Les recherches aériennes de l’ARA San Juan s’intensifient

Désormais c’est clairement la question de la survie de l’équipage du sous-marin argentin ARA San Juan qui se pose ! Plus d’une semaine après la disparition mystérieuse du submersible les onze nations engagées aux côtés de l’Argentine dans sa recherche ne perdent pas espoir même si une information capitale ne semble pas aller dans le bon sens. Pour autant avions, hélicoptères, et navires de guerre continuent de sillonner la zone considérée comme étant celle de l’accident.

Aux côtés des forces argentines on retrouve donc trois des plus puissantes forces navales de la planète : la Marine Nationale, la Royal Navy, et l’US Navy. Chacune se coordonne avec un état-major basé à Buenos-Aires. Dans les airs les avions de patrouille maritime comme les Boeing P-8A (voir ci-contre) américains larguent leurs bouées acoustiques tandis que les détecteurs d’anomalies magnétiques (mieux connus sous l’acronyme anglais de MAD) tentent de repérer la masse métallique qu’est l’ARA San Juan. Au plus près des flots les hélicoptères de lutte anti-sous-marine traquent eux-aussi le submersible, non pas pour le chasser mais pour le secourir.

Désormais les 44 sous-mariniers à bord sont entrés dans une phase critique. L’oxygène pourrait commencer à leur manquer tandis que les systèmes électriques permettant la conservation par le froid des denrées demeurent incertains. Et ce bien sûr si on considère qu’ils sont encore en vie. Car l’état-major argentin a fait connaitre au monde une information capitale : une anomalie hydro-acoustique a été détectée quelques heures seulement après le dernier contact avec l’ARA San Juan. Un terme que plusieurs experts envisagent désormais très sérieusement comme une explosion à bord du sous-marin. Mais cette anomalie pourrait bien avoir des tas d’autres explications possibles.

Cependant tous les espoirs sont encore permis. Même si on commence à sérieusement se dire que le submersible se trouve en plongée, certains experts avancent qu’il pourrait encore se trouver en surface compensant ses soucis de flottaison grâce à ses ballasts. Auquel cas les opérations de sauvetage en seraient grandement facilités. Dans un monde idéal.

Alors de jour comme de nuit les aéronefs et les navires de guerre sillonnent une zone plus grande que la France métropolitaine où finalement repérer un tube d’acier de 65 mètres de long revient comme dit l’adage à trouver une aiguille dans une botte de foin ! Bon sauf que cette aiguille est traquer par les moyens techniques et humains les plus spécialisés du moment. Des États-Unis des équipements lourds de sauvetage appartenant à l’US Navy ont été déployés grâce à deux Boeing C-17A et un Lockheed C-5B tandis qu’un Hercules C Mk-5 britannique se posait en Argentine avec une équipe britannique spécialisée à son bord.

Chargement du Submarine Rescue Chamber à bord d’un C-17A de l’US Air Force.

Pour la petite histoire il s’agit là du premier avion militaire de Sa Majesté qui atterrit dans ce pays depuis la guerre des Malouines. Comme quoi en temps de crise on met vite de côté les anciens antagonismes !

Photos © US Navy.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

10 réponses

      1. Oui un Falcon 50 pour la France. Il ne peut rechercher qu’en surface, mais c’est toujours ça il faut bien tout tenter dans ces cas.

  1. a la radio ils ont dit qu’il y avait de moins en moins de chance de retrouver ce sous-marin et son équipage.

  2. Merci à ceux qui m’ont répondu. Les hydrophones du CTBTO ont détecté un bruit d’explosion dans la zone de disparition peu après le dernier contact. C’est évidemment une très mauvaise nouvelle.

  3. Dire que d’un autre côté « on » vante les extraordinaires possibilités de détection de la lutte anti sous-marine, le moindre bruit d’hélice, la plus petite pointe d’un périscope, la moindre antenne flottante serait aussitôt visible … tout cela me semble bizarre.

    1. Je vous invite à regarder attentivement la vidéo de ce sous-marin qui circule. et remarquez le roulis du soum malgré l’état de la mer. Alors, imaginez-l’ARA SAN JUAN ballotté dans des vagues de 7 mètres en dans une tempête avec des vagues de 7 mètres… Avec ses 65 mètres de long et 7 de diamètre ses dimensions ne peuvent se comparer à un superpétrolier, un porte-conteneurs ou à un navire de croisière(paquebot).

    2. Il n’y a rien de surprenant à cela. C’est l’éternel conflit du bouclier et de l’épée. Certes on vante les qualités des moyens de détection, mais d’un autre côté on vante également la capacité des sous-marins à se rendre indétectables. Si les premier avaient entièrement raison tous les sous-marins seraient toujours repérés et si les seconds avaient entièrement raison on ne détecterait jamais aucun sous-marin.
      On peut aussi imaginer que le submersible argentin est accidenté et donc qu’il n’émets plus aucun bruit de fonctionnement ni de chaleur. S’il a coulé il peut également se trouver à une profondeur où les sous-marins n’évoluent pas habituellement et donc être plus difficilement détectable. Mais ce n’est que pur r

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