Lavotchkin La-7 ‘Fin’

Fiche d'identité

Appareil : Lavotchkin La-7 ‘Fin’
Constructeur : Lavotchkin S. A.
Désignation : La-7
Nom / Surnom :
Code allié / OTAN : Fin
Variante : La-120, La-126
Mise en service : 1944
Pays d'origine : U.R.S.S.
Catégorie : Chasseurs de la guerre 39-45
Rôle et missions : Chasseur d'escorte, chasseur-bombardier léger, avion d'entraînement avancé, avion de soutien aux essais en vol.

Sommaire

“ Un chasseur conçu pour damer le pion à la Luftwaffe ”

Histoire de l'appareil

Durant la Seconde Guerre mondiale, ou comme elle était là-bas alors nommée la grande guerre patriotique, l’Union Soviétique utilisa une dizaine de type de chasseurs différents. Il s’agissait d’un mélange de chasseurs de conception locale autant que d’appareils fournis par les Américains et les Britanniques au titre de la loi de prêt-bail. Parmi les premiers de ce type ceux conçus et réalisés par l’avionneur Lavotchkin tiennent une place à part dans l’histoire de l’aviation. Réputés pour leur rusticité, il s’agissait aussi généralement d’avions de grande qualité. Tel est notamment le cas du monomoteur d’escorte La-7.

C’est à la fin de l’année 1943 que l’état-major soviétique réclama un chasseur d’escorte capable d’accompagner ses bombardiers au-dessus des positions tenues par l’armée allemande. En effet à cette époque si la Luftwaffe n’avait déjà plus la maîtrise du ciel en Europe occidentale la situation était sensiblement différente au-dessus de la Russie et de l’Europe orientale. L’absence d’un véritable chasseur soviétique de supériorité aérienne, comme le North American P-51D Mustang, se remarquait et les vagues de bombardiers des VVS devaient être souvent appuyés par des chasseurs.

C’est l’avionneur Lavotchkin qui fut sélectionné, sans aucune compétition en fait. Moscou exigeait que le futur avion soit dérivé de l’excellent chasseur La-5. Désigné Lavotchkin La-120 ce nouvel avion reprenait une partie des éléments de ce dernier, notamment sa motorisation tandis qu’il faisait bien plus appel au métal dans sa structure. En fait les ingénieurs conservèrent la rusticité de son prédécesseur tout en optant pour une construction plus proche de ce qui se faisait aux États-Unis. Le premier vol du La-120 intervint en février 1944.

Les essais en vol se déroulèrent durant le printemps et le début de l’été 1944 en Sibérie, là où les Soviétiques n’avaient rien à craindre des avions de la Luftwaffe. Afin de parfaire ces tests le Lavotchkin La-120 fut essayé en parallèle d’avions allemands capturés mais aussi de Bell P-39 Airacobra et de Supermarine Spitfire Mk-Vb fournis par les Alliés. Si assez logiquement il dépassa les capacités de chasse de l’avion américain il n’arriva cependant jamais à égaler la merveille britannique. Pourtant le La-120 entra en service actif en septembre 1944 sous la désignation de La-7.

Rapidement les pilotes soviétiques opérant sur cet avion se frottèrent à leurs homologues allemands évoluant eux sur Focke-Wulf Fw-190 et sur Messerschmitt Bf 109. Et de manière assez surprenante ils réussirent à tenir la comparaison avec la majorité des premiers et même une partie des versions des seconds. En fait c’est la puissance de feu des La-7 qui firent la différence. Car si les huit cents premiers exemplaires étaient armés de deux canons ShVAK de 20mm ceux qui suivirent troquèrent ces armes au profit de trois canons Beresine B20 d’un calibre identique. Les B20 passaient alors pour les canons-mitrailleurs les plus puissants et les plus fiables construits en URSS.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale prit fin en Europe en mai 1945 la production du Lavotchkin La-7 avait atteinte près de deux milles exemplaires. Près de cinquante d’entre-eux étaient des La-7UTI d’entraînement avancé et de transformation opérationnelle. Néanmoins la fin des hostilités ne signifia pas la fin de carrière de l’avion.

En 1945 la Tchécoslovaquie toute fraîchement libérée du joug nazi passa sous celui de l’Union Soviétique. Et l’avionneur national Avia eut l’autorisation de produire sous licence un total de cinquante-six exemplaires du Lavotchkin La-7 sous la désignation de S-97. En parallèle l’avionneur soviétique poursuivit le développement du chasseur et quand la production se termina enfin en février 1946 la production totale avoisinait les 5000 exemplaires. Le La-7UTI d’entraînement fut lui produit jusqu’au début de l’année 1947 et la fabrication de cette version biplace s’arrêta au 584ème exemplaires.

À l’instar du Yakovlev Yak 9 le Lavotchkin La-7 fait parti des avions de combat soviétiques à avoir reçus un nom de code dans la nomenclature de l’OTAN au tout début de la guerre froide. Pour les Occidentaux il devint le Fin. Cependant il ne participa pas aux opérations coréennes, les Soviétiques sachant pertinemment que leur rayon d’action était trop faible par rapport aux avions de facture américaine et britannique.

Finalement l’URSS retira de première ligne ses La-7 Fin en mars 1950 tandis que la Tchécoslovaquie en fit de même en novembre de la même année. Ainsi se terminait la carrière de ce chasseur qui finalement n’était ni très bon ni vraiment mauvais, et qui ne connut le feu que pendant moins d’une année.

En marge de sa carrière au combat le Lavotchkin La-7 fut utilisé comme banc d’essai pour diverses expérimentations. Ainsi naquit après la fin de la guerre trois sous-versions particulièrement originales ne dépassant pas le stade du prototype : le La-7R construit à deux exemplaires qui servait à valider l’emploi de fusée d’appoint pour assister au décollages hivernaux. Puis vint le La-7TK construit à un seul et unique exemplaire équipé d’un moteur turbocompressé. Mais c’est sans nul doute le La-126 (aussi parfois appelé La-7S) qui fut le plus radical. Il s’agissait d’un La-7 emportant sous les ailes deux pulsoréacteurs Bondaryuk VRD430. Le La-126 permit aux ingénieurs et savants soviétiques d’étudier ce mode de propulsion en condition de vol.

De nos jours au moins trois La-7 font le bonheur des conservateurs et des visiteurs de musées aéronautiques, en Russie et aux États-Unis. Une belle revanche pour ce chasseur qui demeure un des moins connus de son temps, malgré le fait qu’il fasse parti du club assez fermé des chasseurs à moteurs à pistons ayant descendu en mission de guerre un jet de combat ennemi, en l’occurrence un Messerschmitt Me 262 le 15 février 1945.

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Photos du Lavotchkin La-7 ‘Fin’

Caractéristiques techniques

Modèle : Lavotchkin La-7 Fin
Envergure : 9.80 m
Longueur : 8.60 m
Hauteur : 2.55 m
Surface alaire : 17.50 m2
Motorisation : 1 moteur en étoile Chvetsov M-82FN
Puissance totale : 1 x 1850 ch.
Armement : 2 canons ShVAK de calibre 20mm ou 3 canons B20 également de même calibre
Possibilité d'emporter jusqu'à 200kg de bombes sous les ailes.
Charge utile : -
Poids en charge : 3400 kg
Vitesse max. : 665 km/h à 3850 m
Plafond pratique : 10800 m
Distance max. : 650 Km avec réserves de carburant.
Equipage : 1
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Profil couleur

Profil couleur du Lavotchkin La-7 ‘Fin’

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Lavotchkin La-7 ‘Fin’
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Lavotchkin La-7 ‘Fin’

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