[Aviation civile] Quelques centimètres de neige très embêtants.

C’est presque chaque hiver la même chose. Il neige. Peu mais suffisamment pour bloquer le trafic aérien européen. Ce samedi 19 et dimanche 20 janvier c’est une petite dizaine de centimètres de poudreuse qui a recouvert nos rues, nos champs, et donc aussi nos tarmacs. Le souci c’est que cela a réussi à dérégler la machine du transport aérien pendant plusieurs longues heures. De Roissy à Heathrow, en passant par Zaventem, on ne compte plus les vols annulés, les retards multiples, les files d’attentes, et au final l’angoisse et l’isolement des passagers.

Et pourtant qu’est ce que dix centimètres de neige ? Fondamentalement vraiment pas grand chose, si on compare aux quarante ou cinquante centimètres qui recouvrent si souvent les aéroports américains, canadiens, ou russes, pourtant moins souvent fermés. En fait deux coupables existent pour expliquer notre manque de réactivité face à ce phénomène pourtant naturel et totalement inoffensif dans l’absolu.

Chasses-neige utilisés par l’aéroport suisse de Zurich.

Le premier se nomme Gulfstream (rien à voir avec l’avion d’affaire américain) et coule tranquillement ses eaux tropicales le long de nos côtes, les réchauffant substantiellement protégeant ainsi nos plaines des bourrasques de blizzard ; les Bretons et les Irlandais, pourtant bien plus septentrionaux que les Newyorkais, en savent quelque chose. Le second quand à lui en découle plus ou moins. Puisque nous sommes en climat océanique dégradé (merci mes vieux cours de géographie) nous n’avons globalement pas la culture neigeuse, que pourraient avoir des Helvètes, des Grenoblois, ou encore des Suédois. Résultat peu de lames à monter sur les pare-choc de camions aéroportuaires, des réserves de sel et de sable à minima, et un savoir faire quasi inexistant. Non décidément les urbains que nous sommes ne sont pas habitués à ce petit caprice de Dame Nature.

Au final dix centimètres de neige qui doivent bien faire marrer nos amis d’outre-Atlantique, pour qui cela doit être dérisoire. Mais dix centimètres de neige qui à l’heure de la mondialisation du trafic aérien international arrive sur une courte durée à causer autant de mal qu’un volcan islandais au nom imprononçable. Finalement nous sommes bien peu de choses, même avec nos avions de ligne super modernes.

Photos (c) Aéroport de Paris & Aéroport de Zurich.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. Je vis à Québec, l’une des villes les plus neigeuses d’Amérique, au grand plaisir des skieurs…
    Les québécois ont, par la force des choses, développé une grande expertise dans le déneigement qui laisse peu de place à l’improvisation. Je dirais même qu’il s’agit d’une opération presque miltaire. Cela implique également de disposer des bons équipements, tel que souffleuses à neige – une invention québécoise. Alors oui, il nous arrive de nous bidonner un peu lorsqu’on voit le désarroi de nos cousins français face à de si petites chutes de neige. Un beau sujet de coopération franco-québecoise en perspective ?

  2. Oui, mais eux ,au moins, parlent correctement le français et sont des ardents défenseurs de la langue de Molière.

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