Le Lockheed S-3 Viking va t’il faire son grand retour ?

Retiré du service actif voici maintenant quatre ans le Lockheed S-3 Viking semblent bien faire son grand retour sur le devant de la scène. L’ancien avion embarqué de reconnaissance et de lutte anti-sous-marine de l’US Navy se préparerait donc à une seconde vie. Certains l’attendaient comme futur bombardier d’eau, mais il faudra visiblement attendre, il pourrait reprendre du service, notamment sous la cocarde de la marine sud-coréenne.

En effet la Republic Of Korea Navy (ou ROKN) a récemment annoncé son intention d’acquérir un lot de dix-huit Viking. Il s’agirait en fait de quatorze S-3A armés et de quatre US-3A, une version désarmée destinée au transport léger et aux missions d’évacuations sanitaires. L’ensemble de ces avions est actuellement préservé sous cocon au 309th Aerospace Maintenance and Regeneration Group sur la base de Davis-Monthan en Arizona.

Les futurs Lockheed S-3A sud-coréens seraient alors en charge des missions de reconnaissance et de guerre navale, en soutien des P-3C Orion utilisés par la ROKN pour la mission de patrouille maritime. Les Viking asiatiques seront vraisemblablement aptes au tir du missile air-surface AGM-84 Harpoon. Leur entrée en service opérationnel, après passage par les usines de Lockheed-Martin est envisagé pour l’horizon 2016.

L’autre grande chance de retour du Viking n’est rien de moins que l’US Navy. Son ex-utilisatrice ne cache pas son désir de remplacer à cours ou moyen terme sa flotte vieillissante de Grumman C-2A Greyhound. Les COD (pour Carrier On-board Delivers) sont en effet à bout de souffle, après une carrière bien remplie. Là encore ce serait le Lockheed US-3 qui ferait son retour dans une version spécifique déjà surnommée MS-3C par certains médias spécialisés anglophones. Ce futur MS-3C serait aussi bien apte aux missions de transport léger, d’évacuations sanitaires, de liaisons, qu’au ravitaillement en vol des aéronefs engagés.

Sur sa route le Viking va rencontrer un adversaire de poids, le convertible Bell/Boeing CV-22 Osprey. En effet l’appareil semble lui aussi pleinement taillé pour prendre la relève des Greyhound. Le seul souci pour celui ci est sa taille plus importante, véritable handicap sur un porte-avions où le moindre mètre carré de hangar vaut des millions. Le biréacteur de Lockheed, lui, a déjà démontré ses capacités permanentes d’embarquement.

Quoi qu’il en soit il semble désormais acquis que le petit biréacteur de l’US Navy n’est pas mort. Perso je trouve ça assez rigolo, ayant toujours eu une tendresse particulière pour ce costaud mais fort disgracieux serviteur de la marine américaine. Bon rien n’empêche non plus qu’on en transforme un ou deux en bombardiers d’eau… dans les années à venir.

Photo (c) US Navy

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Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. Il pourrait être intéressant pour la Royale de profiter de ce nouvel intérêt pour le Viking et en acquérir quelques uns pour le Charles-de-Gaulle. Les opérations en Libye avec l’utilisation de C-2 de l’Us Navy montre qu’il y a un besoin.

    1. Effectivement cela pourrait avoir son intérêt mais la France reste attachée à ses hélicoptères. Je pense que si une COD doit faire son apparition dans la Marine Nationale il prendra plutôt la forme d’un Eurocopter EC225.

  2. Vous avez sans doute raison mais en terme de capacité d’emport (à voir avec la nouvelle configuration) et de rayon d’action la question mérite d’être étudiée. De plus s’ ils peuvent apporter une capacité de ravitaillement en vol çà éviterai d’utiliser des Rafale en nounou….

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