La Royal Air Force reçoit son premier Lockheed-Martin F-35B.

C’est un mini-évènement outre-Manche, et pas que pour le programme du Lockheed-Martin F-35B Lightning II. Ce mercredi 29 juin 2016 le premier chasseur multirôle furtif à décollage court et à atterrissage vertical F-35B Lightning II appartenant à la Royal Air Force s’est posé au Royaume-Uni. C’est sur la base britannique de RAF Fairford dans le centre de l’Angleterre que l’avion s’est posé, accompagné de deux autres F-35B appartenant à l’US Marines Corps et escorté par trois Eurofighter Typhoon FGR Mk-4.

Lockheed-Martin F-35B.RAF.1er_LM

Les trois avions de combat de facture américaine avaient quitté le territoire des États-Unis depuis la base américaine de MCAS Beaufort en Caroline du sud pour un vol transatlantique. Ils étaient suivis durant tout le vol par un avion de ravitaillement en vol McDonnell Douglas KC-10A Extender de l’US Air Force. À bord des trois avions de combat se trouvaient des pilotes et instructeurs de nationalité britannique.
Les deux avions prêtés par les autorités américaines permettront de mieux former les futurs pilotes de la RAF.

Ce F-35B Lightning II codé ZM137 est le premier avion à atterrissage vertical à se poser sur le territoire britannique sous la livrée de la Royal Air Force depuis le retrait du service du dernier BAe Harrier GR Mk-5. À la différence de ce dernier le Lightning II n’est pas exactement un avion à décollages et atterrissages verticaux mais un avion à décollage court et atterrissage vertical, un choix technologique assumé par les ingénieurs de Lockheed-Martin en partie à la demande des généraux américains.

Lockheed-Martin F-35B.RAF.groupé_LM

L’approche de ces trois avions s’est fait sous une fine pluie toute anglaise, qui s’est comme par magie arrêtée lorsque le premier avion, le ZM137, a touché le sol britannique. Les autorités auraient voulu le faire exprès, elles n’auraient sûrement pas réussi. Par la suite deux superbes arcs-en-ciel sont venus saluer les quatre avions, les trois F-35B et le KC-10A.

Rien ne dit cependant si un chaudron rempli de pièces d’or se trouvait à leurs pieds.

Photos © Lockheed-Martin.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

17 réponses

  1. La dernière photographie est magnifique! Organisons une rencontre entre un F-35B et un Yakovlev Yak-38; l’aéronef soviétique sort vainqueur. Imaginons la situation ou un F-35B décolle rapidement du HMS Queen Elizabeth,R08, celui-ci est suivi par un Rafale marine pour intercepter une paire Sukhoi Su-24 russes en mer Baltique. Le souffle des 2 aéronefs russes provoque une perte de portance sur le F-35 et le pilote s’éjecte au dernier moment et il recueillit par un hélicoptère. Et les Sukhoi escortés par le Rafale retournent satisfaits sur leur base en Russie.

    1. Là Simon, vous êtes méchant!
      Sérieusement je ne pense pas qu’un Yak-38 soit meilleur qu’un F-35B
      Donc actuellement il y a 5 F-35 sur le sol britannique !

    2. Roooooh comme vous y allez Simon !! De surcroit le Queen Elizabeth et son sister-ship ne seront pas équipés de catapultes, donc pas de Rafale M ni de F35C (comme initialement rêvé) pour la Fleet air Arm ;).

      Soyons sérieux, le Yak-38 Forger n’avait aucune autonomie, un armement dérisoire, des capacités air-air insignifiantes (2 à 4 missiles IR courte portée), et était par-dessus le marché odieusement instable. Certes il eut le mérite d’être un appareil STOVL opérationnel, mais la comparaison s’arrête là, même les Sea Harrier de première génération lui étaient supérieurs. Si l’on poussait jusqu’au Harrier 2 / 2+ (équipé de missiles AIM-120 je le rappelle), la comparaison serait humiliante pour l’appareil soviétique, alors ne parlons même pas du F35B, qui malgré les retards et les défauts de début de série qu’il faut corriger comme pour tout appareil, semble un avion tout à fait prometteur.

      Le Yak 141 « Freestyle », par contre, si le programme avait survécu à la chute de l’URSS, aurait été un appareil vraiment séduisant, bien plus redoutable que ne l’était son prédécesseur. D’ailleurs notons que dans la conception / configuration, il était assez similaire à ce qu’est actuellement le F35B.

      1. Oui j’ai poussé très fort sur la manette des gaz. Pour succéder aux Harrier et Sea Harrier et pour livrer quelques bombes le F-35 me semble un bon choix. Mais pour les missions air-air ne me dites pas que le F-35 excelle et qu’il est supérieur à d’autres aéronefs en service! Et qu’ il est l’équivalent, à notre époque, des F-86, F-4, Mirage III ou F-15. Dans la fraction de seconde où le pilote effectuera une manoeuvre pour tirer ou éviter l’approche d’un Fox 1, 2 ou 3 notre pilote aura davantage de chances si celui-ci est aux commandes d’un F-35.

