Les Brésiliens font finalement le choix du Gripen

L’information est tombée en fin d’après-midi, ce mercredi 18 décembre 2013. Le SAAB Gripen a battu ses adversaires américains et français. L’avion de combat suédois sera donc le nouvel avion de chasse en service dans les rangs de la Força Aérea Brasileira. Il est clair que le grand perdant de ce marché est le Dassault Rafale français, et sûrement plus encore l’emploi dans le secteur aéronautique hexagonal.

Le Gripen était également opposé au Super Hornet américain, même si celui ci semblait mal taillé pour les besoins brésiliens. L’avion suédois, soutenu par l’industrie aéronautique britannique, était le seul monoréacteur des trois avions. C’est aussi un succès à l’export qui se confirme, après notamment l’Afrique du sud, la Hongrie, la Tchéquie et, la Thaïlande et la Suisse (dont les instances ont finalement validé l’acquisition). Le Brésil devient donc le 6ème client et le premier sur le continent américain.

Si cette nouvelle inquiète en France c’est plus pour l’emploi que véritablement pour l’image de marque du Rafale. En effet, le biréacteur de Dassault jouit d’une bonne réputation auprès de ses pilotes et de ceux qui eurent à l’affronter, enfin surtout en exercice. Par rapport au Gripen, le Rafale a lui vraiment connu le feu, en Afghanistan, en Libye, ou plus récemment au Mali. Reste les Émirats (peut-être) et l’Inde (presque définitivement) pour remonter le moral des personnels de l’avionneur français.

Photo (c) AFP

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Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

10 réponses

      1. Sauf que ce choix va devoir entraîner une véritable volonté d’achats en ravitailleurs en vol par le Brésil. En effet le Gripen n’a pas l’allonge du Rafale ou du Super Hornet. Et son territoire est un poil plus vaste que celui de la Suisse.

  1. Ils étaient déjà sur monomoteur (Mirage 2000, A-4 Skyhawk). Et leur Marine, elle va remplacer ses A-4 par… ???

  2. Bonjour à tous,
    Ce choix démontre bien que les appels d’offre ont toujours les mêmes conclusions : les acheteurs cherchent un prix et non un produit.
    D’après vos commentaires, le choix aurait dû se porter soit sur le super-hornet ou le rafale car tous deux répondaient aux différents critères du cahier des charges (long rayon d’action, polyvalence, etc.) même les pilotes, qui restent les 1ier concernés, étaient portés sur ces deux machines.
    Là où cela m’interpelle, c’est que même lorsque l’investissement atteint des sommes considérables, les acheteurs ne regardent pas plus loin que le devis qui est devant leur nez malgré les vendeurs !!!!
    Je pense sincèrement que le problème du Rafale pour ne citer que lui, n’est pas l’avion ni son prix mais les personnes qui le vendent, c’est la deuxième fois qu’ils se font battre par le même avion, pour les mêmes raisons et à chaque fois de justesse apparemment et de manières pas toujours claires !
    Alors je suis peut-être pas un expert comme eux (ou comme bon nombre d’entre vous) dans la vente d’avion militaire mais dans mon milieu, on est pas les derniers mais si d’aventure un de mes commerciaux revenaient la queue entre les jambes sur des contrats aussi importants et ce pour la deuxième fois avec les mêmes raisons d’échec, je peux vous dire qu’il ne ferait plus long feux chez nous.
    Dassault doit probablement faire preuve de suffisance dans sa démarches commerciales et se croire encore dans les années 60 à la grande époque ! C’est désolant d’avoir un produit qui est parmi l’un des meilleurs dans sa catégorie qui a fait ses preuves sur le terrain et ne pas arriver à le vendre.

    1. C’est marrant j’ai le même sentiments, il y a un vrai problème au niveau commercial, ils savent vendre des jets d’affaire, mais les avions militaire ils ont perdu encore une fois….. Il faut revoir la stratégie de vente de cet appareil.

    2. Ben voyons, comme si c’étaient les commerciaux qui prenaient la décision…
      Là, il y en a quand même pour quelques milliers de millions de dollars d’économies, pour un pays qui en ce moment recherche les millions pour ses budgets civils…
      Sans compter le coût à l’entretien, sur des décennies, pour des pays qui n’auront pas de conflits (vraisemblablement, espérons-le pour eux).
      Tandis que les pays ayant des ennemis turbulents (Pakistan, Chine…), choisissent le Rafale.

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