Le dernier né des avions d’arme de l’US Air Force continue de grandir. Depuis début juillet le 96th Test Wing assure des essais de validation d’armement sur les L3Harris OA-1K Skyraider II destinés à l’Air Force Special Operations Command. C’est à partir d’Eglin AFB dans le nord ouest de la Floride que ces tests sont réalisés. Deux avions ont été spécialement détachés.

Pour rappel ce dérivé hyper militarisé de l’hydravion bombardier d’eau AT-802 n’emporte pas d’armement interne. N’y cherchez donc aucune mitrailleuse de voilure ou canon dans le nez vous seriez déçu. Son arsenal est intégralement installé sous des points d’emport de fuselage et de voilure. Il peut ainsi être plus polyvalent entre armement et équipements de surveillance optronique. Pour autant l’OA-1K Skyraider II est bel et bien un avion d’attaque au sol, ou plus exactement d’appui rapproché et de reconnaissance armée.
En Floride depuis le début du mois les équipes du 96th Test Wing s’affairent donc autour de deux exemplaires. Ils étudient tous les schémas possibles d’emport et de tirs autour de plusieurs munitions. Il s’agit notamment de la célèbre bombe guidée GBU-12 mais aussi de missiles air-sol légers AGM-114 Hellfire. L’appui aérien rapproché nécessite parfois des armes destructrices mais moins onéreuses que ces deux là. C’est pourquoi l’accent est particulièrement mis à Eglin AFB sur les roquettes air-sol de précision AGR-20 APKWS. Celles-ci sont emportées via un lanceur LAU-131 A/A pouvant en stocker sept. Rappelons que l’AGR-20 APKWS est une évolution à guidage laser de la roquette Hydra 70 développé à la toute fin des années 1940 et largement employée durant la guerre froide.

À Eglin AFB les pilotes d’essais du 96th Test Wing ne se contentent pas de tirer bêtement ces trois modèles de munitions. Sinon cela n’aurait aucun intérêt ! Ils essayent les différentes combinaisons d’emport vis-à-vis des scénarii d’engagement mais également de la présence d’équipements de surveillance. Lorsqu’aucun tir n’est nécessaire pendant un vol d’essai les munitions en question sont bleues. Entendez par là qu’il ne s’agit pas de munitionnes bonnes de guerre mais d’exemplaires destinés à l’entraînement. Les configurations ont d’ores et déjà permises de valider l’AGM-114 Hellfire emporté à deux, quatre, et six exemplaires à partir (à chaque fois) de lanceurs doubles. Les essais se poursuivent pour les GBU-12 et les lance-roquettes.
Photos © US Air Force.
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3 réponses
Je me suis toujours demandé pourquoi. L’armement n’était pas calibré en fonction de la cible. Quand on voit l’utilisation de Rafale ou de Mirage 2000 pour taper des pickups ou des mopeds au Sahel, cela m’a toujours semblé disproportionné et l’entame du potentiel de ces avions pour cela du gaspillage. En dernier, la levée des restrictions d’utilisation des drones m’a semblé une bonne réaction. Pourquoi ne pas avoir développé des appareils à turbopropulseurs pour ça ? Il y a suffisamment de constructeurs ayant les capacités pour développer de nouveaux engins. Bon je suis derrière mon clavier, pas à bord, c’est plus simple, plus facile et moins dangereux.
Peint en blanc et orange, c’est qu’ il ressemblerait furieusement à Dusty (DA Planes, Pixar) ce OA-1K. Après, je n’aurais jamais osé le baptiser Skyraider II… Ils sont à ce point à court de noms les américains?
Un futur chasseur de drones?