Le Rafale est-il vraiment apte aux opérations africaines ?

Au moment où l’avion de combat français est dans toutes les bouches, et que son constructeur vient de le vendre une troisième fois dans l’année à un client étranger, il est bon de se poser une question simple : le Dassault Rafale est-il un avion adapté aux opérations militaires en Afrique subsaharienne ? Bien entendu cette capacité n’est à priori nullement utile aux trois premiers utilisateurs étrangers que sont l’Égypte, l’Inde, et le Qatar. Seulement voilà il n’en est pas de même de l’Armée de l’Air.

Dans les faits tous les ouvrages et revues spécialisés, mais également les sites internet, ont présenté et présentent encore le Dassault Rafale comme le remplaçant désigné du chasseur tactique monoréacteur Dassault Mirage F1-CT et de l’avion d’attaque biréacteur SEPECAT Jaguar. En effet dans l’Armée de l’Air ils ont pris leur place en unité, factuellement c’est indéniable.

Néanmoins les chasseurs omnirôles biréacteurs peuvent-ils vraiment remplacer les deux vénérables avions conçus durant la guerre froide ? En théorie oui, sans aucune hésitation, le Rafale est vraisemblablement le meilleur avion de combat au monde à ce titre actuellement. En pratique c’est loin d’être aussi simple.

La récente intervention au-dessus de l’Irak contre un ennemi inférieur numériquement et stratégiquement a parfaitement illustré la capacité de l’avion de combat français à intervenir dans le cadre des conflits asymétriques. Les Rafale s’y sont illustrés, et continuent encore aujourd’hui.
Les avions de combat de l’Armée de l’Air mais aussi de la Marine Nationale ont su remplir aussi bien des missions de reconnaissance armée que de frappes aériennes contre des objectifs plus ou moins protégés. À chaque fois les Rafale ont tiré une ou plusieurs armes guidées, généralement des bombes GBU-12 ou des armements air-sol modulaires.

Seulement voilà le récent engagement français en Centrafrique, dans le cadre de l’opération Sangaris, a démontré qu’un tel matériel y était totalement inutile. L’Afrique subsaharienne par son manque parfois cruel d’infrastructures mais aussi par son climat et sa végétation si particulière ne représente peut être pas le théâtre d’opération le plus adapté au Rafale. Les armes à guidage laser ou GPS n’y sont d’aucune utilité, et peuvent même s’avérer trop chers pour des interventions où l’avion de chasse n’a souvent comme seul et unique rôle que de montrer les crocs. À la limite des hélicoptères de combat sont plus adaptés, même des appareils aussi modernes que le Tigre franco-allemand.

Alors pourquoi faire le parallèle avec le Mirage F1C/CT et le Jaguar ? Tout simplement parce que ces deux types d’avions de combat ont su s’illustrer en Afrique subsaharienne dans les années 1970 et 1980 avec des systèmes d’armes et des armements nettement plus rustiques que ceux du Rafale. Plus adaptés également, il faut bien le reconnaître.
Les Mirage F1 ont su démontrer leur efficacité en 1984 et en 1986 au Tchad dans le cadre des opérations Manta et Épervier. Vingt ans plus tard, en 2004 ils démontraient de nouveau leur adaptation africaine lors des opérations de maintien de la paix en Côte d’Ivoire.
Quand aux Jaguar ce sont certainement les avions de combat français les « plus » africains : Mauritanie en 1977, Tchad en 1978, 1984, et 1986, ainsi que des déploiements à Dakar et des opérations de souveraineté à Djibouti. C’est d’ailleurs à la fin des années 1970 qu’une partie de la presse d’opinion français à commencer à parler de la « diplomatie du Jaguar ». Une expression qui encore aujourd’hui veut tout dire.

Force est de constater que depuis qu’il a été engagé au combat le Rafale n’a certainement jamais eu à tirer, ou même à emporter les armements rustiques qui faisaient des Mirage F1-CT et des Jaguar les avions les plus adaptés à l’Afrique : bombes lisses, bombes anti-pistes, et paniers à roquettes.
Alors certes ces armes n’ont rien de précise, à une époque où la précision du tir est devenu un argument aussi politique que commercial. Pourtant elles, peu coûteuses à l’achat autant qu’à l’emploi, sont parfaitement adapté au Rafale. Alors la question n’est-elle pas de savoir si c’est le Rafale lui-même qui n’est pas trop onéreux pour être employé dans cette région du monde ? Toutes proportions gardées, en opérations extérieures, le Rafale de 2015 n’est pas beaucoup plus cher à l’emploi que le Mirage F1C de 1986.

