[Incident] Les oiseaux américains ne semblent pas aimer les Boeing 757

Le biréacteur de transport prioritaire Boeing C-32A de l’US Air Force, indicatif radio Air Force 2, avec à son bord Joe Biden le Vice-Président des Etats-Unis a été obligé de réaliser vendredi soir, aux alentours de 19h15 heure locale, un atterrissage en urgence sur l’aéroport de Santa Barbara en Californie. Lors de la phase d’approche, il semble que le C-32A ai rencontré un vol d’oiseaux dont certains auraient été aspirés par l’un des réacteurs de l’avion, tandis que d’autres percutaient la carlingue. Fort heureusement, il n’y a aucun blessé parmi les passagers et membres d’équipage du Boeing. L’atterrissage s’est déroulé sans incident notable. Après cette mésaventure Joe Biden a pu reprendre ses voyages, mais cette fois ci à bord du jet d’affaire Gulfstream C-37A plus petit.

Pour mémoire, rappelons que le C-32A est une version spécialement aménagée et équipée du biréacteur de ligne 757. Les C-32A sont prioritairement affectés au Vice-Président et aux différents secrétaires américains (l’équivalent en France des ministres) mais peuvent le cas échéant être utilisé par le Président lui même. Barack Obama a d’ailleurs eu recours plusieurs fois à l’un de ces avions pour ses déplacements à l’intérieur du territoire américain.

C’est le second incident majeur de ce type aux Etats-Unis en 24 heures. En effet ce même jour, mais plusieurs heures auparavant, un Boeing 757 civile de la compagnie Delta Airlines, vol 1063, a été heurté au décollage par un oiseau qui a été ingéré par le réacteur droit de l’appareil. Une procédure d’atterrissage d’urgence a alors été enclenché et l’avion a fait demi tour pour retourner à Kennedy Airport, le célèbre aéroport new-yorkais. Sous la protection des équipes de secours les passagers ont été évacués, les autorités craignant pour leur sécurité. Plus de peur que de mal, aucun blessé n’est à déploré.

Ces deux incidents majeurs reposent de nouveau la question du risque aviaire en proximité immédiate des aéroports. Comment combattre ce péril ? En éloignant les animaux, en les tuant, en les stérilisant ? Quoi qu’il en soit les oiseaux, aussi petits soient ils, représentent bel et bien une menace pour l’aviation à réaction.

Photo du haut : Air Force 2 au décollage depuis Entzheim en avril 2009 pour le sommet de l’OTAN de Strasbourg (c) Gaëtan Pichon

Photo (c) Boeing Company.

Photo (c) US Department of Defence.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 Responses

  1. Plus de peur que de mal, c’est déjà ça.
    N’étant pas un spécialiste, j’ai entendu parler qu’autour de certains aéroports il y avait des cultures spécifiques de maïs pour éviter que les oiseaux de grande taille s’y pose, et donc cela les éloigneraient des zones d’approches, peut-on n’éclairer sur ce fait? Merci

  2. Je n’ai rien entendu à ce sujet, mais l’idée me semble amusante: que devient le maïs sous l’effet de la chaleur des réacteurs?
    Du pop-corn pour les spotters (lol)!
    Plus sérieusement, je sais que certaines pistes d’aéroports sont équipées de haut-parleurs diffusant des cris d’oiseaux de proie, qui exercent un effet dissuasif sur les oiseaux.

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