Le samedi 14 octobre 1905 demeure comme une des grandes dates de l’histoire de l’aviation. C’est ce jour là, il y a pile 120 ans, que huit pays ont choisi de s’unir afin de donner un cadre légal à ce que l’on appelait alors les «sports de l’air». Aujourd’hui encore la Fédération Aéronautique Internationale est la seule organisation au monde à pouvoir homologuer les records dans le domaine de l’aviation. Elle est sise à Lausanne en Suisse.
C’est pourtant bien en France qu’elle est née. À Paris plus exactement durant un congrès qui pendant trois jours, du 12 au 14 octobre inclus permis aux Allemands, Américains, Belges, Britanniques, Espagnols, Français, Italiens, et Suisses de poser les bases des disciplines sportives qui devaient alors représenter la conquête des airs. En cet automne 1905 une telle démarche est révolutionnaire.
Rome ne s’étant pas faite en un jour la Fédération Aéronautique Internationale est demeurée quelque temps strictement masculine. Bah ouais l’aviation en 1905 c’est une affaire d’hommes ! Bon fort heureusement les pionnières de l’aviation vont s’y imposer au bout de seulement huit ans, en 1913 grâce à l’aéronaute française Marie Goldschmidt. Car oui la FAI ce n’est pas seulement des avions. On y trouve tout ce qui vole et qui n’est ni un oiseau, ni un insecte, pas même une chauve-souris… à la limite le Batwing !
Plus sérieusement la Fédération Aéronautique Internationale a été mise en place afin d’homologuer à elle seule les nombreux records tentés alors, parfois réussis parfois ratés. Elle valide ou elle rejette. Et vous savez quoi ? Cent vingt ans plus tard c’est toujours le cas. C’est simple si un pilote ou un aéronef est crédité d’une première mondiale ou d’un record d’altitude, de vitesse, de lenteur, ou je ne sais encore c’est que la FAI en a décidé ainsi. Et là on pense forcément à des Louis Blériot, Roland Garros, Charles Lindbergh, ou encore Chuck Yeager.
Comme l’aéronautique est un monde technologique en perpétuelle évolution les femmes et les hommes de la FAI possèdent une capacité d’adaptation hors du commun. Si en 1905 on parlait surtout d’aéroplanes, de ballons, et de planeurs il est aujourd’hui question aussi de drones ou encore d’aéronefs intégrant des technologies nouvelles comme l’énergie solaire ou encore les biocarburants. Par ailleurs la Fédération Aéronautique Internationale organise de nombreux évènements comme des championnats du monde de voltige aérienne ou encore de drones, sans oublier la prestigieuse coupe Gordon-Bennett autour des montgolfières.

Si son premier président fut pendant vingt ans le scientifique français Roland Bonaparte (petit-neveu de l’empereur Napoléon 1er) aucun de nos concitoyens ne l’a dirigé depuis l’ancien as de la Seconde Guerre mondiale Bernard Duperrier entre 1974 et 1976. Car oui désormais présider la FAI c’est un job de deux ans. La première femme à y avoir accédé est un grand nom de l’aviation Jacqueline Cochran. Actuellement c’est l’Américain Greg Principato qui est aux manettes.
Dites vous bien que si en 2025 l’aviation fait encore rêver tant de gosses et de grands enfants c’est en grande partie parce que dans l’ombre il y a la rigueur des femmes et des hommes de la Fédération Aéronautique Internationale. Joyeux 120e anniversaire à elle.
Photos © Fédération Aéronautique Internationale
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Une réponse
Attention Arnaud! Selon une walkyrie écologiste ( je ne me souvient plus de qui) , l’aviation ne doit plus faire rêver, à croire que même les rêves sont dangereux pour la planète. En attendant, continuez bien d’écrire vos articles , bravo et merci à vous de nous faire partager votre passion.