Un commandant de bord obligé de poser son avion à cause de fêtards ivres

La situation commence à sérieusement irriter au siège de la célèbre compagnie aérienne irlandaise. Ce vendredi 25 août 2017 un Boeing 737-800 appartenant à Ryanair a été contrait de dérouter son avion et de se poser sur le territoire français en vue de l’expulsion de trois passagers particulièrement alcoolisés. Le biréacteur réalisait une liaison régulière entre Londres et l’île espagnole d’Ibiza.

En fête les trois fauteurs de trouble ont semble t-il réussi à monter à bord en état avancé d’ébriété puis auraient persisté dans la consommation d’alcools forts à bord de l’avion. Rappelons que ces boissons ne sont pas gratuites sur les vols à bas coûts. C’est seulement trente minutes après le décollage, et suite aux demandes répétées des personnels navigants commerciaux, que le commandant de bord a décidé de se dérouter vers l’aéroport girondins de Bordeaux-Mérignac. En lien permanent avec le contrôle aérien français le pilote de ligne informait les autorités du comportement de ces trois énergumènes.

Pis à l’arrivée sur le sol français il semble que la situation ait passablement énervé ces citoyens britanniques d’une vingtaine d’années, qui avaient décidé d’aller passer quinze jours de fêtes et de beuveries à Ibiza. Ils s’en seraient pris physiquement aux gendarmes de l’air venus les «accueillir» sur le tarmac bordelais. Mauvaise idée si vous voulez mon avis…

Cet incident n’a rien d’une première, à l’image des seize passagers évacués à Beauvais il y a quatre ans sur un vol Glasgow-Ibiza. Et il s’agissait déjà d’un avion de Ryanair. Alors peut-être serait-il utile que la compagnie aérienne revoit ses process concernant sa politique au profit des passagers ayant consommés de l’alcool avant l’embarquement. Car il en va aussi de l’image de marque de celle-ci. On remarquera que dans les deux cas l’avion allait du Royaume-Unis à Ibiza, ce ne sont donc pas les autorités aéronautiques espagnoles qui sont à blâmer sur ce coup là, mais bien leurs homologues britanniques.

Photo © Wikimédia Commons.

PARTAGER
ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
articles sur les mêmes thématiques
Commentaires

10 réponses

  1. Débarquer des mecs bourrés à Bordeaux? Ils ont de l’humour ces pilotes de ligne irlandais.

    1. Ryanair n’est effectivement pas concerné par le Brexit puisque cette compagnie et la majorité de ses employés sont irlandais et non britanniques.

  2. Si on peut plus ce bourrer la tête en avion, où va t-on, lol. Ils ont gagnés leur voyage ceux là, les crétins.

  3. Mouais… au delà du réel désagrément causé aux dizaines d’autres passagers, il ne faut pas oublier le coté sécurité : Quels seraient les risques ? Je doute qu’ils puissent ouvrir une porte, mais il doit bien y en avoir…

    1. Sans aller jusqu’au risque de dépressurisation de l’avion il existe un danger vis à vis des accès de violence à l’encontre des passagers et/ou des PNC.

  4. Si on veut enrayer ce phénomène je pense qu’il fait des lois strict et sévère pour ce type de comportement en avion car c’est la sécurité de tous qui est en jeu.
    On pourrait par exemple appliquer dans l’UE l’interdiction de prendre l’avion durant 3 ans ou l’obligation de réaliser un test d’alcoolémie avant embarquement durant 5 ans.

    1. Réaliser un test d’alcoolémie sur les passagers ? Ah bah ça va copieusement rallonger les temps d’attentes aux aéroports et la police aux frontières serait ravie de cette nouvelle mission. 😉

Sondage

"Si la France devait mettre une des personnalités aéronautiques suivantes au Panthéon, laquelle vous semblerait la plus logique ?

Voir les résultats

Chargement ... Chargement ...
Dernier appareil publié

VEF I-16

Pour bien des pays européens l’entre-deux-guerres fut synonyme d’essor de l’industrie aéronautique. Il s’agissait de pays espérant emboiter le pas à la France, à l’Italie,

Lire la suite...