le droit de les faire. 😉

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