Emirates annule sa commande d’Airbus A350.

C’est un sacré coup dur pour l’avionneur européen. La compagnie nationale de Dubaï vient d’annoncer qu’elle annulait sa commande de soixante-dix Airbus A350. Le dernier né des avions de ligne du constructeur, ce biréacteur de nouvelle génération est pourtant déjà un succès commercial en devenir. Cependant l’annonce faite par Emirates s’explique pleinement, et de manière assez simple.

Ces soixante-dix avions commandés faisaient d’Emirates la deuxième plus gros client de l’avion derrière une autre compagnie de la région du golfe, Qatar Airways et ses quatre-vingt avions acquis. Certains pourraient y voir la concurrence entre ces deux transporteurs, mais il semble que la problématique soit ailleurs.

En effet depuis plusieurs mois Emirates réoriente sa stratégie aérienne vers une flotte plus rationnelle tournant autour de seulement deux grands modèles d’avions le Boeing 777 et l’Airbus A380. L’A350, qui aurait dû s’intercaler entre les deux avions en terme de rayon d’action, semble finalement être devenu obsolète pour des experts financiers émiratis qui ne jurent plus que par le rendement au nombre de passagers emportés. Pour simplifier Emirates n’alignera bientôt plus que des gros porteurs, ce que l’Airbus A350 n’a jamais été prévu pour devenir, et là est sa nouvelle stratégie commerciale.

Certes cette annulation a de quoi gêner les syndicats et les actionnaires d’Airbus mais il demeure qu’elle résulte d’un choix logique de la part d’Emirates. D’autant que la compagnie ne tourne pas le dos à l’avionneur européen, bien au contraire, puisqu’elle a encore une quarantaine de quadriréacteurs A380 en commande et qu’elle ne semble pas décider à annuler ceux ci.

Photo © Airbus Group.

PARTAGER
ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
articles sur les mêmes thématiques
Commentaires

2 réponses

    1. Il faut reconnaitre que ce sont eux qui aujourd’hui ont les moyens d’investir, un peu comme les Américains et les Européens dans les années 1960/1970. Et puis après tout les compagnies aériennes sont libres de résilier une commande si celle ci n’est plus en accord avec leur politique commerciale. Non ?

Sondage

"Si la France devait mettre une des personnalités aéronautiques suivantes au Panthéon, laquelle vous semblerait la plus logique ?

Voir les résultats

Chargement ... Chargement ...
Dernier appareil publié

VEF I-16

Pour bien des pays européens l’entre-deux-guerres fut synonyme d’essor de l’industrie aéronautique. Il s’agissait de pays espérant emboiter le pas à la France, à l’Italie,

Lire la suite...