Jusque dans les années 1970, avant que l’électronique ne s’impose dans les postes de pilotage, c’était un incident pas si rare. En 2025 pourtant pour qu’un pilote de ligne confonde deux aéroports à l’arrivée d’un vol commercial il faut vraiment en vouloir. C’est la mésaventure survenue ce mardi 12 août au vol AH1076 reliant Oran – Es Sénia en Algérie à Toulouse Blagnac en France. Une affaire qui semble embarrasser des deux côtés de la Méditerranée.
À bord du Boeing 737-800 d’Air Algérie quasiment que des habitués avant-hier. C’est un vol régulier entre la deuxième ville algérienne et la capitale occitane. Une liaison commerciale d’à peine plus de 1000 kilomètres. L’embarquement des passagers se fait dans les meilleures conditions, au matin. Et à 9 heures 30 heure locale il s’élance sur la piste d’Es Sénia et décolle. Il est attendu à 12 heures 04 à Toulouse Blagnac. Il aura six minutes de retard.
Sur un tel vol moyen courrier c’est intriguant. Et pour cause lors de son approche final le Boeing 737-800 du vol AH1076 ne se présente pas à l’approche de Toulouse Blagnac mais de Toulouse Francazal. L’ex Base Aérienne 101 de l’Armée de l’Air a bien été rendue à l’utilisation civile mais aucun vol international n’est prévu ce jour là, et il y a pire. Selon France 3 Occitanie, citant un médial local, il n’y aurait eu aucun contrôleur aérien dans la tour avant-hier matin. Le commandant de bord se rendant sans doute compte de sa bourde a juste eu le temps de remettre les gaz et de retourner gentiment se poser comme si de rien n’était à Toulouse Blagnac. Et comme l’indique le média local ActuToulouse les porte-paroles sont bien silencieux sur ce coup là : ceux d’Air Algérie, ceux de la DGAC, ou encore ceux des aéroports toulousains.
Comment expliquer un tel incident entre une compagnie aérienne africaine de premier plan et une des pays phares en Europe pour son contrôle aérien ? C’est un énorme mystère. On ignore si le pilote connaissait ou non la route à suivre entre Oran et Toulouse. Ou bien a t-il confondu le code OACI LFBF de Francazal avec le LFBO de Blagnac ? Une chose est sûre cette boulette pourrait bien coûter cher au commandant de bord. Est-ce que l’image de marque d’Air Algérie en sera dégradée ? Sans doute que non…
Photo © Wikimédia Commons.
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3 réponses
Bonjour,
Ils sont 2 dans le cockpit quand même… Air Algérie c’est pas Air n’importe quoi. C’est une bonne compagnie. Comment ça a pu arriver?
La protection de notre espace aérien, la police du ciel quoi, alors là c’est flippant. On peut donc survoler une « petite » ville comme Toulouse, avec un 737, se tromper d’aéroport (ça arrive à tout le monde de se tromper mais quand même) et RIEN…
La chasse ne décolle pas, RIEN
C’est plus qu’embarrassant
Sinon pour être positif Oran et Toulouse sont des villes magnifiques.
D’où l’intérêt de cet article. Ce fait divers soulève bien des questions et on comprend de ce fait le silence assourdissant des autorités algériennes et françaises.
Ce qui me semble plus inquiétant est que le contrôle aérien de l’aéroport de Toulouse ne se soit pas manifesté. Dans un monde normal, ils doivent suivre les vols, savoir où ils sont, ce qu’ils font. Jamais le pilote d’Air Algérie aurait dû commencer les procédures pour l’atterrissage sur un mauvais aéroport. Il aurait dû se faire rappeler à l’ordre par le contrôleur. Qu’est que ce dernier faisait? Était-il au moins à son poste? Faisait-il sa pose de 16h34?
Imaginons que le pilote ait eus de mauvaises intentions avec toutes les usines Airbus, les centres de recherche, le CNES, état major de l’AIE, etc… Le silence des autorités laissent penser à pas mal de choses….