Il y a 80 ans, le premier vol de la cigogne allemande

Il y a des avions comme ça qui sont des symboles de la Seconde Guerre mondiale. Le Fieseler Fi 156 Storch est de ceux là. Il y a 80 ans, le 1er avril 1936, le prototype Fieseler Fi 156V1 réalisait son vol inaugural depuis l’usine maison de Cassel dans le centre de l’Allemagne. Qui aurait pu imaginer alors le destin de ce frêle petit monomoteur ?

Au départ peu donnait cher de cet avion, son concurrent principal étant alors conçu par le génial Willy Messerschmitt, le quasi inconnu et aujourd’hui totalement oublié Bf 163 (à ne surtout pas confondre avec l’extraordinaire Me 163 Komet) monomoteur lui aussi mais beaucoup moins abouti. D’ailleurs le Bf 163V1 vola presque deux ans après le Fi 156V1.

Le Messerschmitt Bf 163 V1.
Le Messerschmitt Bf 163 V1.

Et c’est sous son immatriculation civile D-IKVN que le Storch réalisa ce premier vol historique. Dès celui-ci l’avion démontra des qualités hors du commun, pour l’époque, mais toute aussi spectaculaires de nos jours, 80 ans plus tard. Dès ce premier vol la cigogne allemande pouvait décoller sur une distance très courte.

Car le Storch a été de toutes les campagnes allemandes de la Seconde Guerre mondiale. De l’invasion de la Pologne en septembre 1939 à la débâcle du printemps 1945 en passant par la bataille de France, le désert d’Afrique du nord, Stalingrad, ou encore les opérations spéciales au profit des commandos de la tristement célèbre Waffen-SS.

Le petit avion aux formidables capacités d’atterrissages et de décollages courts était partout, il allait partout, et se posait absolument partout. À tel point même que lorsque les Alliés en récupéraient un ils ne tardaient jamais à l’accepter au service.

Le prototype Fieseler Fi 156 V1.
Le prototype Fieseler Fi 156 V1.

Et puis il y a eu l’après guerre, le Morane Saulnier MS-500 Criquet français reconnaissable à son moteur en étoile qui a donné un second souffle à la cigogne. Et là encore des conflits sous tous les cieux, de Madagascar à l’Algérie en passant par l’Algérie. Pas sûr que l’ingénieur et pilote Gerhard Fieseler ait un jour songé à une telle carrière pour son coucou fétiche.

Aujourd’hui véritable vedette des meetings aériens du monde entier le Fieseler Fi 156 Storch réussit souvent à tenir la dragée haute à la plus part des avions de chasse de son époque. Et dans le cœur des aérophiles il tient une place à part. Sa silhouette si particulière, avec son train d’atterrissage très haut et son moteur de petite taille n’y sont sûrement pas pour rien.

Je ne suis pas amateur de paris, mais je mettrais ma main au feu que dans vingt ans pour son centenaire plusieurs voleront encore un peu partout dans le monde. Après le Supermarine Spitfire britannique le Fieseler Fi 156 Storch allemand montre bien que l’année 1936 fut une grande cuvée pour l’aviation.

Photos © San Diego Air & Space Museum.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

7 réponses

  1. la cygogne du 3éme REICH, un aéronef formidable, il pouvait faire du surplace comme une cygogne
    piloter par un pro c’était le pied!!!!! il décollait sur 25métres!!!!!

  2. Il y en a un qui est passé au dessus de chez moi il y a environ un an de ça. Je ne sais pas si c’était un original ou une réplique mais en tout cas j’etait étonné d’en voir un de si près en vol comme dans un meeting. Je l’ai entendu bien avant de le voir car il faisait un bon bruit de tondeuse à gazon qui pétarade. Il n’allait vraiment pas vite et ne dépassait sûrement pas les 55 ou 60 km/h. D’ailleur je crois que la vitesse de décrochage sur cet appareil est d’environ 45 km/h dû a son extrême légèreté

  3. en attendant, l’aviation allemande pendant la 2emes guerre mondiale était la première question aéronefs , il avait des ingénieurs a la hauteur!!!!! pourquoi que les américains les ont récupérés a la fin de la guerre!!!!!!! question fusées tout naturellement!!!!!!!

  4. je me permets de donner a tout les amis du site ,sur le FIESELER FI156c STORCH la cigogne du
    3eme REICH, avion d’observation et évacuation sanitaire a décollage et atterissage courts de 25m
    a 50m, moteur refroidi par air 1argus ASX0C3 a 8 cylindres en v inversé de240chevaux
    vitesse 175 kmh, de croisiére 130 kmh distance franchissable 470 kms.
    masse a vide 930kgp maximale au décollage1.320kgp
    envergure 14,25m , longueur 9,90m surface alaire 26m2
    chaque aile abrite un réservoir de 75litres et une nourrice de 205 litres a la place des passagers
    en cabine, total de carburant 355litres
    bien a vous tous RATEL CAMILLE

  5. J’en ai piloté un pendant longtemps,d’abord en remorquage de planeurs puis en parachutage.Maintenant il est pendu au plafond du « Pima Air Museum »à Tucson.C’est le M500 F-BJQH à moteur Argus AS10C3 (ce sont les Morane 502 et 505 qui avaient des moteurs en étoile).

  6. Le Morane 500 avait le moteur Argus AS10C3 mais des ailes à structure métallique entoilée contrairement au Fi156 qui avait des ailes en bois entoilées.J’ai piloté longtemps le F-BJQH qui est maintenant pendu au plafond du « Pima Air Museum » à Tucson.C’est l’avion qui m’a laissé les meilleurs souvenirs de pilotage.

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