L’équipage d’un A350 chinois « témoin » du tir de missile balistique nord-coréen

Voilà qui a dû en surprendre plus d’un dans le cockpit de l’avion. Ce mercredi 29 novembre 2017 le missile balistique tiré par la Corée du Nord et retombé en mer du Japon a croisé la route d’un avion de ligne de la compagnie chinoise Cathay Pacific. Selon les témoins l’engin n’est passé qu’à quelques kilomètres seulement de l’Airbus A350.

C’est un incident isolé mais qui en dit long sur l’incapacité nord-coréenne à prévoir les résultats de ses tirs balistiques. En effet n’importe quel nation maîtrisant un tant soit peu la technologie des fusées et missiles balistiques s’inquiéterait des éventuels avions de ligne pouvant croiser la rentrée atmosphérique de l’engin. Visiblement pas les ingénieurs de Pyongyang !

L’Airbus A350-900 en question, vol CX893, assurait une liaison régulière entre Hong-Kong et la ville américaine de San Francisco. Le trajet se déroulait sans difficulté particulière quand l’équipage a fait part de son témoignage concernant l’entrée atmosphérique du missile. À aucun moment cependant l’équipage n’était avisé de la nature exact de l’engin qu’il a vu exploser et se désintégrer. Ce n’est que plusieurs heures plus tard qu’un porte-parole de la compagnie a clarifié les informations autour de l’incident.

De son côté la presse (très très officielle) nord-coréenne a immédiatement déminé la situation indiquant que selon elle l’Airbus chinois n’avait jamais été en danger et que ses ingénieurs connaissaient parfaitement l’existence de ce vol. Il faut dire que même si Cathay Pacific est une compagnie basée à Hong-Kong, elle demeure chinoise. Or ce pays est actuellement le dernier véritable allié du régime dictatorial de Kim-Jung-Un.

Photo © Wikimédia Commons.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

8 réponses

  1. Comme lors d’un précédent lancement, Air France s’était alarmé qu’un de leur avion était passé 2 heures auparavant à 300 km de la trajectoire du missile…

  2. Loin de minimiser la chose, le missile n’est pas passé à 200 m de l’avion quand même……. Il y a de la marge…

  3. C’est fou ça, moi, il y a quinze ans, je suis passé à 9000 km de là… La peur… ;-)) !

    C’est aussi peut-être une démonstration de force (show of force), et de maîtrise technologique de la part des Nord-Coréens…!
    Mais particulièrement risqué, puisqu’au moindre problème, c’est carton plein… !

  4. Et pas un seul chinois n’a fait une vidéo ?
    N’empêche, si l’avion avait été abattu accidentellement, je ne sais pas combien de temps l’amitié sino-coréenne aurait encore tenu.

  5. Les Nord-Coréens peuvent bien dire qu’ils savaient ce qu’ils faisaient, si c’était vraiment le cas, ils auraient (comme tous les pays civilisés) envoyé une des fameuses « NOTICE TO ALL AIRMEN », intimant de ne pas utiliser un couloir aérien potentiellement dangereux… Mais bon, pour ça, faudrait déjà avoir un système de guidage qui tient la route. Et accepter que tout le monde sache que vous allez tirer un missile, donc adieu l’effet de surprise 😛

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