        1. Ce qui est rigolo avec le bashing généralisé contre le Lightning II c’est qu’en fait il repose en très grande partie sur des non-dits. On oublie trop souvent de rappeler que cet avion n’est pas encore combat proven et que donc toute affirmation sur ses capacités opérationnelles réelles ressemble plus à une spéculation qu’à autre chose.

  2. de toute façon je suis pour la chasse RUSSE!!!!!! ils ont des aéronefs qui sont supérieurs aux chasseurs américains!!! prenons en exemple le MIG 29 qui actuellement peut faire la position cobra!!!!!! à seigneur tout
    honneur!!!!!

    1. Pour faire le Cobra, ils ont débranché les sécurités des CDV et puis il n’a jamais été démontré que le Cobra ait un intérêt opérationnel

    2. Ok Ratel alors de manière purement factuelle, le « cobra de Pougatchev » est une figure acrobatique très impressionnante mais qui ne sert strictement à rien d’autre qu’à impressionner les spectateurs des shows aériens. Même en dogfight, les pilotes russes eux-même reconnaissent que cette figure serait une totale perte de temps.
      Il serait donc inutile pour un pilote X ou Y évoluant sur MiG-29 ou Su-27 de la réaliser pour tenter de se dépêtrer d’un Super Hornet ou d’un F-16, ou bien pour l’abattre.
      Ensuite vous dites les avions russes supérieurs aux avions américains. D’accord je veux bien mais dans quel domaine ? La polyvalence, la manœuvrabilité, la furtivité, le rayon d’action ?

    3. Que les avions russes soit manœuvrant OK ,mais dans un vrai combat il faut regarder la qualité des missiles ,des contre mesures , des brouilleurs ,des radars et de l’OSF (pour ce qui en ont) en bvr , en dogfight la qualité du canon aura toute sont importance aussi ( bien qu’il y a peut de chance d’en arrivé là) ,donc il nous sera très dure de dire qu’elle avion  » abatra » l’autre ,et je ne parle pas d’un combat à plusieurs où la communication des avions d’un même groupe sera déterminante…

  3. Pourquoi ces F35B vont chez la royal air force pas pas la royal navy? Les avions embarqués britanniques volent ils sous la cocarde de l’air force ou bien les britanniques vont avoir des F35B basés à terre?

    1. Un peu des deux en fait. Le Ministry of Defence a depuis plusieurs années décidé, un peu à contrecœur des marins, de ne doter la Fleet Air Arm dans l’avenir que de voilures tournantes, hormis quelques très rares unités très spécialisées comme le squadron 736. C’est ce qui explique la disparition progressive des Sea Harrier mais aussi des plus méconnus Jetstream T Mk-1A.
      En fait à l’avenir ce sont donc les aviateurs de la RAF qui mettront en œuvre les F-35B, sauf bien sûr si un changement de cap dans la défense britannique venait à intervenir.

      1. Idem pour l’AdA italienne qui aura les modèles A et B. Je suppose que les besoins sont comparables à ceux des US Marines

    2. Disons en préambule qu’il est plus aisé aujourd’hui pour un ministère de la Défense d’avoir un avion interarmes Air / Marine, on le voit partout (France, USA, Russie UK…), c’est plus rationnel en terme de formation des pilotes et autres personnels (car en-dehors des différences des versions, il y a tout de même un gros tronc commun), de maîtrise des coûts de production / entretien avec moult pièces / armements / systèmes communs.
      Mais si ces appareils quasi-similaires (à quelques variantes près) opèrent distinctement dans les armées de l’air et les marines de quelques pays (exemple le plus parlant : les pilotes des Rafale M sont des marins avant tout), le cas britannique est en ce sens un poil différent parce qu’il est prévu que la Royal Navy (enfin, la Fleet air Arm) perde ses capacités de chasse au profit de la RAF, les pilotes de chasse « navals » seront donc… de l’armée de l’air ! Ce n’est pas banal, et il y a d’ailleurs souvent une gentille rivalité entre ces deux castes de pilotes, de par le monde.

