Officiellement c’est le Lockheed-Martin F-35A Lightning II qui assurera le futur de la Força Aérea Portuguesa ! Pourtant deux avionneurs européens ne lâchent pas le morceau face à leur concurrent américain : Dassault Aviation et Saab. Chacun croit possible un retournement de situation, sur fond de discorde diplomatique entre Lisbonne et Washington DC. Reste à savoir jusqu’où une telle opportunité est envisageable ?
Au Portugal il existe un véritable gap entre les décideurs institutionnels et politiques d’un côté et les militaires de l’autre. Les premiers verraient bien une volte-face en faveur d’une option européenne, incarnée actuellement par les JAS 39E/F Gripen suédois et Rafale F4 français. Les seconds eux veulent jouer la carte atlantique en continuant dans la lancée du F-35A Lightning II. Vingt-huit exemplaires du chasseur américain de 5e génération devraient être prochainement commandés.
Enfin ça c’est si les civils, les politiques si vous préférez, arrivent à passer outre leur fort ressentiment contre l’administration Trump. Et c’est loin d’être gagné ! Car le lobbying français et suédois bat son plein. Le Rafale ou le Gripen plutôt que le F-35A c’est quelque chose qui à Lisbonne trotte dans la tête des décideurs institutionnels depuis mars dernier, et même de plus en plus souvent. Alors pourquoi les militaires portugais ne sont-ils pas sur la même longueur d’ondes ?
D’abord afin de remplacer ses actuels General Dynamics F-16AM/BM Fighting Falcon la Força Aérea Portuguesa n’a pas lancé la moindre compétition. Ses aviateurs, ses officiers généraux en fait, ont directement choisi le Lockheed-Martin F-35A Lightning II sans la moindre concertation des autorités civiles. Ils n’ont donc pas essayé les concurrents de l’avion américain comme le sont les JAS 39E/F Gripen et Rafale F4 ou même le Typhoon Tranche 4. Les responsables militaires portugais sont réputés pour leur atlantisme bien plus que pour leur européanisme. Et ça c’est une énorme différence avec le gouvernement actuel qui lui est bien plus orienté vers l’UE plus que vers l’OTAN. Et même si les deux sont à Bruxelles.
Il n’en demeure pas moins que le lobbying français des dirigeants de Dassault Aviation pourrait bien servir le Rafale F4. À condition bien sûr que les militaires portugais infléchissent un minimum leur position actuelle. Au sein du constructeur français beaucoup sont persuadés que si les Portugais essayent en vol leur avion ils pourraient bien changer d’avis. Dans le même temps il existe actuellement des faisceaux de données qui sont mauvais pour le F-35A comme par exemple ce qui arrive au Canada ou encore en Suisse. Ça fait tout de même beaucoup de si. Beaucoup trop. Honnêtement ça ne sent pas super bon pour le Rafale F4 si les militaires continuent de tenir la corde, et plutôt pas mal pour son concurrent américain.
Affaire à suivre.
Photo © Força Aérea Portuguesa
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
4 réponses
Les « européens » sont irrécupérables…
Peut être qu’on arrivera à vendre dés frégates hynaero pour compenser dans quelques années…
Merci de rester correct dans vos com’. Correct et respectueux.
Aucune compétition lancée par les militaires , la décision est prisent par une poigné de haut gradés. J’imagine que les Portugais doivent se poser des questions sur l’intégrité et l’honnêteté de certains de leurs responsables militaires, d’un autre côté certaines compétitions n’étaient que de la poudre aux yeux et les résultats truquées ou ignorées, nos voisins helvètes en savent quelques choses…
bonjour à tous,
je pense que Christian a bien resumé cette affaire.