[Aviation Civile] Vers un accroissement des trous d’air et des turbulences

Attachez vos ceintures. Voilà un panneau lumineux qui risque fort de s’allumer de plus en plus souvent sur les vols transatlantiques entre l’Europe et l’Amérique du Nord. C’est en tout cas ce que semble accréditer une étude très sérieuse menée par un chercheur britannique de l’université de Reading. Paul Williams, c’est son nom, avance qu’en raison du réchauffement planétaire il est à craindre très rapidement une hausse de l’ordre de 10 à 40% des turbulences en vol dans le corridor aérien de l’Atlantique Nord. Publié dans la prestigieuse revue scientifique anglophone Nature, cette étude est donc téléchargeable.

Celle-ci se base sur des prévisions et des schémas climatiques jusqu’en 2050.  Il est à signaler que l’étude en question concerne principalement une période comprise entre novembre et avril, c’est à dire la période la plus froide en Atlantique Nord. Le responsable de cette hausse ? Le doublement dans certaines régions de l’océan du taux de CO2 dans l’air. Un air plus pauvre en oxygène devient donc moins efficace au niveau des réacteurs, obligeant ceux ci à augmenter leur régime pour permettre de conserver une puissance nécessaire au vol. Et parfois la puissance n’est plus là, d’où les turbulences, ce que certains appellent encore souvent les « trous d’air« .

Celles et ceux qui ont eu à en vivre se souviennent généralement que les turbulences ce n’est pas drôle du tout. Perso j’y ai eu droit au-dessus de la Méditerranée il y a quelques années alors que je me rendais en vacances au Maroc. Franchement le MD-82 à bord duquel je me trouvais s’est rapidement mué en tambour de machine à laver, les passagers jouant le rôle des caleçons, t-shirts, et chaussettes sales. Quelques secondes de franche angoisse. Au final j’étais le seul abruti mort de rire, tout les autres avaient eu la trouille de leur vie. Une expérience malheureusement trop fréquente et souvent pas si bien prise en compte par les futurs passagers pour qui l’aviation civile est devenu un nid douillet sans danger. Certes l’avion demeure le moyen de transport le plus sûr, loin devant la voiture et le train, mais il reste un moyen de transport très fragile vis à vis des aléas de la météo.

Tout ceci pour dire que l’époque où l’on pouvait déambuler dans les couloirs de l’avion, généralement pour rejoindre le pipi-room, semble s’éloigner de plus en plus. Les vols transatlantiques vont sembler très longs, notamment pour celles et ceux ayant eu la chance de goûter au Concorde.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 réponses

    1. En Europe oui, en partie grâce aux rames type TGV/ICE qui sont prévues pour ne pas dérailler, même à grande vitesse. Cependant il faut voir qu’ailleurs dans le monde ce n’est pas le cas, et c’est ça qui fait grimper les statistiques accidentogènes du ferroviaire. Par contre la sécurité aérienne est quasiment la même partout dans le monde.

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