Dassault Falcon 10 MER

Fiche d'identité

Appareil : Dassault Falcon 10 MER
Constructeur : Avions Marcel Dassault
Désignation :
Nom / Surnom : Falcon 10 MER
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1975
Pays d'origine : France
Catégorie : Avions d'entraînement
Rôle et missions : Avion d'entrainement, de calibration radar et de liaison

Sommaire

“ le couteau suisse de l'Aéronavale ”

Histoire de l'appareil

L’Aéronautique Navale utilise plusieurs types d’avions multimoteurs, et notamment une flotte d’avions d’affaires souvent utilisées pour des missions bien différentes de ce pourquoi les appareils furent conçus initialement. Parmi ces avions d’affaire figurent six petits biréacteurs conçus par Dassault, et ayant des missions aussi diverses que l’entrainement, le transport d’état-major, l’évacuation sanitaire, ou encore la calibration des radars de défense.

L’histoire du Falcon 10 (et de son dérivé agrandi Falcon 100) est quasi intégralement orientée vers l’aviation civile, en effet sur un total de 229 appareils construits entre 1972 et 1989 seulement huit le furent pour des clients militaires. Toutefois sur ces huit avions, sept ont particulièrement marqué l’histoire aéronautique française. Le Falcon 10 MER est donc la version militaire et marine d’un des succès de la firme française.

Issu d’un programme privé de Dassault, le Falcon 10 se présentait sous la forme d’une version raccourcie du Mystère XX, disposant d’une nouvelle aile, proche de celle des avions de combat, et d’une cabine pour un maximum de huit passagers. Lors de son premier vol, survenu le 1er décembre 1970, le Falcon 10 montra quelques défauts, en partie due à ses réacteurs General Electric qui furent remplacés sur le second prototype par des Garrett un peu plus puissants. La production en série fut lancée suite à la commande de quarante exemplaires de la part de la compagnie aérienne américaine Pan-Am pour les besoins de sa division d’aviation d’affaire.

En 1972, la Marine Nationale fit savoir à Dassault qu’elle désirait acquérir une version modifié du Falcon 10 pour des missions d’entrainement et de calibration radar. La nouvelle version fut désigné Falcon 10 MER, pour Marine Entraînement Radar. L’avion disposait d’un cockpit revu spécialement pour permettre le montage d’un système de vol sans visibilité, de doubles commandes, et d’un appareillage IFR spécifique pour les missions de formation au vol aux instruments. Sept avions furent commandés et reçurent les numéros de série 32, 39, 101, 129, 133, 143, et 185. Les deux premiers entrèrent en service en avril 1975. Les avions furent versés à deux unités : les Escadrilles 3S et 57S.

Les deux avions de la 3S remplissaient des missions de transport pour les personnalités de la Marine Nationale et des institutions françaises, mais également des missions de liaisons et d’évacuation sanitaire. Les cinq autres avions, qui eux appartenaient à la 57S, remplissaient alors des missions d’entrainement au vol à basse altitude au profit des pilotes de chasse embarqué, et notamment ceux appelés à voler sur Etendard IV-P et sur Super Etendard. C’est l’un de ces avions qui fut perdu au début des années 90 lors d’un incendie au sol.

Les Falcon 10 MER se présentent donc comme des biréacteurs à aile basse en flèche disposant d’un train d’atterrissage tricycle escamotable. Les deux réacteurs sont collés à l’arrière du fuselage sous l’empennage à dièdre accentué. Ces avions ont été dotés à l’origine d’un radar météo, d’un ILS, d’une chaîne radio HF/UHF/VHF/VHF marine, d’un tacan, d’un système VOR, et d’un système d’identification IFF. En outre, trois de ces avions ont été équipés en 2000 d’un GPS.

En 2007, un profond chantier de transformation a eu lieu et les six Falcon 10 restants ont reçu un système anticollision TCAS Mk-2, un système d’avertissement de risque avec le sol GPWS, ainsi qu’un FMS, un système de gestion des vols identique à celui qui équipe les avions de ligne les plus modernes comme l’Airbus A-340 ou le Boeing 777.

En 1997, après le retrait du service des derniers Morane-Saulnier MS-760 Paris, les deux Falcon 10 MER de la 3S furent reversés à la 57S. Aujourd’hui ces avions remplissent toujours leurs missions initiales, mais participent également à la formation des futurs pilotes de combat reclassés dans l’aviation civile. En effet, le Falcon 10 MER est considéré comme l’avion militaire français le plus proche des normes civiles internationales. Le remplacement de ces avions n’est absolument pas à l’ordre du jour, si bien que les cieux de la région de Landivisiau vont encore entendre très longtemps le vrombissement des réacteurs Garrett des six petits avions Dassault.

Acteurs importants du bon fonctionnement de l’Aéronautique Navale, les Falcon 10 MER n’en sont pas pour autant des serviteurs discrets. Ces avions sont tous peints dans une belle livrée bicolore grise et blanche. Hormis ces six avions, un Falcon 10 vole au sein de la Force Aérienne Togolaise pour des missions de transport de haute personnalité.

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Photos du Dassault Falcon 10 MER

Caractéristiques techniques

Modèle : Dassault Falcon 10 MER
Envergure : 13.08 m
Longueur : 13.86 m
Hauteur : 4.61 m
Surface alaire : N.C.
Motorisation : 2 réacteurs Garret TFE-731-2
Puissance totale : 2 x 1465 kgp.
Armement : aucun
Charge utile : 6 passagers ou 1 blessé et son médecin
Poids en charge : 8500 kg
Vitesse max. : 910 km/h
Plafond pratique : 14850 m
Distance max. : 2900 Km
Equipage : 3
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Profil couleur

Profil couleur du Dassault  Falcon 10 MER

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Dassault  Falcon 10 MER
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Dassault Falcon 10 MER

Exercice de remise de gaz sur Falcon 10 MER