Voltiges en Périgord noir
Les amoureux de voltige ont été ravis lors du meeting de l’aéroclub du Sarladais. Les démonstrations de haute voltige et les présentations acrobatiques se sont succédé avec un plateau d’appareils plus ou moins anciens.
Que peut bien faire un passionné d’aéronautique pendant ces vacances ? Trouver un meeting près de son lieu de séjour pour aller voir quelques appareils en vol. Séjournant près de Sarlat, en Dordogne, j’aurais eu du mal à éviter le meeting de l’aérodrome de Sarlat-Domme. Bien sur il s’agissait d’un petit évènement mais on a pu y voir de belles choses, surtout si on aime la voltige.
Le meeting débuta par une superbe démonstration d’un modèle réduit à réaction à l’échelle ¼ (enfin il me semble car j’étais encore sur le parking à ce moment). Ensuite, toujours dans l’aéromodélisme, un hélicoptère radiocommandé défia les lois de la pesanteur et de l’aéronautique conventionnelle avec un vol très acrobatique. L’ouverture du défilé aérien commença réellement avec la «patrouille» de l’aéroclub sarladais, composée de Cessna 172 et de DR 400. Le plafond étant plutôt bas, surtout sur la colline de Domme, les sauts de parachutistes furent annulés et le programme un peu chamboulé.
L’EVAA (Ecole de Voltige de l’Armée de l’Air) entra en scène avec son Extra 330. Une première démonstration de voltige réalisée par l’un des meilleurs pilotes mondiaux. Rythme, vitesse, figures improbables… Ce passage fut fortement apprécié par le public. La séance de voltige suivante fut réalisée par un Pottier P 60 Minacro, un beau biplan jaune dans le style «Pitts». Ensuite le premier warbird, un Chipmunk aux couleurs de la RAF, nous proposa une démonstration toute en douceur et en finesse, vu la lourdeur de l’appareil et ses limites en voltige. Un Stearman, doté d’une belle livrée rouge, pris la relève et permit aux photographes de réaliser quelques beaux clichés par une percée de soleil.
La présentation se limita à des passages bas, mais quel superbe avion, tout de même ! Le suivant fut mon coup de cœur du meeting. Il s’agit d’un Laverda Falco F.8 qui est un avion biplace de construction amateur à train tricycle rentrant. Cet appareil de sport rapide, fin, aérodynamique et silencieux réalisa des passages extrêmement rapide semblable aux démonstrations de warbird. Une vraie belle machine.
Le warbird suivant fut un Yak-52. Malheureusement le pilote, sur le départ, ne nous proposa que 2 passages avant de rentrer chez lui, dommage ! Heureusement M Hanssen sur son Cap 232 remonta le niveau en réalisant une séance de voltige époustouflante. Qualifié de «fou volant» par le speaker, il enchaîna des figures exceptionnelles et uniques. Son sens de la l’air et des 3 dimensions fut salué chaudement par des applaudissements nourris à son atterrissage.
Les passages des trois autogires furent, du coup, moins impressionnants, même si M. Varga arriva à faire évoluer admirablement son appareil. L’EVAA repris les airs pour une seconde prestation d’un niveau de championnat mondial, tout aussi étonnante que la précédente. La fin du meeting fut assurée par la patrouille Capten’s, composée de deux Cap 10 pilotés par un couple à la vie comme en vol. Cette démonstration de qualité fut conclue par un traditionnel, mais toujours spectaculaire, cœur en fumigène.
A noter que le tarmac de l’aérodrome était rempli pour l’occasion de voitures anciennes, toutes très belles et bien lustrées, pour certaines très rares et d’autres rugissantes à faire pâlir un avion. Les petits, eux, pouvaient s’installer dans le cockpit d’un Mirage III… De quoi combler tous les passionnés.
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