Il reste alors une dernière possibilité : la décision politique. Actuellement l’interventionnisme français en Afrique n’a plus vraiment la côte. Beaucoup voudraient qu’on sorte de cette politique « Françafrique » néo-colonialiste née dans les années 1980 où la France se prenait pour le gendarme de l’Afrique francophone. La « diplomatie du Jaguar » a beaucoup favorisé cette politique.
Alors s’il est peu probable que la France y développe une « diplomatie du Rafale », on peut néanmoins s’interroger (s’inquiéter ?) d’une éventuelle « diplomatie du Tigre » qui s’y implanterait.

Tout ça pour dire que si le Rafale est bel et bien l’avion de combat omnirôle le plus (le seul ?) évolué du moment, il faut bien reconnaitre qu’il ne semble pas adapté aux missions de combat rustiques. Laissera t-il alors la porte ouverte pour les hélicoptères de combat ? Se gardant donc pour lui les opérations les plus délicates ? C’est ce qui semble se dessiner pour les prochaines années. L’avenir nous le dira.

Ne voyez nullement dans cet article le moindre bashing à l’encontre de Dassault et de son Rafale, tout juste une interrogation concernant l’avenir de notre avion de combat dans les rangs de l’Armée de l’Air.

Photo © Armée de l’Air


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

35 Responses

  1. Je ne vois pas pourquoi comparer le Rafale à ses prédécesseurs.
    Toutes les armes employées par les F1 et les Jag, sous réserve qu’elles soient encore dans l’inventaire de nos Armées, peuvent être emportées par le Rafale, et ce, en plus grand nombre et avec une plus grande autonomie.
    C’est plus une question politique d’emploi de telle ou telle arme que de capacités du vecteur.

  2. Très intéressant l’article.
    Comment se comporterai la surface en composite et la peinture absorbante du Rafale face au climat chaude ou humide? Et le M2000D? Il est plus rustique non? Sinon, je me demande alors s’il n’ai pas le temps d’armer les Reapers?

    1. Armer des Reaper pourquoi pas mais bon le Tigre fait très bien l’affaire aussi, son canon-mitrailleur étant à mon sens pleinement adapté aux opérations de « maintien de la paix ».

  3. Je pense qu’il s’agit d’un choix politique et d’une décision de l’etat major de l’armée de l’air.
    Le rafale pourrait mettre en oeuvre des roquettes non guidées (de mémoire, son calculateur de tir canon était prévu pour ça), et encore mieux, de roquettes guidées , précises et peu cher, actuellement en développement.
    Les points d’emports 2 ET 13 avaient d’ailleurs aussi été développés pour recevoir des paniers à roquettes de 68 et 70 mm, équipement idéal contre un pick-up ou un abri non-durci.
    Il ya deux ou trois ans, le CEMAA déclaré toutefois qu’il ne comptait pas utiliser ces armements sur le rafales, et qu’il les laissait au tigre… Une strategie peut-être à revoir pour faire facilement du Rafale un très bon vecteur « africain », avec une capacité d’intervention totalement complémentaire à celle des hélico de combat…
    A suivre donc.

  4. C’est vrai que les dommages collateraux en Afrique , on en a rien a faire , allez quelques petites bombes par ci par la ca ,devrait suffire , pourquoi donc utiliser un Rafale ?
    Article imbécile

    1. Je pense que vous n’avez pas lu mon article jusqu’en bas. J’explique notamment que cette volonté de ne pas déployer notre Rafale en Afrique subsaharienne est peut être aussi une volonté politique et diplomatique d’en finir avec la « diplomatie du Jaguar », avec cette activité de gendarme de l’Afrique. En gros en finir militairement avec la Françafrique.
      Après libre à vous de considérer mon article comme imbécile, j’en prends bonne note. 🙂

  5. Article intéressant mais vous avez omis de préciser que le Rafale emporte toujours son canon interne de 30 mm qu’il pourrait utiliser pour mitrailler sur des véhicules légers ou impressionner des combattants ennemis au sol (show of force)…Même plus onéreux que les F1 et Jag réunis, il reste toujours utile et est complémentaire aux hélicos de combat. En attendant les futurs drones de combat qui nous font encore défaut…
    Cordialement

    1. Le canon du rafale ne tire qu’une cinquantaine de coups si ma mémoire est bonne. Il faudrait vraiment que le rafale puisse être équipé d’armes bon marchés comme les paniers à roquettes.
      Une salve de roquettes à le mérite de pouvoir toucher toute la colonne de pick-up pour un prix bien moindre qu’une gbu et une précision supérieur à une bombe lisse. Et existe t-il un meilleur show of force qu’une pluie de roquettes suivie d’une passage en rase motte?

