Crash mortel d’un Cayuse de l’aéronavale nippone

C’est un accident qui risque bien de relancer le débat sur le retrait des hélicoptères d’ancienne génération au Japon. Ce vendredi 13 février 2015 un hélicoptère d’entraînement de la Japan Maritime Self-Defense Force s’est écrasé près de la ville de Miyasaki dans le sud du Japon. Les trois membres d’équipage ont été tués dans l’accident. L’appareil en question était un Kawasaki OH-6DA, une version locale du célèbre Cayuse, dotée d’équipements spéciaux adaptés aux missions d’entraînement au Japon.

L’hélicoptère avait décollé du terrain d’aviation militaire de Kanoya AB à quelques kilomètres seulement de l’endroit où l’épave de l’hélicoptère a été retrouvée. Cette base accueille habituellement la dizaine d’OH-6DA et OH-6J encore en service dans la marine japonaise.

Il faut savoir que ces machines sont en cours de retrait, au profit de l’Eurocopter TH-135 nettement plus moderne. À Kanoya AB sont également stationnés les hélicoptères Mitsubishi SH-60J ainsi que les trois derniers avions biturbopropulseurs NAMC YS-11 de construction indigène.

Concernant les causes exactes de l’accident, elles restent floues. Tout au plus sait-on que la météo n’était pas au beau fixe lorsque l’hélicoptère à pris les airs. Outre les deux élèves pilotes se trouvait un instructeur à bord du Cayuse.

L’accident a eu un certain retentissement au Japon, non pas pour lui-même mais par la personnalité de l’un des stagiaires tués dans le crash : il s’agit de l’arrière-petit-fils du célèbre amiral Isoroku Yamamoto, l’un des plus grand stratèges de la Seconde Guerre mondiale qui fut dit-on l’architecte de l’attaque contre la flotte américaine à Pearl Harbor.

Outre l’âge avancé de certains hélicoptères d’entraînement, les OH-6DA sont entrés en service en 1974, cet accident a aussi mis en lumière les graves carences de la marine japonaise en matière de recherche des aéronefs disparus. En effet l’épave du Cayuse et les dépouilles des trois marins n’ont été retrouvé, sur la terre ferme, que plus de quatre heures après que l’appareil ai disparu des radars. Un temps jugé particulièrement long par certains décideurs japonais qui ont ordonné une seconde enquête, cette fois sur la chaîne des secours elle-même.

Photo © AFP


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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