Le passager débarqué d’un vol Transavia pour cause d’odeurs trop fortes est décédé

Depuis l’annonce de sa mort ce lundi 25 juin 2018 les hommages affluent de l’ensemble du monde de la musique. Le guitariste de rock Andrey Suchilin est décédé des suites d’une nécrose infectieuse, ce qui expliquait l’odeur pestilentielle qu’il dégageait dans la cabine du vol Transavia HV5666. Pour mémoire l’avion avait dû être dérouté vers le Portugal afin de débarquer le musicien russe et permettre une désinfection de la cabine. Comme beaucoup j’en avais conclu, bien trop hâtivement visiblement, à un souci d’hygiène et je me dois ici de faire amende honorable.

Monsieur Suchilin après son débarquement de l’avion avait été hospitalisé et ce n’est qu’une fois sa récente mort constatée que le diagnostique final a été rendu publique : il souffrait d’une nécrose infectieuse aigüe des tissus. Et c’est cela qui avait causé la puanteur autour de lui.
Pour autant celle-ci ne présentait à priori aucun danger pour les autres passagers.

Les médecins portugais qui l’ont pris en charge ont noté que les conditions du vol, en atmosphère pressurisée, ont probablement aggravé son état de santé accélérant sa dégradation. Jamais Andrey Suchilin n’aurait du pouvoir embarquer à bord du Boeing 737-800 de la compagnie franco-néerlandaise.

Cette mort met également en lumière une des grandes questions de l’aéronautique commerciale contemporaine : le risque de propagation de maladie infectieuse. Alors en effet Andrey Suchilin n’était lui pas contagieux mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Les personnels aéroportuaires et/ou les personnels navigants commerciaux sont-ils assez bien formés pour détecter les passagers pouvant souffrir de telles affections. Pour autant il ne faut pas tomber dans la psychose car on pourrait bien se retrouver avec des situations extrêmes similaires à celle vécue par cette passagère française refusée pour cause de handicap.
À l’heure du retour en force du virus Ebola ce genre de questionnement doit forcément exister auprès de nos compagnies aériennes. L’avion ne doit pas devenir un vecteur de contamination à l’échelle planétaire.

Photo © AFP

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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