      C’est pour moi ce qui manque au rafale, une capacité à faire peur pour pas chère comme le peut l’A10.
      En lieu et place d’une canon rotatif, deux paniers à roquette ou même un pod canon supplémentaire peuvent faire l’affaire. Et on aurait vraiment un avion qui fait tout.

        1. Et bien en fait c’est 150 obus de 30mm maxi je viens de vérifier. 50 c’est le nombre de coups pour une rafale d’une seconde.
          En gros 3 secondes de tir.

  6. Développer un avion d’attaque au sol comme le Su-25 spécifique au milieu africain ne serait-il pas plus rentable à long terme ?

    1. Quand on connait les coûts de développement d’un avion, on se demande bien pourquoi on ferait ça. D’autant que l’hélicoptère Tigre semble très bien adapté.

      1. Eh bien un avion peu coûteux à produire et spécialisé dans l’attaque au sol (voire à hélice, comme le Super Tucano) pourrait s’exporter correctement vers les pays d’Afrique qui n’ont pas les moyens d’acquérir des avions de chasse.

        1. Sauf que le dernier avion de la sorte que la France a développé, le SOCATA TB-31 Oméga, n’a jamais réussi à trouver son marché. Embraer et Pilatus tiennent bon. Et puis qui aujourd’hui pourrait lancer un tel projet en France ? Airbus, Dassault, Daher ?

        2. Ah tiens je n’avais jamais entendu parler de cet avion qui effectivement a fait un flop.

        3. En fait c’est un dérivé du TB-30 Epsilon. Le TB-31 Oméga a été présenté au moins deux fois au Bourget, en 1989 et 1991. Même l’Armée de l’Air n’en a pas voulu.

  7. À part un drone armé (et n’oublions pas les Tigre), il est illusoire de penser que la France aurait dû développer à côté du Rafale un autre avion qui ceci et qui fait cela. La France ne peut pas se le permettre, d’autant plus que le Rafale a été voulu et conçu pour être le seul avion de combat à terme, en remplaçant tous ses prédécesseurs.

  8. Pas mal de trucs à dire sur ce sujet, tellement que je ne sais pas par quoi commencer.

    Je vais d’abord parler du principe du rafale, avion omnirôle. Dans la tête de Dassault, le rafale est le premier avion « lourd » depuis le Mirage IV qui était sorti dans le contexte que l’on connaissait. Depuis le Mirage IV, l’armée de l’air avait toujours choisi une version plus légère de l’avion proposé par Dassault. AMD propose le Mirage G et F2, l’AA choisi le Mirage F1 par souci d’économie. AMD propose le Mirage 4000, l’AA choisi le M2000. Premier problème qui se pose à Dassault, comment vendre un biréacteur, forcément plus rémunérateur qu’un petit monoréacteur? Deuxième problème, comment rentabiliser les programmes militaires de la maison. A la fin des années 80, Dassault produit tous les appareils de combat de l’AA. Mais du coup, il y a beaucoup de chaînes d’assemblages. Une pour le Mirage F1, une pour le Mirage 2000, une autre pour le Super-Étendard, pour le Jaguar, sans compter les jets civils. Cela fait beaucoup de couts de production, ce qui est la hantise d’une entreprise (ce qui pénalise à l’heure actuelle fortement l’Eurofighter). L’idée est donc simple, ne concevoir qu’un seul type d’appareil. En concevoir un gros et suffisamment multi-rôle pour pouvoir le vendre à l’armée de l’air comme un appareil économique alors qu’il est de loin le chasseur le plus cher jamais utilisé par l’AA et l’AN. Cela n’a pas été facile, car si l’AA était déjà acquise à la cause de Dassault, ce n’était pas le cas de l’aéronautique navale qui a l’époque fantasmait sur les performances de l’US navy.

    Maintenant, il faut voir le point de vue de l’État. Une fois que le programme rafale est lancé et commence à être financé petit-à-petit, il n’y a qu’une logique possible. En faire l’unique appareil à terme de l’arsenal de chasse du pays. Car l’avion est produit uniquement en France et voit son principal concurrent, l’Eurofighter, disposer d’un marché domestique assez conséquent (en terme d’appareils, deux à trois fois le marché français). Les perspectives de vente d’un appareil aussi cher étaient inévitablement plus faibles que pour un appareil qui aurait été proche du gripen comme l’étaient les F1 et M2000. Bref, une fois engagé dedans, le programme devient too big too fail. Pour nous, le programme est équivalent au F35 pour d’autres pays. 40 milliards et quelques, c’est plus que notre budget annuel, c’est très cher pour la France. Évidemment le 35 est très cher et pas aux mêmes capacités. Mais c’est un autre débat. Le fait que pour nous, nous devons nous contenter du rafale (avec des reapers pour compléter).

