Fruit du programme politique Octopus visant à la mutualisation des différents moyens administratifs, la Police Belge (ou Politie pour les néerlandophones) est une entité ayant autorité sur l’ensemble du territoire national. Née en 2001, elle reprend les moyens et les missions des anciennes forces de l’ordre et notamment de la gendarmerie et de la police judiciaire. De ce fait, une partie des moyens aériens y ont été reversés tandis que d’autres étaient revendus sur le marché de seconde main. C’est ainsi qu’en 2013, la Police Belge dispose de sa propre unité aérienne, ayant une double dépendance, locale et fédérale. Dans un pays bilingue, autant dire que ceci est loin d’être une sinécure, un peu à la manière de ce que connaissent nos amis Canadiens.
Le principal aéronef à voler sous les couleurs de la Police Belge est l’hélicoptère biturbine d’origine américaine MD Helicopter MD-900 Explorer. Cette machine, célèbre pour avoir été conçu en partie autour du système NOTAR, est utilisé principalement pour le transport et les liaisons, notamment au service des policiers d’élite de la DUS, la Direction des Unités Spéciales. Véritables commandos de la police, proche dans leur définition et leurs missions du GIGN français, ces policiers peuvent s’appuyer sur la stabilité et la relative discrétion d’un hélicoptère moderne et relativement vaste dans sa partie arrière. Ce sont quatre hélicoptères de ce type qui sont employés en Belgique.
Le deuxième aéronef important est là encore un hélicoptère, et là encore construit par MD Helicopter, puisqu’il s’agit du MD-520, un monoturbine léger directement dérivé du Hughes 500. Utilisés principalement pour la surveillance urbaine et routière et pour l’entraînement les deux machines de ce type sont directement issues de la gendarmerie nationale. A l’instar de l’Explorer il est lui aussi doté du système NOTAR.

Enfin, la Police Belge dispose de deux avions légers, des Cessna 182 monomoteurs. Plus communément rencontrés en aéroclubs qu’auprès de services étatiques ces avions servent principalement à des missions de liaisons, de surveillance, et de transport léger. Ces avions sont les seules voilures fixes en service dans la Police Belge.
Avec une flotte d’à peine huit aéronefs on peut se dire que la Police Belge ne possède pas beaucoup d’aéronefs, mais il tient de mettre ce chiffre en parallèle avec la taille réduite du pays, un peu plus de 30 000 km² soit à peine plus que la Bretagne. Les frontaliers de ce pays sont d’ailleurs habitués à voir passer les hélicos de la Police Belge, entre autre les usagers de la route européenne E19.
Photos (c) Police Belge & Composante Air
Autres parties du dossier
Explorez l'ensemble du contenu du dossier...
- Sommaire du dossier
- 32th Squadron de la RAF, au service de la reine Elisabeth II
- Les ailes de la Couronne à Hong-Kong
- Patrouilles acrobatiques du Canada, d’hier à aujourd’hui
- Service de l’air de la Gendarmerie royale du Canada
- EPNER, une école vraiment pas comme les autres
- ETEC, les ailes de la République
- La DGA Essais en Vol, ou le renouveau du célèbre CEV
- GAM-56, les aviateurs de la DGSE
- Les ailes de la NASA
- La Civil Air Patrol américaine
- 160th SOAR, les hélicos des forces spéciales de l’armée américaine
- Service aérien du Gouvernement du Québec
- HITRON, le bras armé de l’US Coast Guard
- Red Arrows, l’excellence acrobatique britannique
- GIH : Groupement Interarmées d’Hélicoptères, au service du GIGN et du RAID
- D9, l’US Coast Guard dans les Grands Lacs
- De la FRADU au Squadron 736 : les « Agressors » de l’aéronavale britannique
- 1-25th Attack Reconnaissance Battalion, les Apache venus du froid
- UME, les sauveteurs volants espagnols
- Asas de Portugal, feue la patrouille acrobatique lusitanienne
- VX-23, l’escadron des essais en vol d’avions d’arme de l’US Navy
- BBMF, le Battle of Britain Memorial Flight
- 2-211th Aviation Regiment, au service de l’état américain le moins peuplé
- VAL-4 « Black Ponies », les Bronco du delta du Mékong
- Patrulla Aspa, l’excellence espagnole sur Colibri