Le Jules, le bateau d’entraînement des pilotes d’hélicos de l’aéronavale

Voilà un bâtiment pour le moins inattendu et original. La Marine Nationale arme depuis quelques mois un nouveau bateau de soutien sous le nom de Jules (numéro de coque A668) dont la mission première est l’assistance aux vols d’entraînement des pilotes et équipages d’hélicoptères. Sa définition officielle est d’ailleurs EIH, pour Embarcation d’Instruction à l’Hélitreuillage.

Bon alors soyons très clair le Jules n’est pas forcément le plus impressionnant des bâtiments de la Marine Nationale. Extérieurement il ressemble plus à un chalutier qu’à un navire militaire. Et pourtant cet auxiliaire de l’École de Spécialisation sur Hélicoptères Embarqués permet aux futurs pilotes mais aussi mécaniciens embarqués de s’entraîner aux manœuvres d’hélitreuillage. C’est donc un outil de premier choix pour celles et ceux qui ensuite devront aller sauver des vies sur des bateaux de pèche, des cargos, ou encore des paquebots croisant au large des côtes françaises.

Tradition bien ancrée dans la Marine Nationale, le Jules a une marraine, et pour le coup pas n’importe laquelle. Il s’agit en effet de Nadine Zannata la première femme pilote d’hélicoptère de l’aéronavale française qui œuvra notamment sur Alouette II, Alouette III, Dauphin SP, et surtout sur Super Frelon au sein des Flottilles 32F et 33F. Une femme qui sait donc toute l’importance d’un bâtiment comme le Jules pour les hommes et les femmes qui embarquent à bord d’hélicoptères navals.

Mais au fait pourquoi s’appelle-t-il Jules ce bateau ? En fait il s’agit d’un clin d’œil à l’indicatif radio du Capitaine de Corvette Babot, un des pionniers de l’emploi des hélicoptères dans la Marine Nationale. Babot s’illustra notamment au sein de la Flottille 31F durant la guerre d’Algérie avec des machines comme le Piasecki H-21C ou encore quelques temps plus tard le Sikorsky HSS-1. L’officier français fut aussi un des premiers à parler d’hélicoptères militaires pour le sauvetage en mer au profit des civils autant que des militaires.

En mission, en soutien d’un équipage de Caïman.
Le Jules est donc un navire de soutien discret mais ô combien nécessaire pour ces hommes et ces femmes qui chaque jour s’envolent pour venir secourir, au péril de leur vie, celles et ceux qui souffrent en mer. L’hélitreuillage demeurant une pratique assez dangereuse, il est tout à fait compréhensible que l’état-major de la Royale ait eu l’idée d’un tel bateau. C’est en Bretagne que vous devrez aller si vous souhaiter l’apercevoir !

Photos © Marine Nationale.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

5 Responses

    1. C’est vrai aussi mais dans ce cas précis la Marine Nationale n’a pas souhaité redonner ce nom dans ce sens là !

      1. Cela n’empèche pas que les ingénieurs auraient pu pensé à un heli-pad pour poser l’hélicoptère à l’issue de l’exercice. J’ai lu l’article, merci de t’en inquiéter mec.

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