De l’autre côté de la Terre l’affaire fait grand bruit et oppose défenseurs de l’environnement et gouvernement australien. Depuis la fin de la semaine dernière des personnels du DEECA, le Department of Energy, Environment and Climate Action, sont chargés d’abattre par hélicoptère des koalas. La méthode est largement contestée et certains parlent déjà d’un véritable écocide face à un des animaux symboles de l’île continent. Les hélicoptéristes eux même font grise mine, de peur que l’association entre leurs appareils et ces actions ne leur nuise dans un futur proche.
Il est évident que si vous vous appelez Agusta-Westland, Airbus Helicopters, Bell Helicopter, ou encore Robinson vous ne verrez sans doute pas d’un bon œil que le public australien assimile vos productions à la tuerie de masse d’un des animaux symboles absolus de mignonnitude. C’est ce qui se passe en Australie. Et les constructeurs ne sont pas les seuls à réagir vivement après que les défenseurs de l’environnement et de la cause animale aient tiré le signal d’alarme jeudi dernier. Une bonne partie de la population australienne critique ouvertement les décisions du gouvernement et de l’état de Victoria.
Déjà que tuer entre 700 et 800 koalas faute de pouvoir leur trouver un nouvel habitat est une réponse un peu limite mais alors la méthode a de quoi choquer. Le Department of Energy, Environment and Climate Action a mandaté un groupe de tireurs de haute précision pour abattre à distance, depuis des cabines d’hélicoptères les marsupiaux en question. Tout cela se passe dans le sud de l’Australie donc au sein du parc national de Budj Bim. Officiellement seuls les animaux les plus faibles et ceux présentant des blessures sont victimes des tirs de ces snipers. Mais comme le rappellent plusieurs associations écologistes australiennes comment savoir quand on n’est pas vétérinaire et qu’on se trouve à plus de 300 mètres de distance dans un hélico quel animal doit être euthanasié et quel autre doit être laissé en vie ? En outre ces mêmes défenseurs de l’environnement accusent les tireurs d’élite d’abattre sans discernement les koalas, sans se soucier qu’ils aient ou non dans leur poche ventral des petits.
La situation devient telle polémique en Australie que plusieurs pilotes d’hélicoptères ont décidé de faire valoir leur droit de retrait dans cette affaire. Ils refusent de décoller et donc de participer à ces tueries de masse. Le DEECA a donc le plus grand mal à trouver pilotes et hélicoptères maintenant que l’affaire est connue de tous dans le pays.
Photo © Keypublishing
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7 réponses
Si on avait été le 1er avril, j’aurais cru à une blague !!!!
Merci pour cette info… original sur un blog aviation et déroute pour qui s’intéresse à la préservation de la biodiversité.
Il faudrait peut-être rappeler que l’on est plus à l’époque de la découverte et de la colonisation de l’Australie… les méthodes de l’époque sont encore plus inadmissibles désormais, même si la cible est un marsupial et non plus un aborigène. Le pragmatisme est une très grande qualité–trop ignoré en France–mais doit être pondéré par de l’humanisme.
Pour moi, quand je lis la conclusion de ce très bel article, ça prouve qu’un pilote est un être humain. Qu’il refuse ce genre d’abattage n’est qu’à son honneur.
Quid si c’était avec des drones même pilotés à distance?
Je n’ai pas la réponse mais vu ce que se passe pas si loin de chez nous…
Bonjour à tous, après avoir enterré leurs MRH Taïpan et les avoir refusé à l’Ukraine qui en faisait la demande, voilà qu’on utilise d’autres hélicoptères pour éradiquer des koalas totalement inoffensifs. Décidément, on marche sur la tête en Australie… Cordialement
Officiellement c’est à cause d’un incendie qu’il y a eu dans la région que les koalas sont abattus, pour leur éviter de mourir de faim. Ce n’est pas la première fois que l’Australie emploi des solutions radicale comme la guerre des émeus en 1932 ou beaucoup plus récemment, l’abattage de millions de chats errants en les empoisonnant car trop de dégâts dans la faune endémique sauvage.
Moi qui ait déjà fait de la chasse au sanglier en Hélicoptère, je trouve ca plutôt bien et très utile pour ce genre d’animaux nuisible qui font des millions d’euros de dégâts matérielle et humaine par an dans le monde.
Mais pour du Koalas, là c’est vraiment du n’importe quoi.
S
Ca ne m’étonnerai pas des pilotes de refuser ce type d’utilisation de leurs machine. Perso je suis aussi pilote et j’en aurai fait de même.
Parcontre que les helicopteristes soit contre, c’est plus ou moins normal, mais ils n’y peuvent rien que qqun utilisent leurs helico comme bon leurs semble. Aussi dégueulasse que ce soit malheureusement.
Ça n a jamais dissuadé Boeing quand l air force balançait des tonnes d agent orange et de dioxine au Vietnam. Ou quand les hélicoptère sont utilisés pour la chasse à l éléphant en Afrique. Les médias anglophones sont généralement friand de bouc émissaire. Et pas toujours ceux qu ils faut.
Ces incendies ne se déclarent pas tout seul. Statistiquement 9 feu sur 10 sont d origine humaine et très souvent suite à des négligences, voir volontaire pour les paturages. C est heureux que les pilotes soient resté au sol. C est dommage que cette idée a la c** ne soient pas restée coincée dans le mono neurone de celui qui l à sorti.
Encore des pauvres animaux victimes des petages de plombs d humain sans cervelle surtout que c est un animal endémique.