Rôles et principes du siège éjectable

Ce contenu est une partie du dossier thématique : Le siège éjectable

Rôles du siège éjectable

Tout d’abord permettre au pilote d’abandonner l’avion et de s’éloigner rapidement de la trajectoire de celui-ci. Préparer le pilote le plus rapidement possible à un atterrissage sous voile. Et on a vu récemment sur certaines vidéos que le temps est parfois compté…

Mettre à la disposition du pilote des équipements de survie. (Par l’intermédiaire d’un paquetage de survie. Le rôle du siège en lui même se résumant à extraire un pilote de son avion, à priori en difficulté, et à le ramener sur terre. vivant. Pas forcément indemne, mais vivant.)

Principes du siège éjectable

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[three_fifth_last]L’armature du siège est construite autour du canon d’éjection. Il sert également à fixer le siège dans la cabine. C’est un tube métallique composé de trois parties télescopiques, un peu comme les éléments d’une canne à pèche. Son diamètre est d’environ 10 cm et sa hauteur déployée est approximativement égale à trois fois la hauteur du siège lui-même. L’objectif est qu’une fois totalement déployé, le tube mette l’ensemble siège/pilote juste au dessus du cockpit pour l’allumage du moteur fusée.

La cartouche de poudre destinée à la mise à feu principale serait, pour schématiser, une énorme cartouche de chasse sans plomb, placée verticalement tête en bas sur le haut du canon d’éjection. Sa mise à feu est obtenue soit mécaniquement par un percuteur central (commande à câble reliée aux poignées d’éjection), soit par l’action d’un percuteur actionné par les gaz de petites cartouches de mise à feu déclenchées elles aussi par les poignées d’éjection.

Au cours du début de la montée du siège, après la mise à feu principale, le canon d’éjection en se déployant découvre deux charges auxiliaires placées l’une au dessus de l’autre en bas du tube d’éjection. Ces deux charges dont l’allumage est obtenue par sympathie (une explosion est déjà en cours dans le canon, nous n’en sommes qu’aux 30 ou 40 premiers centimètres de la course du siège) ont pour rôle de prolonger la poussée et l’accélération du siège.

Pour les modèles « ancienne génération » (Martin Baker MK4) la séquence de départ s’arrête là et suffit à évacuer et sauver le pilote à condition que l’avion ait une altitude et une vitesse non nulles. Si l’avion est immobilisé au sol, il est impossible d’atteindre une altitude suffisante pour obtenir le déploiement correct du parachute principal et la séparation siège/pilote. Il y a grand danger pour le pilote. Une vitesse horizontale suffisante est également vivement recommandée pour obtenir l’ouverture du parachute dans de bonnes conditions.

D’où l’apparition plus récente de sièges dits « Zéro Zéro », Type Martin Baker MK 10. Ceux-ci, munis de systèmes de déclenchements pyrotechniques et redondants, terminent la séquence d’évacuation par l’allumage de moteurs-fusées placés sous le baquet (déclencheur à gaz actionné à la fin de l’éjection par un câble de commande).

Grâce à ce dispositif qui augmente encore la longueur de la course propulsée du siège, l’éjection devient possible dans de bonnes conditions avec un avion à vitesse 0 et altitude 0. (le siège atteint une altitude d’environ 65 mètres avant l’ouverture du parachute principal et la séparation siège/pilote). De plus, l’accélération subie est plus progressive. C’est moins traumatisant pour la colonne vertébrale et on ne perd plus connaissance.[/three_fifth_last]

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Gaëtan
Gaëtan
Passionné d'aéronautique et formateur en Web et PAO, il est le fondateur, en 1999, de l'encyclopédie de l'aviation militaire www.avionslegendaires.net. Administrateur et rédacteur en chef du blog, il vous fait partager ses avis et coups de coeur (ou de gueule) sur l'actualité aéronautique.
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