La Première guerre mondiale reste dans nos esprits cette Grande Guerre, celle des poilus, ces héros du terrible quotidien des tranchées. Pourtant, elle fabriqua aussi un autre type de héros : les pilotes des forces aériennes. Parmi eux,le plus connu, celui qui est encore surnommé l’As des as, Manfred von Richthofen.
Avant la gloire
Né en 1892 près de Breslau en Silésie, Manfred von Richthofen est l’ainé d’une famille noble. A ses 11 ans, le jeune noble entre à l’école militaire, puis à l’académie militaire de Lichterfelde, dont il sortira cavalier. Suite à cela il intègre le 1er régiment des Uhlans en 1914. Il fera ses premières armes sur le front Est, affrontant les Cosaques.
Après cette première phase, il est transféré sur le front Ouest. Il y travaille d’abord à l’intendance, avant d’être muté dans l’aviation en mai 1915. Dans cette nouvelle arme, il commence par des missions d’observation. Ce n’est qu’en septembre 1915 qu’il livre son premier combat aérien en tant que mitrailleur. Cependant, son objectif était de servir en tant que pilote, aussi effectue-t-il un stage de formation, après quoi il décroche l’autorisation de voler seul.
L’ascension de l’As des as
Manfred von Richthofen peut alors commencer son ascension qui le mènera au plus haut de la gloire.
Il vole d’abord en 1916 sur un Albatros D.II biplace, avec lequel il effectue des missions de bombardement. Il rejoint ensuite à Verdun l’escadrille Jasta 2 où il y obtient son premier succès contre un bombardier britannique.
Début 1917, il reçoit la médaille de l’Ordre pour le mérite, et devient commandant de l’escadrille n°11. A ce moment, rejoindre l’unité du Baron von Richthofen devient le rêve de tous les pilotes. Et lorsqu’en 1917, il effectue ses premières missions avec le fameux Fokker Triplan peint en rouge, il sème la terreur dans les rangs alliés. On commence alors à lui attribuer ces surnoms qui lui survivront, notamment celui de Baron rouge.
A 25 ans, il comptabilise 50 victoires, et devient l’homme à abattre pour les Alliés. Mais du côté allemand, il devient le symbole du courage, du désintéressement et de la chevalerie. A ce moment, il est à la tête de quatre escadrilles réunies dans la Jagdgeschwader 1.
La chute du Baron
Cependant, si sa vie de pilote n’a pas été une suite de victoires, Manfred von Richthofen n’a jamais vraiment frôlé la mort de près. Mais en juillet 1917, il est abattu par des britanniques. Blessé à la tête, il manque de s’écraser. Par chance, il réussit à redresser son avion, et à se poser dans ses lignes. Il est aussitôt emmené et soigné à l’hôpital de Courtrai.
Ce coup de malchance préfigure la dernière mission du Baron rouge, celle qui lui coûtera la vie. Le 21 avril 1918, dans le ciel d’Amiens, il prend en chasse un avion britannique qui s’élança en piqué vers les lignes alliées. Manfred von Richthofen se retrouva bientôt à portée de la 53ème batterie d’artillerie australienne. Il fut abattu et s’écrasa à l’intérieur des lignes alliées. Ainsi périt l’As des as, respecté par tous les pilotes de la Grande Guerre.
Chargement ...