    Maintenant l’utilisation d’un autre engin que le rafale au dessus du territoire africain, que ce soit une voilure fixe ou tournante, je pense que c’est très compliqué. En effet on peut se poser la question du coût des missions, mais il faut aussi voir la sécurité des pilotes … A l’époque des jaguars, il y a des pertes … Avec le rafale qui survole à distance et tir aussi à distance de sécurité, cela devient hautement improbable. Donc oui c’est cher, mais cela permet de préserver la vie des pilotes qui, vous me permettrez cet argument fallacieux, eux aussi coutent chers … à former.

    1. À vous lire, c’était Dassault qui avait voulu d’un appareil multi-rôles, ce qui n’est pas tout à fait vrai: C’était les militaires et la DGA qui ont « écrit » le cahier des charges de cet avion et donc le côté multirôles remplaçant tous les autres avions.

      1. Bah à la base l’État voulait un appareil un poil plus léger. Après, difficile de ne pas voir une certaine résurgence du Mirage 4000 dans le rafale tant les appareils ont des points communs.

        1. Même si le M4000 a servi à la mise au point du Rafale, leurs formules aérodynamiques sont notablement différentes; Les canards du M4000 sont fixes, justes modifiables au sol, ceux du Rafale sont pilotés dynamiquement et ont des fonctions différentes suivant les configurations en vol: Croisière, basses vitesses, virage serré, etc…Les entrées d’air avec souris comme le M2000 d’un côté et semi-ventrales sans parties mobiles de l’autre.

  9. Très intéressant article, mais qui me semble peut-être confondre le fond et la forme.
    La politique (ou diplomatie) de la canonnière (quelque soit le matériel utilisé 😉 !), fait référence au colonialisme/néocolonialisme, en théorie, nous ne sommes liés que par des accords bilatéraux de défense, aussi bien envers le Mali que les EAU (ancienne colonie britannique) ou… la Grande-Bretagne (ancienne colonie normande… 😉 ?!) Vous m’empêcherez jamais que certains critiquent cette politique… c’est leur droit. Après la réalité…, avec l’explosion démographique africaine et l’instabilité islamiste, on est en Afrique pour des décennies encore !
    Le Rafale (plus précisément son utilisation) est voulu comme complémentaire au Tigre, pas à la place.
    Comme il est écrit dans l’article, c’est une décision politique. Maintenant que le Rafale est vendu à l’exportation, peut-être sera-t-il moins utilisé en Afrique ?
    Décision militaire aussi, quels sont les besoins ?
    Si une unité française est en difficulté en RCA, sans nul doute ce sont les Rafale stationnés au Tchad qui interviendront, pas les Tigre (beaucoup trop lents), ni les 2000 D, subsoniques et sans canon.
    Sinon, je me permets d’attirer votre attention sur les ventes de Super-Tucano, équipés de 12.7/20 mm, GBL, chaffs/flares, et de Flir, futur best-seller en Afrique !

      1. « Madeleine 1 pour contrôle, demande l’autorisation pour un atterrissage supersonique, à vous. »
        « Contrôle pour Madeleine 1, vous me prenez pour un con? Vous êtes beaucoup trop rapide ! DECELEREZ ! DECELEREZ ! »
        « Banzaaiiiiiiiiiii ! »

        :p

    1. @ r
      Oui subsoniques, vous avez vu les bidons… ?
      Les souris sont fixes aussi… pour faire des économies…
      Elles sont mobiles en opex, et pour être supersoniques, la charge externe doit être minime, ainsi que l’autonomie…
      Par impossible, mais le profil de mission est très modifié, et bien moins intéréssant que du F.1 ou du Rafale…

  10. L’aida est entrain de mettre en place des roquettes similaires a celles du tigre ainsi qu’un modèle avec autoguidage pour ne puis avoir a tiré sur un pickup Toyota avec un missile de 300 000€.
    Dès lors, le rafale Afrique arrivera.

