Célèbre aviateur français, Charles Nungesser est, avant tout, un héros de guerre. Engagé dans l’aviation, il risque sa vie au combat à plusieurs reprises, mais en ressort toujours miraculeusement vivant. Homme de tous les défis, Nungesser tente encore une fois de se surpasser. Le 8 mai 1927, Nungesser décolle du Bourget avec son ami François Coli pour une traversée de l’Atlantique sans escale vers New York. Ils ne parviendront jamais à destination.
Charles Nungesser est né à Paris le 15 mars 1892. Il passe son enfance à Valenciennes. En 1907, à 15 ans, il part en Amérique du Sud, enchaîne les petits boulots et fait le tour du continent par lui-même. Il revient en France à 22 ans, à la veille de la Première Guerre mondiale.
Nungesser est mobilisé dès les débuts de la guerre. Il ne faut pas longtemps avant que tout le monde parle de ses exploits. On lui donne le surnom de « Hussard de la Mort » pour avoir abattu 4 officiers allemands et intercepter des papiers de la plus haute importance à peine 10 jours après le début des combats. Son courage lui vaut les honneurs militaires et lui permet de rejoindre l’aviation.
Il est envoyé à l’école militaire de pilotage d’Avord où il réussit brillamment. Il obtient son brevet le 2 mars 1915, puis intègre l’escadrille VB 106 à Dunkerque. Aux commandes d’un bombardier Voisin III, il accomplit 53 missions. Il rejoint ensuite l’escadrille de chasse N 65 à Nancy. Nungesser est un pilote indiscipliné, qui aime prendre des risques mais montre une parfaite maîtrise du pilotage. Puni à plusieurs reprises pour ses excès, on lui pardonne souvent ses actes en raison de ses prouesses.
Nungesser acquiert le statut d’as le 24 avril 1916 et devient même, un temps «as des as», c’est-à-dire le meilleur pilote en combat aérien (pour la France). A la fin des combats, il se classera 3ème meilleur pilote français de la Première Guerre mondiale après René Fonck et Georges Guynemer.
A la fin de la guerre, il totalise un nombre impressionnant de distinctions dont :
- La Légion d’honneur
- La Médaille militaire
- La Croix de Guerre avec vingt-huit palmes et deux étoiles
- La Military Cross (Royaume-Uni)
- L’Ordre de Léopold et la Croix de guerre 1914-1918 belges
- La Distinguished Service Cross (États-Unis)
Toutefois, la liste de ses blessures est aussi longue que celle de ses décorations. Nungesser, impliqué dans de nombreux accidents, est un homme meurtri : il est défiguré et marche avec une canne. Le blason qu’il adopte depuis le début des combats – un cœur noir arborant une tête de mort, 2 flambeaux et un cercueil – montre bien que le pilote est conscient de défier la mort chaque jour.
Le 8 mai 1927, Charles Nungesser et son ami, François Coli, décollent de l’aéroport du Bourget. Leur objectif : être les premiers à traverser l’Atlantique sans escale. A bord de l’Oiseau Blanc, portant le blason noir de Nungesser, les deux amis s’envolent en direction de New York. L’avion n’est jamais parvenu à destination. Quelques jours plus tard, Charles Lindberg s’élance de New York et arrive à Paris, sans escale. Il est considéré comme le premier ayant réussi cette traversée.
La disparition mystérieuse de l’Oiseau Blanc suscite encore beaucoup de débats à l’heure actuelle. La carcasse de l’avion n’a, en effet, jamais été retrouvée. Des archives de l’US Navy, déclassifiées récemment, pourrait laisser à penser que les pilotes étaient quasiment arrivés au but. Aujourd’hui des expéditions au large de Saint-Pierre et Miquelon sont réalisées pour retrouver le moteur de l’avion, seul élément pouvant encore avoir résisté après presque un siècle d’immersion.
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