Dassault MD.452 Mystère II

Fiche d'identité

Appareil : Dassault MD.452 Mystère II
Constructeur : Avions Marcel Dassault
Désignation : MD.452
Nom / Surnom : Mystère II
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1955
Pays d'origine : France
Catégorie : Chasseurs de l'après-guerre
Rôle et missions : Chasseur, chasseur-bombardier.

Sommaire

“ Le premier chasseur supersonique français ”

Histoire de l'appareil

Si au lendemain de la Libération la France retrouva rapidement son rang de constructeur majeur dans l’aéronautique militaire mondiale, il lui restait à marquer les esprits avec un chasseur capable de franchir le mur du son. En effet ses premières machines restaient des appareils subsoniques, souvent très réussis mais qui n’entraient pas le club alors très fermé du vol supersonique. En fait il fallut attendre le début des années 50 pour qu’apparaisse un petit chasseur malheureusement méconnu, le Dassault MD.452 Mystère II.

En fait cet avion était directement dérivé du MD.450 Ouragan, le petit chasseur de Dassault alors en cours de commercialisation. Un appareil de série avait été prélevé sur les stocks de l’Armée de l’Air et avait vu son fuselage agrandi, sa motorisation changée, mais surtout sa voilure échangée contre une plus moderne en flèche. L’avion désigné MD-452 fut baptisé Mystère II par les responsables de Dassault.

Extérieurement le prototype du Mystère II se présentait sous la forme d’un chasseur monoplace monoréacteur à aile basse en flèche construit en métal. Sa propulsion était assurée par un réacteur Rolls & Royce Nene d’une poussée de 2 745kg. Le pilote prenait place sur un siège éjectable Martin-Baker. L’armement de l’avion se composait de deux canons DEFA de calibre 30mm et de point d’emports extérieurs pour un peu plus d’une demi tonne de charge.

C’est dans cette configuration que l’avion réalisa son vol inaugural le 23 février 1951.

Les essais en vol du Mystère II furent longs et délicats, nécessitant vingt appareils de présérie, et finalement le mur du son ne fut franchit par un de ceux ci que le 28 octobre 1952 entre les mains d’un pilote américain de l’OTAN. En effet la commande étatique française du Mystère était subventionnée par les Etats-Unis. Quelques semaines plus tard, en décembre 1952, Roger Carpentier, pilote d’essais du Centre d’Essais en Vol fut le premier Français à franchir le mur du son sur un avion de combat de conception française.

Sur ces appareils de présérie plusieurs motorisations furent testées, principalement des Rolls & Royce Nene et Tay et des SNECMA Atar 101.

Les premiers des 150 exemplaires de série commandés par l’Armée de l’Air à l’été 1955 au sein des 5ème et 10ème escadre de chasse, respectivement basées à Orange et Creil. Ces avions de série furent désignés Mystère IIC, les désignations de IIA et IIB étant réservées aux prototypes et avions de présérie.

Les Mystère IIC d’Orange firent d’ailleurs très rapidement le trajet vers l’Algérie où ces avions furent employés dans des missions d’attaque au sol avec bombes lisses et de défense aérienne au canon. Les Mystère IIC de l’Armée de l’Air étaient alors les jets de combat les plus modernes de la Guerre d’Algérie.

Toutefois il apparut rapidement que l’avion souffrait de faiblesses structurelles majeures et nombres d’entre eux passaient plus de temps sur le tarmac qu’en l’air. Pis l’avion avait la réputation d’être un faiseur de veuves, un appareil dangereux pour ses pilotes.

Finalement le Mystère IIC ne demeura en service que jusqu’en novembre 1957, soit à peine plus de deux ans après son entrée en service. Son remplacement fut effectif avec l’entrée en service d’une version très profondément modifié, le Mystère IV, autrement mieux réussi !!!

Si l’avion ne fut pas exporté il faut savoir que trente avions avaient été commandés par Israël, mais qui finalement reporta son attention sur le Mystère IV.

De nos jours plusieurs Mystère II sont visibles, notamment au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget et au Musée de l’aviation de chasse de Savigny. Quelques autres sont visibles à l’étranger, et notamment aux Etats-Unis.

Appareil important dans l’histoire aéronautique française le Mystère IIC n’en fut pas pour autant un chasseur réussi, mais plutôt un appareil de transition, entre l’Ouragan et le Mystère IV, entre le subsonique et le supersonique.

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Photos du Dassault MD.452 Mystère II

Caractéristiques techniques

Modèle : Dassault MD.452 Mystère IIC
Envergure : 11.32 m
Longueur : 12.25 m
Hauteur : 4.20 m
Surface alaire : 30.30 m2
Motorisation : 1 réacteur SNECMA Atar 101 D3
Puissance totale : 1 x 2950 kgp.
Armement : Deux canons de 20mm + possibilité d'emporter 550kg de charges externes (bombes et roquettes).
Charge utile : -
Poids en charge : 8570 kg
Vitesse max. : 1060 km/h au niveau de la mer
Plafond pratique : 13700 m
Distance max. : 1550 Km à charge maximale
Equipage : 1
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Profil couleur du Dassault MD.452 Mystère II

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Dassault MD.452 Mystère II
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Dassault MD.452 Mystère II

Présentation du Mystère II