Un Mirage 2000C de l’Armée de l’Air intercepte un Boeing 737 algérien

Les faits remontent à ce mardi 9 janvier 2018 en fin de matinée. Un avion de ligne Boeing 737-800 appartenant à la compagnie étatique Air Algérie a fait l’objet d’une mesure d’interception par un avion de combat de l’Armée de l’Air. C’est un Dassault Aviation Mirage 2000C appartenant à l’Escadron de Chasse 2/5 Île-de-France qui s’est chargé de cette mission prioritaire.

Peu après 11 heures du matin alors que l’avion se trouve encore dans l’espace aérien international au-dessus de la Méditerranée le contrôle aérien français perd tout contact avec son équipage. Immédiatement l’Armée de l’Air en est avisé. Il faut dire que l’appareil doit rallier l’aéroport français de Lyon Saint-Exupéry depuis la ville algérienne de Constantine.
Il s’agit d’un vol régulier de la compagnie algérienne.

Très rapidement un Mirage 2000C décolle depuis le tarmac de la Base Aérienne 115 d’Orange-Caritat. Dans le cadre de la posture permanente de sûreté aérienne la HADA a réclamé l’interception du biréacteur algérien.
Pour mémoire la Haute Autorité de Défense Aérienne est organiquement rattachée au cabinet du premier ministre à Matignon.

Pour autant son équipage a repris contact avec le contrôle aérien français quelques minutes après, avant même que le Mirage 2000C n’arrive sur zone. Pour autant la mission d’interception n’a pas été annulé, la HADA désirant lever certains doutes concernant les intentions réelles de l’équipage d’Air Algérie. C’est aux alentours de 11 heures 25 que les deux avions se sont rejoints au-dessus du département du Vaucluse.
Peu après le Boeing 737-800 a pu terminer son vol commercial jusqu’à Lyon Saint-Exupéry tandis que le monoréacteur de chasse rejoignait sa base.

Ce type de mission permet d’illustrer la parfaite maîtrise des techniques d’interception autant que l’interopérabilité entre les procédures civiles et militaires.

Photo © Armée de l’Air

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

5 réponses

  1. Depuis quand c’est le premier ministre qui s’occupe des interceptions en France? Macron comme son pote Hollandouille a même pas fait l’armée.

    1. Ce n’est pas parce que la cellule est rattachée à Matignon que le Premier Ministre s’en occupe personnellement 😉
      En revanche, il est normal pour moi que le cabinet du PM soit informé de ce genre d’actions : il se pourrait à tout moment que cela soit non plus une alerte mais un vrai problème et dans ce cas, le PM doit en être informé au plus vite.

    2. Le 1er ministre Edouard Philippe a effectué son service militaire, tout comme Hollande. Ce dernier devait être réformé pour une myopie trop forte, mais il a insisté pour le faire, craignant que le statut de « planqué » puisse nuire à sa future carrière politique.

    3. Même s’il n’a pas fait le service national, un membre de l’exécutif doit assurer sa fonction de chef de militaires.
      Faire son service et assurer une fonction militaire n’ont aucun lien

    4. « Pour mémoire la Haute Autorité de Défense Aérienne est organiquement rattachée au cabinet du premier ministre à Matignon. »
      Ce qui veut dire par exemple qu’en cas de nécessité de tir c’est le 1er Ministre en l’occurrence qui donne l’ordre ou pas de tirer.
      Il est normal, comme dit James (salut!) que l’exécutif assure son rôle.
      Au fait ce n’est pas Macron le premier ministre, comme Hollande ne l’était pas… Car si on lit votre poste Dutertre je crois que vous vous êtes emmêlé les pinceaux! En revanche le Président de la République est bien le chef de armées.

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