Plus de dix heures de retard sur un vol intérieur.

Faire Lille-Ajaccio c’est traverser le pays du nord au sud, et ça doit être l’une des liaisons intérieures les plus longues en France métropolitaine, avec une moyenne d’environ deux heures de vol sur avion à réaction. Pour les passagers de la compagnie à bas coût Transavia, filiale d’Air France-KLM, c’est surtout devenu un cauchemar dont ils se seraient bien passés. En effet ce samedi 28 juillet 2012 au matin, un Boeing 737-800 devait réaliser ce vol commercial sommes toutes anodin. Seulement voilà à la dernière minute les passagers découvrent qu’ils doivent patienter plusieurs heures le temps qu’une intervention technique soit réalisée sur un des réacteurs de l’avion.

Initialement l’avion devait prendre les airs à 6h00 du matin, finalement il ne décollera qu’à 16h30, soit avec plus de dix heures de retard. Transavia n’a évidemment pas même daigné changer d’appareil, ni même fait affréter une machine d’une autre compagnie du groupe franco-néerlandais. Au lieu d’arriver en début de matinée les passagers, principalement des vacanciers, ont découvert l’aéroport corse en fin d’après midi. Voilà de quoi largement gâcher le début des congés annuels.

Boeing 737-800 de la compagnie franco-néerlandaise Transavia.

Cet incident n’est en fait que la partie visible de l’iceberg que compose le transport aérien à bas coût. Certes Transavia, de par sa filiation, était encore relativement épargnée par les atermoiements réguliers de ce mode de transport où le passager n’est plus réduit qu’à un simple client qui doit payer pour n’importe quel service et surtout ne pas poser de questions lorsqu’il apparaît des soucis comme celui de ce vol vers l’île de Beauté. En fait les compagnies aériennes classiques semblent de plus en plus se désolidariser des clients aux revenus les plus modestes, participant ainsi à une véritable paupérisation du transport aérien vers le transport à bas coût. Seules les clients les plus aisés sont aujourd’hui solliciter par ces grandes compagnies, tandis que le bas peuple doit lui se contenter du tout venant, c’est à dire des compagnies comme Transavia. Malheureusement le monde du transport aérien reproduit de nos jours ce que l’on a connu dans les années 70 et 80 avec l’apparition des compagnies charters.

Photo (c) AFP

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Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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