Hawker Osprey

Fiche d'identité

Appareil : Hawker Osprey
Constructeur : Hawker Aircraft Ltd.
Désignation :
Nom / Surnom : Osprey
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1932
Pays d'origine : Royaume-Uni
Catégorie : Avions de reconnaissance
Rôle et missions : Chasseur de reconnaissance embarqué, hydravion d'observation et de reconnaissance armé.

Sommaire

“ Le chasseur de reconnaissance biplan de la Royal Navy ”

Histoire de l'appareil

Dans l’histoire de l’aviation la lignée des biplans Hawker est souvent considérée comme une des plus belles et des plus prolifiques. On y retrouve forcément des chasseurs avec comme référence le Fury mais aussi des bombardiers légers, des avions de reconnaissance, et même de coopération terrestre. Des machines acquises évidemment par les forces britanniques mais qui ont également su séduire des acheteurs à l’étranger. Un des avions les plus surprenant de cette série est un élégant chasseur de reconnaissance embarqué, adapté parfois en hydravion à flotteurs : le Hawker Osprey.

Tout commença en 1926 quand l’Air Ministry établit la Specification 22/26 relative à un chasseur de reconnaissance embarqué, rapide et biplace, pour le compte de la Fleet Air Arm. Plusieurs constructeurs se mirent alors sur les rangs : Blackburn, Fairey, Handley Page, Hawker, et Short. Les cinq programmes étaient assez différents les uns des autres.
Assez rapidement trois avant-projets se détachèrent du lot : le Blackburn Nautilus, le Hawker Osprey, et le Short Gurnard. Ils avaient tous leurs atouts mais au final c’est le deuxième de ceux-ci qui avait le moins de défauts et fut donc commandé en série.

Extérieurement le tout nouveau Hawker Osprey ne pouvait nier sa filiation avec le bombardier léger Hart alors en service dans la Royal Air Force. Il reprenait même ses grandes lignes tout en recevant celles des avions embarqués comme la crosse d’appontage, le train d’atterrissage renforcé ou encore la peinture anti-corrosion primordiale pour un aéronef devant opérer depuis un porte-avions.
Ayant réalisé son premier vol en juillet 1930 le Hawker Osprey Mk-I entra en service actif en mai 1932 au sein du 404th Flight pour y remplir exclusivement des missions de chasse.

Mais bientôt l’avion entra en concurrence directe au sein des unités de la Fleet Air Arm avec un de ses «cousins», le chasseur monoplace embarqué Hawker Nimrod. Il était fort rare que les porte-avions de Sa Majesté n’embarquent à la fois des chasseurs monoplaces et biplaces. Cependant une pirouette apparut pour leur permettre cependant de rejoindre le bord : le Hawker Osprey était à la fois un chasseur et un avion de reconnaissance. Or ceci était largement nécessaire à bord du porte-avions.

Fin 1932 apparut le Hawker Osprey Mk-II, construit à quatorze exemplaires, et dont la principale particularité était qu’il s’agissait d’hydravions à flotteurs. Plus lent que les Osprey Mk-I embarqués ceux-ci furent uniquement utilisés comme machines de reconnaissance et d’observation depuis des navires de guerre équipés d’un catapulte et d’une grue, la première pour lancer les hydravion et la seconde pour les repêcher.
Mais bientôt apparut une autre version, le Osprey Mk-III destiné aux missions de recherches et de sauvetage en mer au moyen d’un dinghy, c’est à dire un canot léger auto-gonflable installé sous le fuselage entre les roues avant du train.
Ces trois premières versions avaient toutes le même moteur, à savoir le Rolls-Royce Kestrel Mk-IIMS en ligne de 639 chevaux.

En 1935 apparut la version Osprey Mk-IV articulée autour du moteur Kestrel Mk-V de 648 chevaux, donc légèrement plus puissant. Sur les vingt-six exemplaires construits six l’étaient comme hydravions d’observation et vingt comme chasseurs de reconnaissance embarquée et/ou terrestre.

À l’usage le Hawker Osprey se révéla bien plus adapté comme avion que comme hydravion, même s’il n’était pas particulièrement réputé facile de pilotage par mauvais temps. Un défaut majeur quand on sait qu’il patrouillait principalement en mer du Nord, en Atlantique nord, et dans la Manche. Cependant il participa également à des missions ponctuelles dans l’océan indien. Pur avion de temps de paix le Hawker Osprey fut retiré du service en première ligne en juillet 1939 et ensuite réservé à des missions subalternes comme les liaisons et la communication, le remorquage de cibles volantes, ou encore la calibration des tous nouveaux radars britanniques. Finalement la Royal Navy se sépara de ses Hawker Osprey en septembre 1940.

Si sous la cocarde britannique l’avion ne connut jamais le feu cela ne signifie pas qu’il ne participa jamais nul part à des combats. Un exemplaire fut acquis (secrètement) par les forces républicaines espagnoles et transporté par bateau jusqu’au port français de Sète. Là il fut remonté, mais pour une raison inconnue son moteur avait disparu. À la va-vite des ingénieurs et techniciens français lui greffèrent un moteur assez similaire, un Hispano-Suiza 12X d’une puissance de 655 chevaux. Ce Hawker Osprey combattit au sein d’une unité de chasse républicaine contre les forces franquistes entre août 1936 et sa destruction en mai 1938. Un rumeur fit état d’un second Osprey livré et utilisé comme bombardier léger de reconnaissance mais jamais confirmée.

Outre les forces républicaines espagnoles huit exemplaires furent livrés au Portugal, dont deux en configuration hydravion, entre 1935 et 1939. Mais les Osprey les plus étonnants sont sans nul doute les six exemplaires vendus à la Suède et construits localement sous licence. Ils furent les seuls à voler avec un moteur en étoile dérivé du Bristol Mercury britannique et d’une puissance de 605 chevaux. Dans la nomenclature locale ces machines furent désignés S9 et utilisées jusqu’en 1945. La Suède étant neutre (mais bienveillante vis à vis des Alliés) ses Osprey ne prirent par à aucun combat.

Même si le Hawker Osprey n’est pas à proprement parler le plus célèbre avion de reconnaissance ou même chasseur embarqué britannique il marqua assez durablement son époque par sa polyvalence et ses capacités à encaisser les chocs.

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Photos du Hawker Osprey

Caractéristiques techniques

Modèle : Hawker Osprey Mk-IV en version avion.
Envergure : 11.28 m
Longueur : 8.94 m
Hauteur : 3.17 m
Surface alaire : 31.49 m2
Motorisation : 1 moteur en ligne Rolls-Royce Kestrel Mk-V
Puissance totale : 1 x 648 ch.
Armement : Une mitrailleuse de calibre 7.7mm en position de chasse et une arme similaire sur affût annulaire arrière. Possibilité d'emporter deux bombes de 55kg sous fuselage.
Charge utile : -
Poids en charge : 2245 kg
Vitesse max. : 280 km/h sans bombe
Plafond pratique : 7600 m
Distance max. : 500 Km à masse maximale.
Equipage : 2
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Profil couleur

Profil couleur du Hawker Osprey

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Hawker Osprey
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Hawker Osprey

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