  11. Le problème n’est pas l’avion mais les munitions. A quand des roquettes et des Brimstone sur le Rafale?
    Sinon, comparer le Rafale avec le F1 ou le Jag n’a aucun sens: autonomie, capacité d’emport, évolutions etc etc…
    Les Rafale déployés actuellement en Afrique se débrouillent très bien.
    Quant au Tigre: l’Afrique nécessite une grande autonomie, difficilement applicable auxx hélicos s’ils doivent faire les mêmes missions que les avions. De plus un hélicoptère est fragile et par définition est au plus près de l’ennemi. Ensuite? ben vu le nombre très limité de Tigre deployables en opex, on verra encore longtemps le Rafale en Afrique.

    PS: j’ai lu « 2000D subsonique »… mon dieu….

    1. Salut Jolindien.
      On est bien d’accord sur la question des vecteurs! o:)
      Idem pour le M2000D (ou N), même si les souris sont fixes, ça plafonne tout de même à Mach 1.3 il me semble

  12. Bien vue JOLINDIEN, ce n’est pas le Rafale qui est en cause, mais son armement.
    lors de l’opération Serval, l’armée de l’air s’est rendue compte d’un déficit capacitaire en matière d’arme de précision de faible puissance.
    Contres des cibles mouvantes non blindées, les bombes guidées AASM ou GBU, causent des dégâts collatéraux trop lourds et de surcroit sont trop onéreuses pour des objectifs aussi rustiques.
    Fidèles à leur réputation de soldats débrouillard faisant preuve d’imagination face à leur manque de moyens, les aviateurs français ont procédé à des tirs d’essais de bombes inertes, dont l’explosif a été remplacé par du béton, et dont le seul poids devait suffire à détruire l’objectif. Ces essais n’ont semblent-ils pas été concluant.
    La solution existe pourtant et l’armée de l’air l’a identifiée : le Brimstone, petit missile guidé, produit par MBDA pour la RAF.
    Pour des raisons budgétaires son adaptation sous rafale ne semble toutefois pas prévue.

    WAGDOOG, la DGA a procédé, à des tirs d’essai d’un roquette guidée laser, produite par TDA, filiale de Thales, destinée au standard MK2 du Tigre HAD, prévu à l’horizon 2018-2020.
    Cette roquette qui est également destinée à l’artillerie, a suscité un vif intérêt des Etats Unis et de la Turquie, mais je n’ai pas entendu parlé de son adaptation sur Rafale.

  13. En mettant de côté la question des armements, quelqu’un connaît les coûts à l’heure de vol pour comparer Jaguar, 2000 , Rafale et Reaper ? (pour comparer ce qui est comparable il faudrait les coûts du 2000 « dans le temps », car ils ont augmenté depuis. J’ai essayé gougeul mais pas trouvé de données fiables, désolé de demander tout ça)

    Sans les Reaper, j’aurais suggéré d’utiliser des Super Tucano, parfaitement adaptés pour ce type de mission, et pouvant rester sur secteur plus longtemps de des jets. Le problème c’est le prix initial, et aussi l’intérêt sur d’autres théâtres, même asymétriques : à moins que l’on se mettre à dézinguer des orpailleurs guyanais à la roquette (relativement improbable, mais sait-on jamais^^), je ne vois pas l’utilité des Super Tucano ailleurs qu’en Afrique.
    C’est complètement fou comme idée, mais ce serait bien que l’UA ait ce type d’engin à prêter à nos pilotes (c’est pas que je fais pas confiance à leurs pilotes, mais…)

  14. Je suis totalement en désaccord avec votre article. J’ai discuté avec un pilote de chasse qui avait combattu en Afrique et je peux vous dire que leur cible n’était pas si inoffensive que ça. Les missile stinger livré par les américains circulent toujours. Un passage au rocket ou à la bombe non guidé peut être extrement dangeureux pour le pilote. Mieux vaut faire un tir efficace et précis plutôt que plusieurs dangereux et faisant trop de victimes civiles (qui était peut être moins médiatisé à l’époque). Un rafale coûte plus cher que quelques munitions.

    1. C’est justement une rocket avec tête chercheuse low-cost que l’AdA cherche à développer. Pour l’instant son cout est environ de 70 k, c’est déjà moins de AASM mais ca reste plus que la valeur de la cible …
      Les américains ont recemment développé une balle fire and forget (oui…) pour les tireurs d’élites. Voir si on peut pas en faire qqch sur rafale. (Il pourrait tirer à haute altitude qui sait …)

      1. Le stinger à une portée d’environ 5 Km et une probabilité de toucher de 95% (cf wiki). Votre tir à la roquette doit au moins s’effectuer à vue j’imagine. Il suffit qu’il y ai plusieurs tireurs embusqués dans des massifs comme en Afghanistan et on se demandera qui a eu cette idée de génie d’utiliser ce type d’armement…

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