      Les britanniques avaient compris de longue date les avantages d’un appareil interarmes avec leurs Seafires et Sea Hurricanes, pendants navalisés de leurs célèbres frères terrestres ; puis F4 Phantom achetés aux USA et enfin leurs Harriers / Sea Harriers. Et c’est l’exemple des Malouines qui fut édifiant et révélateur : des Harriers Gr3 de la RAF décollant depuis des navires porte-containers, des porte-avions, et des bases avancées au sol aux côtés des Sea Harriers… En somme : deux versions -RAF / Navy- d’un même appareil effectuant peu ou prou le même job depuis les mêmes plateformes, au sol ou sur navires !… Ce fut le tournant : même si les Sea Harriers avaient toujours été plus orientés « chasse / défense de la flotte » et les Harriers « attaque », un appareil les remplaçant à terme, plus polyvalent, pourrait assurer l’ensemble de ces rôles, à terre comme sur mer.
      Bref, c’est ainsi que sur leur fin de carrière, dans la première décennie des années 2000 après le retrait des Sea Harriers, ce furent les Harriers GR7 et 9 des squadrons de la RAF qui équipaient les porte-avions britanniques en guise de transition !

      C’est donc l’héritage du Harrier avec la leçon des Malouines, mais aussi les retards dans le programme F35 et du porte-avions Queen Elizabeth (catapulte ou pas catapulte ? initialement il y avait hésitation avec une double-commande de F35C marins pour la Navy et de F35A pour la RAF ; au final par pragmatisme ce seront des modèles B -STOVL- en moindre nombre, et à partager pour tout le monde) qui auront privé par voie de conséquence la Fleet Air Arm de sa composante « chasse ». Et c’est logiquement la RAF qui pilotera les F35B, depuis le sol ou les navires, à la façon des Harriers.
      Bref pas de souci à se faire, les navires de Sa Majesté auront bien des appareils de combat à bord, mais pilotés par des terriens, et non des marins ! C’est là la nuance.

      1. Sauf que si la RAF n’a pas besoin du côté STOVL, contrairement des US Marines (même en dehors des opérations sur des portes-aéronefs), s’encombrer d’une version alourdie et moins fiable car plus compliquée techniquement est inutile, comme si notre AdA achetait le Rafale M…
        Dans le cas du F-4 et du F-18 (ou du F-14 pour les Iraniens), il n’y avait pas le choix puisqu’il n’existait pas de version terrestre.

        1. Ah mais je partage votre avis, je ne faisais qu’expliciter le choix britannique et ses conséquences ^^

          L’AdA, comme moult armées de l’air terrestres, n’aurait que faire d’une version catapultable d’un appareil conventionnel (F18 et F14 sont de bons contre-exemples en effet, en revanche le F4 a existé en interarmes, d’où son phénoménal succès 😉 ).
          Or l’intérêt du F35B réside justement en sa capacité STOVL, non conventionnelle, car même si la RAF a moins d’intérêts dans cette version je vous l’accorde, le fait tout britannique de vouloir opérer une flotte interarmes après hésitation (A+C ou bien B ?) ne laissait guère d’autre choix à nos amis d’outre-Manche vu la configuration retenue de leurs 2 porte-avions à venir.
          Bon, maintenant quand on y songe, la RAF a bien utilisé le Harrier… peut-être y trouvera-t-elle son compte avec les capacités STOVL ? Mais en tout pragmatisme, bien entendu le choix évident pour la RAF en complément du Typhoon aurait été la version A.

        2. @Vark
          Désolé d’avoir mal saisi vos propos.
          Quand vous écrivez « le F4 a existé en interarmes », ça veut dire qu’il existait en version terrestre, càd train et structure allégés? Il me semble que les versions des F-4 avaient toutes les mêmes cellule et train, sauf pour la version navale UK qui avait un train avant super allongé.

        3. Pas de mal, vraiment 😉
          En ce qui concernait ma notion d’appareils « interarmes », je souhaitais surtout aborder l’existence opérationnelle de versions spécifiques terrestre / marine d’un unique appareil initial et les avantages induits pour le pays utilisateur, pas foncièrement compter les différences entre elles. Nous le savons, ces versions diffèrent parfois peu comme grandement, c’est en fonction de l’appareil et du rôle qui lui est attribué. Un Sea Harrier FA2 et un Harrier GR9 sont extrêmement différents par exemple, contrairement à un Mig-29M/K ou un Rafale C/M.

          Si l’on pousse un peu dans le cas du F4 (digressons, digressons ^^) vous avez raison, cet avion était vraiment un cas à part car si bien conçu, initialement pour la Navy et les Marines, que l’USAF décida d’acquérir les même cellules auxquelles elle greffa son avionique spécifique. En-dehors donc de l’avionique / radar / armement / motorisation, vous avez souligné tout à fait justement que les différences cellule / train étaient mineures (voire inexistantes) toutes versions confondues, seuls les F4K de la Fleet Air Arm eurent ce fameux train allongé pour augmenter artificiellement l’angle d’attaque vu la piste plus courte sur les porte-avions britanniques à l’époque.
          http://www.eacott.com.au/gallery/d/1626-1/Phantom+005+dusk+launch+Ark+waist+cat.jpg

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