Le Dassault Aviation Rafale (toujours) la cible d’attaques médiatiques étrangères.

La Chine et le Pakistan persistent dans leurs petites manigances contre l’avion de combat français, pas forcément pour les mêmes raisons. D’un côté nous avons les Chinois qui tentent de faire croire aux états en voie de développement que leur Chengdu J-10CE Firebird-B est supérieur au Dassault Aviation Rafale F4, quitte à travestir la vérité pour ne pas dire à mentir éhontément. De l’autre les Pakistanais surjouent le fait d’avoir réussi à descendre un exemplaire indien en mai dernier, au point de leur côté à perdre toute crédibilité internationales. Même des médias supposés français leur emboitent le pas, discrètement mais de manière de plus en plus visible.

Particularité notable depuis le début de l’été les Russes se sont un peu calmés sur les attaques médiatiques contre le Rafale. On se demande quel coup fourré les propagandistes du Kremlin nous préparent. Mais bon ça nous fait des vacances. Ça tombe bien, c’est la période idoine ! Les Chinois et les Pakistanais ont donc repris le flambeau.

Quand Pékin annonce tout de go dans ses médias que son Chengdu J-10CE Firebird-B est supérieur au Dassault Aviation Rafale F4 on attend forcément des arguments imparables. Et là d’un seul coup on rit. Car les propagandistes chinois s’appuient avant tout sur le cas du Rafale DH abattu par un F-10CE  pakistanais (la version export du J-10CE) lors de l’opération Sindoor en mai dernier. Le chasseur de facture française a été descendu par le tir d’un missile air-air longue portée PL-15, non sans avoir auparavant permis à son pilote de s’éjecter à moins de 15 kilomètres de sa base. Les Pakistanais avec le nec plus ultra des missiles BVR chinois n’ont donc même pas réussi à réellement le détruire en plein vol. Ils l’ont suffisamment endommagé pour qu’il ne puisse pas faire retour à la base mais pas assez pour que le pilote soit tué. À la limite c’est là un détail. Le plus impressionnant dans la désinformation chinoise c’est qu’elle oublie un facteur essentiel : les Rafale indiens sont au standard F3. Les exemplaires que Dassault Aviation propose sur le marché sont eux au standard F4, nettement plus avancé. Leur argumentaire pourrait donc reposer sur une erreur. Sauf qu’à un tel niveau il n’y a pas d’erreur, il y a tromperie, donc mensonge. Car si c’est une erreur ça veut dire que la propagande chinoise se compose de nuls incapables de différencier un Rafale F3 d’un Rafale F4. Or en matière de désinformation la Chine est championne du monde toutes catégories depuis des décennies. Elle est même au-dessus de la Russie ou des États-Unis.

En fait Pékin ne s’adresse même pas réellement aux clients potentiels du Rafale F4 puisque ceux ci sont généralement des pays qui cherchent à se défendre de l’impérialisme chinois, ou russe. Les Chinois mettent des millions à casser du sucre sur le dos de notre fleuron afin de pouvoir vendre plus de Chengdu F-10CE Firebird-B. Un avion peine toujours autant à trouver sa clientèle, en dehors du toutou pakistanais. Le Pakistan est à la Chine ce que la Biélorussie est à la Russie : une annexe. Même le Myanmar et le Sri Lanka, pourtant habitués aux avions chinois se sont désintéressés de lui. Notez que ces deux pays n’ont pas les budgets de défense suffisant pour permettre l’achat du Rafale F4. Il se dit désormais, non sans une pointe de moquerie, que bientôt les Chinois seront obligés de brader leurs F-10CE à des pays africains comme le Mali ou le Niger.

Les Pakistanais ne sont pas particulièrement en reste dans cette affaire. Eux aussi n’ont de cesse de critiquer l’avion français. Certes ils ont réussi à en abattre un, mais tous les grands avions de combat dans l’histoire ont connu des destructions en mission de combat. Ça n’a rien de surprenant, c’est même dans la plus pure logique. En fait plusieurs médias indépendants pakistanais (notamment ceux sis aux Royaume-Uni) indiquent que les attaques contre l’avion français sont le fait de Zaheer Ahmad Babar, le chef d’état-major de la Pakistan Air Force. Et qu’il chercherait ainsi à galvaniser les foules afin de faire oublier ses déboires. Babar est en effet soupçonné de corruption au profit des Jats, une secte islamiste particulièrement rigoriste et prônant la violence contre les autres religions.
Quand il déclare que ses pilotes pourraient abattre n’importe quel Rafale c’est surtout qu’il surjoue une réussite en combat aérien qui traduit surtout l’impréparation indienne. On peut se demander si Babar ne voit pas dans le Rafale l’ombre de Rataxès ?

Plus sérieusement on voit depuis quelques jours fleurir sur plusieurs médias francophones une recrudescence de ces attaques sino-pakistanaises. Elles proviennent de médias web qui se prétendent spécialistes en défense mais semblent surtout être des pièges à clicks ! Et particularité non négligeable les articles en question ne sont généralement pas signés, ou alors d’une vague rédaction dont on ne sait rien. On remarquera au passage que les articles en questions semblent avoir été rédigés par une IA ; ils ne comportent aucune faute mais sont écrits dans un français assez pauvre, voire scolaire. La marque des intelligences artificielles. On peut aisément se demander pourquoi de tels médias s’attaquent ainsi au Rafale, ce qui les motive à ainsi relayer les propagandes de la Chine et du Pakistan.
Pas de bol pour eux ce n’est pas mon genre, je garde un esprit un minimum critique.

Affaire à suivre

Photo © Armée de l’Air et de l’Espace